Quelqu’un aura-t-il la peau du Lou ?

  • Augustin Figuerola (Lou) face à Aurillac - le 1er novembre 2015
    Augustin Figuerola (Lou) face à Aurillac - le 1er novembre 2015
  • Pierre Mignoni (Lou) face à Montauban - le 12 septembre 2015
    Pierre Mignoni (Lou) face à Montauban - le 12 septembre 2015
  • Romain Loursac (Lyon) - Septembre 2015
    Romain Loursac (Lyon) - Septembre 2015
  • Romain Loursac, l'arrière du Lou, face à Bègles-Bordeaux - décembre 2014
    Romain Loursac, l'arrière du Lou, face à Bègles-Bordeaux - décembre 2014
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PRO D2 - Leader incontesté (et incontestable ?) de la Pro D2, Lyon tient actuellement un rythme de champion. Auréolé d’un statut de favori de par le fait qu’il présente le plus gros budget du plateau et qu’il descend de Top 14, le Lou ne se cache pas au niveau de ses intentions de retrouver l’élite. Quelqu’un pourra-t-il l’en empêcher ?

Après huit journées de championnat, le Lou est en avance sur ses temps de passage par rapport à son titre de 2011 (3ème avec 26 points) et à égalité par rapport à son autre sacre en 2014 (1er avec 32 points). Les Lyonnais réalisent pour le moment un parcours de champion mais conservent un discours humble, tout en avançant avec des certitudes.

Mignoni: "On est un peu l’équipe à battre (…). On est attendu de partout"

En début de saison, le nouveau staff lyonnais ne s’était pas caché en expliquant qu’il n’hésiterait pas à sacrifier le côté spectaculaire du jeu au profit de l’efficacité. Quelques mois plus tard, on peut dire qu’il a réussi à allier les deux. Si l’efficacité offensive reste à améliorer et que la mêlée est en progrès, la défense et la touche sont performantes.

Pierre Mignoni (Lou) face à Montauban - le 12 septembre 2015
Pierre Mignoni (Lou) face à Montauban - le 12 septembre 2015

Les bases sont là et c’est une manière aussi de se présenter chaque semaine avec confiance car, on est un peu l’équipe à battre et c’est normal. Il ne faut pas se cacher derrière ça. On est attendu de partout ! Quand les équipes viennent chez nous, elles viennent aussi pour essayer de nous choper. Il faut que ça soit une force, déclare le manager Pierre Mignoni qui n’a cependant que faire des éloges. Faisons notre chemin et n’écoutons pas les uns et les autres. Soyons sûrs de ce que l’on veut faire tout en respectant tout le monde!

Cette force, on la sent ne serait-ce que par la qualité de l’effectif sur le papier. Si l’entraineur des Rouge et Noir rajoute avec sincérité craindre tout le monde et prendre tout le monde au sérieux, il ne peut occulter une certaine dichotomie. D’ores et déjà, les équipes qui viennent au Matmut Stadium semblent ne pas mettre toutes les chances de leur côté au profit de rencontres plus abordables, mais chaque déplacement lyonnais est un événement pour le club qui reçoit.

Lyon fait donc peur mais cela peut aussi se retourner contre le Lou qui bataille davantage à l’extérieur. Jouer Nalaga ou Bonnaire, ça pousse les adversaires à se transcender. Les stades sont remplis et il y a beaucoup de pression du public. On avait déjà un statut mais il se confirme avec un jeu vraiment performant et de bons résultats. On est très attendu , reconnaît le centre Paul Bonnefond.

Bonnefond: "La clé de la réussite et de la performance, c’est la concurrence"

L’effectif comptabilise environ 38 joueurs susceptibles de jouer avec l’équipe première ce qui implique une forte concurrence. Certains joueurs sont proches les uns des autres en terme de niveau. J’essaye d’entretenir une certaine concurrence qui est assez saine. À eux de me montrer qu’ils veulent jouer dans cette équipe car il n’y a rien de figé à tous les postes, assume Pierre Mignoni.

Romain Loursac (Lyon) - Septembre 2015
Romain Loursac (Lyon) - Septembre 2015

À ce titre, Paul Bonnefond sera titulaire face à Provence Rugby ce vendredi et fera sa première feuille de match de la saison. Le champion de France 2013 prend cependant sa situation de manière positive, c’est intéressant de voir que l’on a un effectif qui tourne et le même niveau de performance. La clé de la réussite et de la performance, c’est la concurrence. Cela évite qu’un joueur ne se repose sur ses lauriers et qu’il ait tendance à moins progresser. Cela tire le groupe vers le haut.

Attoub: "La défaite à Aurillac nous a un peu énervé. Ça nous a servi de leçon"

La première défaite (23-21) concédée à Aurillac le 1er novembre a néanmoins rappelé que la saison serait longue… On s’était un petit peu endormi et cette défaite nous a un petit peu énervé. On a mis les choses au clair, dans l’ordre, contre Tarbes (succès 46-6, ndlr). On a mal abordé le match et on ne les a pas bien pris. Je pense que ça nous a servi de leçon. Contre nous, les équipes sont encore plus féroces, reconnaît le pilier David Attoub.

Romain Loursac, l'arrière du Lou, face à Bègles-Bordeaux - décembre 2014
Romain Loursac, l'arrière du Lou, face à Bègles-Bordeaux - décembre 2014

La morale consiste à penser que les concurrents directs du LOU (Aurillac, Bayonne, Albi, Perpignan) devront batailler dur pour l’empêcher de retrouver le Top 14 un an après sa descente, performance que seuls Albi et Brive ont réussi. Mais de l’aveu de Nicolas Nadau, dernière victime du Lou avec le TPR, le Lou est encore plus fort que celui de la saison passée, en même encore plus que celui qui avait écrasé la Pro D2 il y a deux ans...

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