Véritable machine offensive, Aurillac est la surprise de ce début de saison

  • Paul Boisset, le demi de mêlée d'Aurillac
    Paul Boisset, le demi de mêlée d'Aurillac
  • Pierre Roussel capte un ballon en touche lors d'Aurillac - Lyon - 1er novembre 2015
    Pierre Roussel capte un ballon en touche lors d'Aurillac - Lyon - 1er novembre 2015
  • Thierry Peuchlestrade, entraîneur d'Aurillac
    Thierry Peuchlestrade, entraîneur d'Aurillac
  • Maxime Petitjean (Aurillac) - août 2015
    Maxime Petitjean (Aurillac) - août 2015
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Meilleure attaque de Pro D2, deuxième au classement derrière Lyon, le Stade aurillacois se montre sous un très beau visage depuis le début de la Pro D2, ce qui attire un peu plus la lumière sur lui. Ce jeudi, il se rend à Bourgoin. Nous avons tenté de comprendre ce qui fait son succès.

Depuis le début de la saison, le Stade aurillacois fait parler de lui. En bien. Avec 260 points inscrits en huit matches, il possède la meilleure attaque de la Pro D2 devant le leader Lyon, qu’il est le seul à avoir battu jusqu’à présent. A chacune de ses huit premières rencontres, Aurillac a marqué au minimum 23 points. Le club cantalou est loué pour peut-être proposer le jeu plus séduisant du championnat. Je ne sais pas si on peut dire ça. Nous ne sommes pas les seuls à proposer du jeu, tempère Thierry Peuchlestrade, l’entraîneur des trois-quarts aurillacois.

On n’est pas un club très médiatisé même si cette année avec nos bons résultats, on l’est un peu plus, constate le demi d’ouverture Maxime Petitjean. D’après les échos que l’on a, les gens se régalent quand ils nous voient jouer. C’est aussi important pour nous. C’est sûr que c’est une grande fierté. Voici quelques explications du succès aurillacois.

  • Un rugby basé sur le mouvement

Quand on a inscrit 32 essais en huit rencontres, cela veut dire quelque chose. Aurillac pratique un rugby offensif qui trouve sa récompense dans les bons résultats. C’est vrai que c’est un peu notre marque de fabrique depuis plusieurs saisons. Jeremy Davidson et Thierry Peuchlestrade, les entraîneurs, mettent en place un jeu qui est basé sur le mouvement. Maintenant, on n’a pas forcément un effectif avec des gabarits hors norme, donc on joue aussi avec nos qualités, analyse Maxime Petitjean. Si Thierry Peuchlestrade confirme ce label jeu de mouvement, il souligne qu’Aurillac marque aussi des essais grâce à une très bonne conquête. Par exemple, lors de leur victoire face à Dax vendredi dernier, les Cantalous ont obtenu deux essais de pénalité après des mêlées enfoncées. De manière générale, l’entraîneur aurillacois se félicite du réalisme dont fait preuve son équipe.

Pierre Roussel capte un ballon en touche lors d'Aurillac - Lyon - 1er novembre 2015
Pierre Roussel capte un ballon en touche lors d'Aurillac - Lyon - 1er novembre 2015
  • Des conditions climatiques exceptionnelles qui permettent de pratiquer ce jeu offensif

L’automne et, encore moins, l’hiver ne sont pas arrivés. Les terrains presque gelés ou très gras, le ballon transformé en savonnette, cela ne semble pas être pour tout de suite. Les équipes peuvent ainsi continuer à proposer un jeu de mouvement. Aurillac s’en réjouit. En ce moment, on a de la chance avec ce temps presque printanier. Ça facilite aussi les choses, approuve Maxime Petitjean.

  • Un staff et un effectif stables

L’Irlandais Jeremy Davidson est arrivé à Aurillac en 2011 où il forme depuis le duo d’entraîneurs avec Thierry Peuchlestrade au club depuis plus de 30 ans. Une stabilité qui n’est pas étrangère à cette réussite et qui se retrouve au niveau des joueurs. On a un effectif qui reste quasi similaire depuis deux-trois saisons. Ça fait que sur le terrain, tous les ans, on ne repart pas de zéro. C’est une des clés de notre réussite, selon Petitjean. Sur le premier bloc, on a eu aussi une défense très solide. Ça nous a bien servis. Sur ce deuxième bloc, on est passés à côté au niveau défensif à Narbonne et à Béziers, mais après on s’est bien rattrapés contre Lyon et Dax. Les joueurs se sont appropriés le projet de jeu, apprécie Peuchlestrade.

Thierry Peuchlestrade, entraîneur d'Aurillac
Thierry Peuchlestrade, entraîneur d'Aurillac
  • Une bonne dynamique liée à une entrée en matière réussie

Le Stade aurillacois a débuté de la meilleure des manières son championnat en l’emportant à Biarritz (28-25). Tout en confirmant à domicile. La confiance s’est installée dans le groupe. Cette victoire à Biarritz nous a mis dans une très bonne dynamique, confirme l’ouvreur. Après, il y a eu cette cerise sur le gâteau avec cette victoire à Montauban (31-5 le 18 septembre, Ndlr). Pour l’instant, on est plutôt satisfaits de ce qu’on a fait. Les points de bonus qu’on a récupérés permettent de rester dans ce haut de classement aussi. L’objectif est de s’y maintenir. Ça fait toujours plaisir d’être meilleure attaque du championnat, c’est une petite fierté oui, mais le plus important est d’essayer de rester le plus longtemps possible en haut du classement, cadre Maxime Petitjean.

  • À Bourgoin en toute humilité

Après deux revers à Narbonne (32-30) et à Béziers (54-40), Aurillac a repris sa marche en avant en dominant le Lou (23-21) puis Dax (29-15) à Jean-Alric. Le club cantalou, deuxième, termine ce deuxième bloc de matches par un déplacement à Bourgoin, quinzième, jeudi (20h45). L’objectif est de bien se comporter, montrer un beau visage. On tombe sur une équipe très en forme en ce moment, qui sort de trois très bons matches. Après leur défaite contre Perpignan, ils sont allés gagner à Tarbes, ont mis 30 points à Colomiers et ont perdu de très peu à la fin à Carcassonne. Ça va être très difficile, prévient Thierry Peuchlestrade.

Maxime Petitjean (Aurillac) - août 2015
Maxime Petitjean (Aurillac) - août 2015

Bourgoin a besoin de points pour sortir de la zone de relégation même si très sincèrement je pense que cette équipe n’est pas à sa place, juge Maxime Petitjean. On sait qu’à Pierre-Rajon, c’est toujours compliqué. On y va pour faire un match sérieux et si on peut ramener quelque chose de là-bas, ce sera avec plaisir. C’est une belle équipe, qu’on respecte énormément. Si on ne met pas les ingrédients qu’il faut sur ce match, on n’existera pas.

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