A Biarritz, les joueurs communiquent et ils veulent surtout simplifier le jeu

  • Kylan Hamdaoui (Biarritz) face à Montauban - le 28 aout 2015
    Kylan Hamdaoui (Biarritz) face à Montauban - le 28 aout 2015
  • Charles Gimenez, le centre de Biarritz - août 2015
    Charles Gimenez, le centre de Biarritz - août 2015
  • Alban Placines (Biarritz) face à Montauban - le 28 aout 2015
    Alban Placines (Biarritz) face à Montauban - le 28 aout 2015
Publié le Mis à jour
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PRO D2 - Après un début de saison catastrophique, qui a vu Biarritz perdre ses trois premiers matchs, le club entier entend réagir. Les joueurs, premiers concernés, ont décidé de communiquer plus et communiquer mieux. Et surtout oser dire les choses, notamment au staff. Les résultats sont attendus ce vendredi à Aix, où le BOPB affronte Provence rugby.

Au lendemain de la défaite à domicile contre Albi, les joueurs du BOPB se sont réunis pour évoquer ensemble ce début de saison catastrophique. Chacun a pris la parole et dit les choses qui n’allaient pas, explique Alban Placines. Il y a eu aussi de l’autocritique. Disons que l’on s’est attribué 60% de fautes pour nous les joueurs. Dimanche, un petit groupe de joueurs a fait remonter la réflexion au niveau du staff. Eddie O’Sullivan, Benoit August et Pierre Chadebech, ont appris à cette occasion qu’ils proposaient "un jeu trop compliqué".

Les joueurs ont dit qu’ils souhaitaient simplifier beaucoup les choses et arrêter de se prendre la tête avec des mouvements trop compliqués car au final, on en oublie notre rugby et le principal qui est d’avancer et de s’engager. On pense trop à ce qu’on doit faire, où on doit se placer, résume Charles Gimenez, l'un des porte-paroles. Il aura fallu attendre la troisième journée et trois défaites pour voir le collectif biarrot réagir. C’est un signal d’alerte et on a envie maintenant de devenir acteur de notre jeu, dit Alban Placines.

Gimenez: "On ne se dit pas la vérité à l'entraînement"

Fini l’époque des joueurs muets. On ne se dit pas la vérité à l’entraînement, raconte Charles Gimenez. On dit que l’on comprend alors qu’on ne comprend pas. On doit arrêter de se taire quand quelque chose ne va pas. Après cinq ou six répétitions, il y a souvent un joueur qui va dire, j’ai compris, alors qu’au fond de lui il n’a rien compris. On ne veut plus de ça. On a eu beaucoup de discussions avec le staff cette semaine, insiste Alban Placine.On a vraiment voulu marquer le coup pour donner un électrochoc à toute l’équipe et au staff. On rejette la faute sur personne, mais on doit trouver des solutions ensemble.

Charles Gimenez, le centre de Biarritz - août 2015
Charles Gimenez, le centre de Biarritz - août 2015

Dans l’urgence de faire un résultat à Aix-en-Provence vendredi soir, la réponse collective biarrote est une simplification du schéma de jeu. Simplifier et s’engager à 100% sans réfléchir, résume le centre biarrot. La forme de jeu ne nous allait pas. On voit qu’on est perdu. Contrairement aux autres équipes de Pro D2 qui jouent simplement et à 100%, nous, on a une sorte de retenue. On veut un jeu moins programmé et donner plus de place aux trois-quarts et à nous ensuite de nous adapter à ce qu’ils font. On a du mal à se trouver sur le terrain, on revient à un jeu plus simple, aéré et qui marche détaille Alban Placines.

La "non-fusion" enfin digérée ?

Des joueurs qui se réunissent, parlent, communiquent leur ressenti, voilà longtemps que les couloirs d’Aguilera n’avaient plus entendu ce petit bruit de fond venu déranger celui du vol des mouches. Sans doute est-ce aussi le signal qu’enfin l’épisode fusion est digéré. Dans le projet de rapprochement avec le voisin bayonnais, les trois quarts de l’effectif actuel ne devaient pas être conservés.

La fusion avortée, il a été demandé à ces joueurs de repartir au feu sous l’autorité de ceux-là même qui ne voulaient plus d’eux. Même si on essaie de passer outre c’est compliqué, concède Alban Placines. Ça a quand même marqué beaucoup de joueurs. On ne savait pas si on allait être dans le groupe. Il y a eu un peu de temps avant de se remettre dans le bain. Il y a sûrement un peu de ça dans notre début de saison. Certes à la reprise il y a eu des joueurs déçus, mais tout ça est gommé, assure Charles Gimnez. Ce n’est pas une excuse. On a eu le discours du président qui nous a dit qu’on repartait sur une équipe du Biarritz Olympique pour les années à venir.

Alban Placines (Biarritz) face à Montauban - le 28 aout 2015
Alban Placines (Biarritz) face à Montauban - le 28 aout 2015
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