Le rêve pour Vannes, le cauchemar pour Perpignan

L'Usap n'y arrive toujours pas ! Obligés de gagner pour tenter de lancer enfin leur saison, les hommes de Christian Lanta se sont effondrés chez le promu breton (19-13). Vannes, qui continue de surprendre de son côté, signe un exploit majuscule.

Dix mois. Cela fait dix mois que Perpignan n'avait pas remporté le moindre match à l'extérieur. Ce dimanche après-midi, face au promu breton, les Catalans avaient pourtant l'occasion de mettre fin à cette disette. Une mêlée conquérante, une défense de fer et un buteur qui ne manquait rien (11e, 24e, 27e). Tous les ingrédients étaient presque réunis pour espérer voir les Sang et Or relever la tête et enfin remporter un match hors de leurs bases. Les hommes de Christian Lanta menaient avec dix points d'avance après l'essai de Pierre Lucas (25e), mais il en fallait plus pour déstabiliser un promu plein d'envie.

Vannes poursuit son rêve

Premier club breton à intégrer la "cour des grands", le RC Vannes jouait libéré et s'était jamais laissé distancer. Dominés physiquement, souvent privés de ballons, les Vannetais s'accrochaient et ne manquaient aucune occasion de réduire l'écart grâce à la botte d'Ashley Moeke (7e, 56e, 64e, 70e). Plus qu'un coup de massue, l'essai encaissé avait plutôt l'effet inverse : en trois minutes, ils remontaient tout le terrain pour marquer leur seul essai de la rencontre et revenir à hauteur des Usapistes (K. Burgaud, 28e).

Pourtant, le scénario aurait rapidement pu virer au cauchemar après plusieurs sorties sur blessures (F. Bourdrel, 11e). Mais le rêve était plus fort que tout. Trop fébriles et en manque de précision dans le dernier geste, les Catalans ne réussissaient pas à se sortir du piège breton malgré une dernière munition en fin de match (80e).

Une fois encore, la précipitation avait raison des Catalans et les Bretons se dégageaient sous les acclamations d'un stade de la Rabine quasi comble. Les hommes de Jean-Noël Spitzer y sont allés crescendo pour s'offrir une deuxième victoire cette saison. Les Perpignanais ne voient toujours pas le jour et s'enlisent un peu plus dans le bas de tableau en conservant leur 15e place.