Lors de la phase retour, Pau va devoir se comporter en leader

En alignant huit succès d'affilée en début de saison, la Section paloise a très rapidement été comparée à Oyonnax et Lyon qui s'étaient ainsi échappés au classement les deux saisons précédentes. Côté Palois, on préférait jouer l'humilité et manier des poncifs du style on perdra bien un jour ou on prend match après match. L'inévitable s'est produit, début novembre, à Mont-de-Marsan où les hommes de Simon Mannix ont connu leur première défaite.

Rien de bien grave puisque quelques jours plus tard, dans un Hameau plein à craquer, la Section étrillait le voisin basque, Biarritz, sur un score sans appel (41 à 6), bonus offensif à la clé. Hélas la semaine suivante à Colomiers, les choses se sont sérieusement gâtées. Battus 50 à 10, les Palois reçurent en Haute-Garonne une fessée mémorable. À partir de ce moment-là et même si ensuite la Section signa deux nouveaux succès face à Perpignan et contre Montauban à Sapiac, un grain de sable s'était immiscé dans la belle machine.

Quel est le problème?

Mais que s'est-il passé exactement pour que cette équipe perde ainsi sa superbe en si peu de temps? Ce n'est pas un grain de sable qui a déréglé la machine, mais plusieurs éléments concomitants, précise le coentraîneur David Aucagne. Les blessures de joueurs cadres ont amoindri l'effectif, l'élan insufflé à l'arrivée de Simon (Mannix, ndlr) a peut-être connu un ralentissement, les conditions météorologiques hivernales ont contrarié notre jeu et nos adversaires nous ont mieux observés. Si bien qu'au sortir de la trêve des confiseurs, les Vert et Blanc ne possèdent plus que six points d'avance au classement sur leur dauphin biarrot.

Est-ce suffisant pour entamer sereinement la phase retour? Nous n'allons pas nous plaindre puisque nous sommes en tête, poursuit-il. Certes nos cinq derniers matchs de la phase aller ont été compliqués, mais ces quinze jours de repos nous ont fait beaucoup de bien. On espère reprendre du poil de la bête, même si nous sommes attendus partout. Reprendre du poil de la bête passe par une remise en question de chacun, retrouver de l'enthousiasme et de la confiance, se concentrer sur les fondamentaux comme le combat, l'agressivité et la conquête. Sans cela point de salut, d'autant que la période qui s'ouvre va s’avérer peu propice au jeu de mouvement si cher à la Section paloise. En rugby il n'y a pas de remède miracle, insiste David Aucagne. Retrouvons d'abord les bases de notre jeu, une défense efficace et proposons de nouvelles solutions. Positivons et remettons-nous au travail!

Périlleux calendrier retour

Au vu du classement de Pau (1er, 49 points) et de Dax, (14e, 22 points), la reprise dimanche dans les Landes pourrait s'annoncer comme une promenade de santé. Or, il n'en sera rien car les Dacquois ont trop besoin de points pour ne pas sombrer dans la zone rouge. De plus, les Palois seront privés de Damien Traille, leur maître à jouer derrière, pas encore requalifié suite à l'arrivée de Cardiff Vaega en tant que joker médical. En revanche, la Section alignera son nouveau pilier, arrivé en fin de semaine dernière, Johnson Falefa.

Ce premier match de l'année peut conditionner notre phase retour, insiste Aucagne. Cette rencontre est importante pour notre confiance et pour montrer à nos adversaires que la Section sera bien présente. Une phase retour qui sur le plan des réceptions au Hameau sera favorable aux Béarnais, puisqu'ils y recevront huit fois et iront sept fois à l'extérieur. Toutefois, les hommes du trio Mannix-Rey-Aucagne devront gérer plusieurs déplacements périlleux: à Biarritz fin janvier, à Aurillac et Perpignan en mars, à Agen fin avril et lors de la clôture du championnat en mai à Albi. Un sacré programme!