Saint-André: "Tout le monde nous voyait derniers de la classe, on est toujours vivants"

Où en est l'US Dax à sept journées de la fin du championnat ?

Raphaël SAINT-ANDRE: L'US Dax est plutôt dans une situation intéressante après l'intersaison qu'elle a connue. On a été sauvé le 22 août, pour attaquer le championnat quinze jours après sans avoir fait de pré-saison et un recrutement fait courant septembre. On a le plus petit budget de la Pro D2. Alors avoir encore à sept journées de la fin, notre destin en mains c'est positif. Tout le monde nous voyait derniers de la classe et bien loin derrière les autres. On est toujours vivants. On a sept matches à jouer dont quatre à domicile. On a notre destin entre nos mains pour se maintenir. Il faut finir le boulot.

Comment l'US Dax a-t-elle réussi ce parcours ?

R.S-A: Nous avons un effectif peut-être un peu plus fragile que les autres. On a un gros déficit de puissance. Mais il y a deux choses qui font qu'on en est là aujourd'hui. La volonté de jouer. On essaie de proposer du jeu, de rentrer sur un terrain pour montrer qu'on mérite d'être là en osant, en tentant des choses. Ensuite, il y a un état d'esprit remarquable de la part des 40 joueurs qui ont été utilisés depuis le début de saison.

On ne regarde pas Tarbes. On doit laisser deux équipes derrière nous à la fin de la saison

Quels ont été les moments qui ont compté cette saison sur le terrain ?

R.S-A: Il y a trois tournants. Il y a ce premier match contre Bayonne où on a montré à tout le monde qu'on était capable de rivaliser en Pro D2. Il y a bien sûr la victoire à Montauban. L'US Dax n'avait plus gagné à l'extérieur depuis plus de cinq ans. Et l'année où c'est le plus difficile à construire, l'US Dax va enfin gagner à l'extérieur. Après, il y a cette victoire à Aix-en-Provence chez notre concurrent direct pour le maintien, avec quatre essais à la clé.

Les problèmes de Tarbes vous ont-ils aidé à y croire ?

R.S-A: On a essayé de ne pas compter sur les malheurs de Tarbes. Dax a été repêché la saison dernière et notre objectif est de se sauver sportivement. Il me semble que Tarbes est encore en procédure avec le TAS (Tribunal Administratif du Sport, NDLR). On ne regarde pas Tarbes. On doit laisser deux équipes derrière nous à la fin de la saison. Il faut montrer que l'US Dax peut rester en Pro D2 sans aucune discussion.

Quelles sont vos craintes pour la fin de saison ?

R.S-A: On sait que ce sera dur. Il reste sept matches et le sprint final est lancé. On est quatre équipes à batailler. Pour l'instant, ces quatre équipes n'ont aucune certitude. On a des forces. On a aussi des faiblesses. On essaie de travailler du mieux possible et les sept prochains matches donneront leur verdict.

Si on doit choisir entre une victoire à Lyon ou une victoire chez nous contre Carcassonne, on choisira la victoire contre Carcassonne

Et vos espoirs ?

R.S-A: L'équipe est bien en place dans le jeu, notamment offensivement. On a marqué beaucoup d'essais depuis le début de la saison. Et puis cet état d'esprit. Tout le monde nous a donnés mourant. On a eu pas mal de blessés au mois de janvier avec 14 joueurs à l'infirmerie. On a su s'accrocher. Ne rien lâcher. On va batailler jusqu'au bout.

Carcassonne est-il un match clé dans cette fin de saison ?

R.S-A: C'est beaucoup plus important qu'un autre match. C'est un match à domicile, contre une équipe qui est juste devant nous au classement. Forcément, c'est un match qui peut faire faire la bascule dans un sens comme dans l'autre. Si on doit choisir entre une victoire à Lyon ou une victoire chez nous contre Carcassonne, on choisira la victoire contre Carcassonne.

Êtes-vous confiant avant ce rendez-vous décisif ?

R.S-A: Confiant ou pas confiant, il n'y a pas ce sentiment-là. Il y a un match de rugby à jouer et on sait que pour gagner un match de rugby, il faut entrer sur le terrain pour jouer. Si on rentre pour ne rien faire, avec de la pression négative en pensant aux conséquences... Si on rentre pour se cacher, on ne gagnera pas.