Valeurs partagées et compétences reconnues, Laïrle a séduit le CSBJ

La saison dernière à Bourgoin a été compliquée, aux niveaux sportif et extra-sportif, c’est un euphémisme. L’essentiel a été sauvé avec le maintien en Pro D2 acquis à l’avant-dernière journée. L’intersaison a de nouveau été agitée en coulisses avec la démission le 19 juin du président Martial Mannier qui gère toujours les affaires courantes. Il sera remplacé prochainement, sauf coup de théâtre, par Pierre-André Hafner, partenaire maillot du club la saison dernière via sa société éponyme.

Laïrle: "A Bourgoin, on ne lâche pas facilement le morceau et ça, ça me plaît"

Côté sportif, outre les retours dans l’effectif de Jean-François Coux et de Matthieu Nicolas, la grande nouveauté de l’intersaison se trouve sur le banc où Serge Laïrle a succédé à Pascal Peyron, parti à Oyonnax, comme entraîneur des avants. Trois éléments principaux ont conduit au choix de l’ancien technicien de Toulouse: des valeurs humaines en commun, sa grande expérience du haut niveau et un attrait et des compétences pour la formation des jeunes joueurs, un axe prioritaire à Bourgoin.

C’est un mélange de compétences rugbystiques au niveau du jeu d’avants et du jeu en général et une richesse humaine, explique le manager Camille Levast. Serge apporte beaucoup. Il amène un nouveau discours, de la confiance et une vraie passion. C’est très important. Il transmet ça au groupe qui a été un peu "meurtri" la saison dernière. Ça lui fait du bien de repartir sur un nouveau fonctionnement et un nouveau projet.

De son côté, qu’est-ce qui a attiré Serge Laïrle en Isère? Il y a une volonté des dirigeants et du manager Camille Levast de construire vraiment un groupe, avec des jeunes et des moins jeunes, de créer un équilibre, répond l’intéressé. C’est ce que j’ai connu dans la plupart des clubs où je suis passé et notamment au Stade toulousain. C’est un discours qui m’a plu de ce côté-là. Après, c’est un groupe que l’on connaît depuis des années. Je suis venu jouer quelques fois ici. Le groupe se construit sur certaines valeurs. On ne lâche pas facilement le morceau et ça, ça me plaît.

Leonte: "Il a un fonctionnement très pro. Tout est très clair et bien adapté à toutes les situations"

Au niveau des joueurs, l’entraîneur des avants semble déjà avoir séduit aussi, quand on écoute Bogdan Leonte, promu capitaine pour cette saison. Il a un fonctionnement très pro. Tout est très clair et bien adapté à toutes les situations. Moi, cela me convient très bien […]. Il apporte de nouvelles choses parce qu’il a un vécu, une expérience mais après il reste dans l’état d’esprit berjallien. C’est ce qui nous plaît, ajoute le troisième ligne.

Il reste dans la camaraderie, l’entraide, le jeu d’avants. Il insiste sur le fait que devant on doit être les patrons. La mêlée, la touche, il faut que ce soit super. On bosse tous dans le même sens, tout le monde adhère. C’est parfait. Quand cela va dans ce sens là, cela ne peut que bien se passer.

Depuis son arrivée, l’entraîneur des avants s’évertue avec le staff à poser des bases solides. Quand on construit, il faut d’abord mettre en place des fondations. Au niveau du rugby, c’est d’abord avoir la possession de la balle, c’est d’essayer de ne pas se faire traverser à chaque attaque de l’adversaire, c’est la construction de la défense, et ne pas donner des points bêtement, c’est la discipline. On a essayé de construire le groupe sur ça.

Pour sa troisième saison en Pro D2, Bourgoin a pour ambition première d’obtenir plus aisément son maintien cette année. Le club isérois commence sa saison par trois déplacements sur ses quatre premières journées, avec une reprise du championnat à Lyon le 21 août. Le mot clé de la saison, c’est de continuer à construire dans la sérénité. Si elle est sportive, elle sera forcément autour du club, affirme Camille Levast. Les partenaires et les supporters du CSBJ ne demandent sans doute pas mieux.