L'Usap peut encore espérer se qualifier

Les Catalans peuvent encore croire en leur rêve de qualification. Eux qui ne parviennent pas à s’exporter ont réussi à battre Biarritz à domicile jeudi (17-8) lors de l’entame de cette 26e journée. Ce succès deux essais à un et sans aucun bonus a reposé sur la solidité des Perpignanais et sur leur gestion des ballons de contre. L’Usap n’est plus, provisoirement, qu’à deux points de la zone de la qualification quand le BO pourrait se faire dépasser par Colomiers et Mont-de-Marsan, voire Montauban ce weekend.

Il y aura eu la tension d’un match de phases finales. Le parfum aussi avec nombre d’anciens Usapistes présents en tribunes alors qu’on leur rendait hommage à travers l’inauguration du mur des légendes. Les contacts, rugueux, aussi furent au niveau. Mais un nombre d’en-avant déplorables pour une telle affiche a gâché le spectacle (surtout côté Roussillonnais).

Du coup, globalement, sur les mêlées qui ont suivi, ce sont plutôt les Sang et Or qui ont dominé dans ce secteur. Tout comme dans le secteur de la touche avec des lancements propres. La défense aura été à l’avantage des hommes de Lanta, Arlettaz et Freshwater avec un rideau hermétique aux longues séquences de pilonnages du BO. Les grattages au sol ont aussi été précieux et aux bons moments comme sur les deux essais ou lors de la défense d’une offensive biarrote à 5 mètres par Genevois.

Pour égayer la soirée, les trois essais ont été inscrits lors de 10 minutes de folie, relevant la sauce de ce match plus terne qu’espéré entre ces deux anciens cadors de l’élite. Et puis ces trois réalisations ont été dignes des 4e (BO) et 5e (Usap) attaques du championnat, notamment avec du jeu debout, où l’électrique Acebes a été récompensé. Les prises d’initiatives d’Ecochard (jouant vite une pénalité dans ses 22 mètres menant au premier essai) et la gestion de Carlisle ont aussi compté, tout comme les charges et les prises d’intervalles de l’omniprésent Lemalu.

Le cas d’égalité avec le BO favorable à l’Usap

Biarritz n’a disposé que de trop peu de munitions pour proposer ses fameuses longues séances de possession. Et puis Lucu, avec trois échecs, a peiné à ce que les siens ne soient pas largués au score. Sans oublier l'indiscipline et quelques blessures. Au cœur d’un calendrier démentiel, les Basques repartent de Catalogne sans bonus. Pis, par rapport au match aller (22-19, bonus défensif et écart de points favorables à Perpignan), le cas d’égalité finale au classement avec l’Usap leur serait défavorable. Il reste quatre matches à ces deux-là pour transformer ce duel frontal d’Aimé-Giral en duel à distance.