Aurillac, vraiment une surprise ?

  • Lee Adriaanse - Stade aurillacois - août 2015
    Lee Adriaanse - Stade aurillacois - août 2015
  • L'entraîneur des trois-quarts d'Aurillac, Thierry Peuchlestrade
    L'entraîneur des trois-quarts d'Aurillac, Thierry Peuchlestrade
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Malgré de faibles moyens, le Stade aurillacois est régulièrement parmi les premiers de la Pro D2. Après deux journées cette saison, il est même seul leader. Tentatives d’explications sur la réussite du club du Cantal.

Il ne faut pas s’emballer parce qu’il n’y a que deux matchs. Après pour la confiance, c’est bien. Ça vient valider le travail qu’on fait depuis le début de la préparation. A Aurillac, à l’image du demi de mêlée Paul Boisset, on n’est pas du genre à s’enflammer malgré un début de championnat très réussi, avec un succès à Biarritz (25-28) et un autre bonifié contre Colomiers (40-10). Sur dix points, en prendre neuf, c’est un peu inespéré, glisse Thierry Peuchlestrade, l’entraîneur des trois-quarts. Avant la troisième journée, le Stade aurillacois se retrouve seul leader de Pro D2 devant le favori Lyon, Bayonne et Béziers.

Une surprise? Oui, si on se fie aux budgets. Avec 4,72 millions d’euros, il se classe douzième cette saison, bien loin du Lou et ses 19,59 millions. Non, si on regarde ses résultats des dernières saisons. Demi-finaliste en 2013, onzième certes en 2014, mais de nouveau aux portes de la qualification, sixième, la saison dernière.

Boisset: "La force d’Aurillac, c’est qu’il n’y ait pas de stars"

La force d’Aurillac, c’est qu’il n’y ait pas de stars, estime Boisset. Tout le monde joue pour l’équipe et pour le club. Il y a l’état d’esprit que Jeremy (Davidson) et Thierry (Peuchlestrade), les entraîneurs, mettent depuis plusieurs années. Ça se ressent sur le terrain. On prend du plaisir ensemble en matches et aux entraînements.

La qualité et la stabilité du groupe sont aussi des facteurs d’explications.Ce qui est sûr, c’est qu’on a su conserver un groupe qu’on essaie d’étoffer d’année en année, avec de jeunes joueurs. Je ne sais pas si c’est un gage de réussite, mais en tout cas pour l’instant ça nous profite, se félicite Peuchlestrade. Cette stabilité se retrouve aussi au niveau des entraîneurs. Arrivé à Aurillac en 2011, Jeremy Davidson a prolongé en fin de saison derrière son contrat jusqu’en… 2022. Quant à Thierry Peuchlestrade, il entraîne l’équipe première depuis 2003.

L'entraîneur des trois-quarts d'Aurillac, Thierry Peuchlestrade
L'entraîneur des trois-quarts d'Aurillac, Thierry Peuchlestrade

Aurillac est restée en ce début de saison sur sa bonne dynamique de la fin de saison dernière, malgré sa non-qualification. On avait mis 50 points à Perpignan (52-14), on avait battu Pau (34-25) et Bourgoin avec 50 points (54-21), rappelle Peuchlestrade. Ce qui est aussi à souligner, c’est ce que les deux succès acquis face au Biarritz et Colomiers l’ont été de manières très différentes. Preuve de la faculté d’adaptation du Stade aurillacois. Autant contre Biarritz on a su imposer notre jeu, être bon dans l’animation, en s’appuyant sur une très grosse conquête, autant contre Colomiers, on a su gagner en ayant une moindre possession de ballon, en étant plus forts défensivement et en étant très opportunistes, détaille l’entraîneur des trois-quarts.

A l’épreuve de Montauban

A l’occasion de la troisième journée, Aurillac se déplace dans la cuvette de Sapiac. Pour la passe de trois? Avant de parler de succès, on va essayer de reproduire les prestations qu’on a fait jusqu’à maintenant, recadre Paul Boisset. On pourra dire qu’on a validé ce bloc si on fait un bon match à Montauban. C’est une équipe batailleuse, qui marque l’adverse, capable aussi d’envoyer du jeu.

Thierry Peuchlestrade se souvient que l'année dernière, le déplacement dans le Tarn-et-Garonne s'était soldé par une bonne fessée pour son équipe. Il espère évidemment que ce ne sera pas le cas ce vendredi pour ramener quelque chose et conserver cette bonne dynamique. Mais pas question de se projeter trop loin à écouter Boisset. La Pro D2 est un championnat long et difficile. On n’en est qu’à deux journées alors même si ça fait plaisir, ça reste anecdotique. On verra à la fin. Dans le Cantal, on garde les pieds sur terre.

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