Comment Aurillac peut reprendre des couleurs à l’extérieur
PRO D2 - Depuis ses deux victoires à Biarritz (25-28) et à Montauban (5-31) en début de saison, Aurillac est à l’arrêt loin du Cantal, restant sur sept défaites d’affilée en déplacement. Chez Provence rugby vendredi (19h30), le Stade aurillacois va tenter de mettre fin à cette mauvaise série. Voici des clés pour se donner des chances d’y arriver.
Après un départ en fanfare avec deux victoires acquises à Biarritz (25-28), lors de la première journée, et à Montauban (5-31), le Stade aurillacois n’a plus connu de succès à l’extérieur. S’imposer à l’extérieur, ça relève toujours de l’exploit, rappelle Thierry Peuchlestrade. On a bien commencé ce championnat, on a su trouver le bon rythme d’entrée, sur la dynamique de notre fin de saison dernière, ce qui n’était peut-être pas le cas des adversaires, explique l’entraîneur des trois-quarts cantaliens. Aujourd’hui, chaque équipe est rôdée et tout le monde peut battre tout le monde, Lyon mis à part.
Il n’y a pas un manque d’envie ou de détermination à l’extérieur (Fabro)
Au niveau comptable, Aurillac reste sur trois points pris sur ses sept derniers déplacements. Le point commun de ces sept revers consécutifs (Narbonne, Béziers, Bourgoin, Carcassonne, Perpignan, Bayonne et Colomiers) à l’extérieur ? On y arrive moins bien à l’extérieur qu’à domicile (où l’équipe est invaincue, Ndlr) en tout cas. C’est le constat que l’on fait, parce qu’on n’arrive pas à produire notre jeu à l’extérieur comme on le fait à domicile. L’expliquer, c’est compliqué. J’aimerais bien ! Pourtant, ce n’est pas un manque d’envie ou de détermination, assure le pilier gauche Grégory Fabro.
- Rester à 15 contre 15
L’une des raisons, sans doute la principale, est l’indiscipline. Les Cantaliens ont récolté au moins un jaune à chacune de ces sept rencontres. La "palme" revenant à leur dernier voyage à Colomiers (21-3), le 24 janvier, où ils ont été sanctionnés d’un carton à trois reprises. Dans cette Pro D2, quand on est indisciplinés ou qu’on prend des cartons, c’est compliqué de gagner des matches à l’extérieur. C’est un manque de concentration, des fautes bêtes, regrette l’ancien Grenoblois. Si on prend trois cartons jaunes à Aix (vendredi), comme à Colomiers, c’est sûr qu’on ne gagnera pas, prolonge Thierry Peuchlestrade.
- Ne pas se fragiliser en conquête
Si globalement, la conquête aurillacoise est plutôt correcte en déplacement, elle peut rapidement se fragiliser, notamment la mêlée. Au CSBJ, à l’Aviron bayonnais et à Colomiers, le Stade aurillacois a encaissé à chaque fois un essai de pénalité sur mêlée en première période. Il est vrai que cela s’est produit en infériorité numérique, on y revient. Chez l’Usap, c’est aussi à la suite d’une mêlée dominatrice que les Catalans ont inscrit, en première mi-temps, un de leurs quatre essais ce soir-là.
- Faire de nouveau preuve de réalisme
Offensivement, même si on reste dans les trois ou quatre meilleures attaques (troisième en termes de points, 417, et d’essais marqués, 39, Ndlr), on est moins performants qu’en début de saison, reconnaît Thierry Peuchlestrade. Lors de leurs cinq derniers voyages, les Cantaliens n’ont inscrit que deux essais, un à Bourgoin et un autre à Perpignan. Et défensivement, ils éprouvent des difficultés. Aurillac est neuvième défense en termes de points concédés, 348, mais surtout c’est la deuxième plus mauvaise équipe derrière Provence Rugby au niveau des essais encaissés, 38 en dix-sept journées.
- Afficher un état d’esprit conquérant et de l’enthousiasme
Malgré les sept revers d’affilée loin du Cantal, la confiance des Aurillacois dans leur capacité à s’exporter ne s’est pas envolée selon Grégory Fabro. On reste confiants. Après, il faut qu’on arrive à faire un résultat à l’extérieur pour passer à autre chose. On n’arrive pas à ramener beaucoup de points de l’extérieur depuis un petit moment. À Bayonne (13-12, le 8 janvier), on en a ramené un avec un temps difficile. Là, on va à Aix. C’est vrai que nos concurrents gagnent souvent à l’extérieur et nous ça fait un moment qu’on ne l’a pas fait (depuis le 18 septembre à Sapiac, Ndlr). Il faut avoir une bonne conquête et surtout ne pas faire de fautes si on veut espérer faire quelque chose. C’est le dernier match du bloc. Après, il y a un week-end sans match. Ça va être compliqué, Aix a besoin de points. Cette équipe joue bien au rugby. Au match aller, on avait eu des difficultés contre les Aixois (30-17). Et puis je trouve qu’ils sont de mieux en mieux.
Ce serait fabuleux de faire une demi-finale comme il y a trois ans (Peuchlestrade)
Il faut qu’on affiche un état d’esprit conquérant, combatif et l’enthousiasme qu’on a eu la semaine passée contre Béziers (24-10), reprend Thierry Peuchlestrade. Après, conquête, combat, réalisme offensif et défensif, tenir le ballon, il faut que tous les ingrédients soient là. Pour gagner à l’extérieur, il faut faire un match propre, insiste l’entraîneur des trois-quarts cantaliens.
Outre le fait de rester impérial à Jean-Alric, en étant le seul avec l’Usap à avoir battu le Lou (23-21), le Stade aurillacois, quatrième après dix-sept journées, est bien conscient qu’il doit engranger des points loin du Cantal pour conserver sa place dans les cinq premiers jusqu’à la fin de saison. C’est à nous, staff et joueurs, à aller chercher autre chose, exhorte Thierry Peuchlestrade. Ce n’est pas tous les ans à Aurillac qu’on joue une demi-finale, donc, si cette année on a la possibilité d’aller la chercher, ce serait dommage de s’en priver. Ce serait fabuleux de faire une demi-finale comme il y a trois ans.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?