Narbonne: Et si on oubliait le contexte ?

  • La déception de Narbonnais après la défaite à Massy (octobre 2014)
    La déception de Narbonnais après la défaite à Massy (octobre 2014)
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Scotché à une peu enviable quatorzième place et toujours sujet à des approximations dans le jeu, le RCNM accueille Pau, l’incontestable leader du championnat. Sur le papier le moment ne semble pas des plus opportuns mais Narbonne veut faire fi des circonstances.

C’est peut-être le flegme anglo-saxon qui autorise un pareil détachement. Le flegme ou la mémoire… En effet à pareille époque l’an passé Narbonne ne comptait qu’une victoire de plus et le bilan actuel, s’il n’est pas flamboyant, n’a rien de catastrophique. Mais tout le monde, et les Narbonnais d’abord, attendaient beaucoup de ce début de saison qui devait confirmer les promesses et les espoirs nés de la saison dernière. "On manque de rythme et d’efficacité avec le ballon, analyse Justin Harrison. Ce n’est pas une question de système de jeu mais plutôt un souci à la conclusion de nos actions". Le technicien australien regrette que son équipe ait un peu perdu de son instinct de tueuse. "Nous ne devons pas donner la possibilité à une décision arbitrale où à un fait de jeu de déterminer de l’issue du match. Contre Mont-de-Marsan, Carcassonne ou Massy, nous avons donné la victoire. A Massy (défaite 39-25) nous avons perdu 25 ballons et subi 17 pénalités ; c’est impossible de gagner dans ce contexte".

Un jeu plus lisible ?

Des ballons perdus conjugués à un nombre croissant de fautes de mains, voilà probablement qui pourrait expliquer les raisons de ce retard à l’allumage. Mais d'autres pistes doivent être explorées. "L’année dernière personne ne s’attendait à nous retrouver en demi-finale. Cette année on est peut-être plus surveillés sur notre jeu de mouvement ; nos adversaires s’attendent à jouer une belle équipe donc il y a moins l’effet de surprise", suggère le trois-quarts centre Vincent Rattez. Malgré tout le Racing est bien décidé à tracer son sillon et la venue des Palois ne saurait perturber les plans: "Bien sûr, Pau est au-dessus en ce début de saison: ils jouent en équipe, ils sont forts dans tous les secteurs, ils sont complets. Mais ça c’est avant le match car au moment du coup d’envoi, le score est de 0 à 0 et il reste quatre-vingt minutes à disputer pour savoir quelle équipe sera la plus performante", détaille Justin Harrison.

L’écueil, et il est de taille, c’est d’arriver à maintenir un niveau de performance sur la durée "si contre Pau tu manques un petit choix, tu peux rapidement être sanctionné. Si on perd 25 ballons le score sera le même que face à Agen (défaite 43-8)". Narbonne est donc au pied d’un beau défi: rentrer tôt dans le match et en sortir le plus tard possible ! Une gageure, certes, mais à la portée des Narbonnais tant ils ne semblent pas se soucier de leur condition actuelle.

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