A Oyonnax, Cudmore se plaît déjà dans son "petit Canada"

Comment se sont passés vos premiers pas à Oyonnax ?

Jamie CUDMORE : La première semaine était compliquée ! J'étais en plein déménagement et les déménageurs m'ont tout mis n'importe comment dans le garage ! Il y a eu dans le même temps la reprise de l'entraînement après même pas une semaine de coupure… Mais d'un point de vue personnel, familial et rugbystique, je suis bien content d'être là. C'est le début d'une grande aventure.

Comment vous sentez-vous physiquement après avoir eu si peu de vacances ?

J.C. : Je n'ai pas trop coupé mais j'ai été opéré la saison dernière (en janvier, d'une hernie discale, ndlr) donc j'ai eu pas mal de repos. J'ai vite repris le rugby et j'ai également joué avec le Canada durant l'été. J'ai ensuite eu une coupure début août et j'ai réattaqué plein pot pour bien démarrer la saison.

J'ai vécu onze belle années à Clermont et je ne leur souhaite que le meilleur

Comme à Clermont, vous allez de nouveau viser un titre cette saison…

J.C. : Bien sûr ! C'est le but que nous nous sommes fixés. Cela va être compliqué car il y a au moins trois-quatre équipes qui veulent la même chose. Nous, on bosse, on essaie de construire un bon groupe et on verra bien ce qu'il se passe à la fin.

Êtes vous encore fâché contre vos anciens dirigeants à Clermont ?

J.C. : Je n'ai jamais été fâché contre eux, seulement déçu par rapport à leur comportement et leur gestion de mes problèmes de commotions. Je trouve qu'ils ont fait ça ni dans les règles ni avec une bonne éthique sportive. C'est du passé désormais. J'ai confiance pour que la même chose n'arrive pas cette année, que ce soit avec mon nouveau club ou en sélection. J'ai vécu onze belle années à Clermont et je ne leur souhaite que le meilleur.

J'essaie de faire encore marcher le vieux moteur diesel car si j'arrête, je suis mort

Arrivez-vous encore à reprendre le chemin de l'entraînement avec la même envie et le même enthousiasme ?

J.C. : Oui et c'est presque plus facile quand on arrive dans un nouveau club. On doit travailler dur pour montrer aux gars qu'on n'est pas ici en vacances. Je suis vraiment là pour apporter quelque chose et être un leader dans cette équipe. Je suis toujours exemplaire, que ce soit dans le physique ou dans le jeu.

En tant que Canadien, vous ne pouvez pas redouter l'hiver oyonnaxien…

J.C. : Non, pas du tout même ! S'il fait un peu froid, je préfère ça aux très grosses chaleurs. Moi, à 35-40°, je ne suis pas bien ! L'été, à Clermont, il faisait trop chaud. Je suis content d'être à Oyonnax. Il y a pas mal de sapins et la montagne autour. C'est même surnommé le "petit Canada" alors ça me va très bien !

Vous allez bientôt fêter vos 38 ans (le 6 septembre). Combien de temps encore pensez-vous pouvoir évoluer à bon niveau dans le rugby professionnel ?

J.C. : Je me sens bien ! C'est vrai que j'ai presque 38 ans mais j'essaie toujours de courir et de garder la forme. J'essaie de faire encore marcher le vieux moteur diesel car si j'arrête, je suis mort. Je vais continuer à bouger le plus longtemps possible !