Souvent contrariée, l'Usap refuse de restreindre son jeu

  • Tommy Allan, le jeune ouvreur de Perpignan
    Tommy Allan, le jeune ouvreur de Perpignan
  • Karl Château, le troisième ligne de Perpignan
    Karl Château, le troisième ligne de Perpignan
Publié le Mis à jour
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Deuxième du classement, l'Usap continue sa montée en puissance. Mais des doutes subsistent sur l'adaptation des Catalans qui jouent parfois "trop".

Il faut parfois savoir se satisfaire d’un bilan comptable : après six journées, l’Usap pointe à la deuxième place et demeure invaincue à Aimé-Giral. Certes, les Sang et Or sont à sept longueurs de Pau mais comptent une avance de six unités sur Agen, Biarritz ou Tarbes. Ce constat permet d’atténuer un peu les doutes qui planent sur le jeu. Car le succès bonifié face à Agen avait ouvert en grand les portes de l’espoir. L’espoir de voir l’équipe tourner à plein régime sur l’ensemble d’un match, réduisant à néant toutes les velléités adverses. Après le match, Karl Château reconnaissait quelques difficultés : "nous avons commis des erreurs, ce qui ne nous a pas permis de nous mettre à l’abri assez vite et de dérouler comme nous avons pu le faire contre Agen." Car avant de dérouler, il faut fixer : "On s’est peut-être un peu entêté à vouloir jouer plutôt que d’occuper." Jouer, c’est louable mais pas toujours efficace, l’Usap peut en témoigner… Les Catalans se sont rapidement trouvés bloqués face à un verrou qu’ils peinent régulièrement à faire sauter : "Nous avons entamé le match avec des convictions, en cherchant à imposer notre jeu mais les Montois ont su couper le rythme d’entrée pour nous contrer", regrettait le pilier Enzo Forletta.

Aller au bout de ses idées

Souvent contrariée quand l’adversaire affiche un certain niveau de résistance dans les rucks, l’Usap n'est plus parvenue à accélérer. Les ballons qui passaient par le sol étaient contestés, parfois à la limite de la régularité, et le feu de l’attaque s'est éteint. C’est ainsi que les coéquipiers de Guillaume Vilaceca ont 'cogné' dans le mur montois durant de longues minutes. Ce reproche leur sera d’ailleurs fait à la fin du match par Alain Hyardet, le directeur du rugby qui aurait aimé voir ses hommes chercher ailleurs des solutions. Ailleurs c’est sur les extérieurs ou par du jeu au pied mais dans tous les cas loin du brasier dans lequel les Catalans se sont consumés.

À la différence des matchs à Tarbes et à Montauban, très similaires dans le combat, l’Usap s’est sortie du guêpier. Plus intéressant encore, c’est cette volonté des Catalans, qui malgré l’âpreté des débats, ne semblent pas disposés à tomber dans un rugby restrictif et minimaliste. L’envie de jouer est toujours vivace et quand bien même il faudrait encore quelques semaines pour trouver le bon équilibre, l’Usap paraît déterminée à aller au bout de ses idées.

Karl Château, le troisième ligne de Perpignan
Karl Château, le troisième ligne de Perpignan
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