Le doute s'est installé dans les têtes montoises

Au soir de la 13e journée, et après une victoire à domicile contre Albi, le Stade montois s’était hissé à la deuxième place du classement derrière la Section paloise. Un petit exploit pour les Landais, 8e budget prévisionnel de la division (5,21 millions d’euros). Trois journées plus tard, l’équipe a perdu six places et un peu de ses illusions nées d’une bonne première partie de championnat. À Noël, on était bien. Ces deux derniers matchs (Massy et Agen) étaient à notre portée et on prend un point. Ça nous met dans une position très inconfortable , souffle Christophe Laussucq.

Auradou: "On accuse un peu le coup"

Si l’avenir venait à mal tourner, il faudrait alors se souvenir que tout bascula autour de la 50e minute à Massy. Mont-de-Marsan avait en main la victoire avec le bonus offensif et allait tout perdre en vingt minutes. On produit du jeu, on marque cinq essais et on revient avec zéro point, rappelle David Auradou. À ce jeu, marquer des essais c’est bien, mais il faut gagner. Il ne faut pas que ce soit une production stérile. Le revers en région parisienne a entamé le mental des Montois. Le chat noir agenais (sixième succès consécutif contre Mont-de-Marsan) est venu les enfoncer un peu plus.

On accuse un peu le coup et moralement c’est compliqué. David Auradou l’admet, avec trois défaites lors des quatre dernières rencontres, le Stade montois n’a pas seulement perdu des points sur ses concurrents directs à la qualification. Désormais, cette confiance qui les habitait lors de la première partie de la saison n’est plus. Fébrilité, approximations techniques, indiscipline, manque de réussite au pied, si les maux n’ont rien d’originaux, ils sont pour le moins nouveaux. Ils sont les conséquences dans le jeu de ce doute nouveau qui s’est insinué dans les esprits.

Tastet: "Si nous ne sommes pas capables d'aller à Bourgoin en 'mode guerrier'..."

Pour rebondir, l’entraîneur des avants ne veut plus que le groupe pense à ces derniers matchs. Il souhaite que tous se projettent sur la fin de ce bloc ou l’équipe devra engranger un maximum de points en deux déplacements (Bourgoin et Albi) et une réception (Perpignan). On a un calendrier compliqué avec des points de retard. Des points à aller chercher à l’extérieur pour espérer quelque chose, poursuit Christophe Laussucq.

Les entraîneurs montois se veulent positifs car la période est charnière. Ce n’est pas le moment de lâcher, encourage David Auradou. Sur la première phase, aucune équipe ne s’est détachée, Le trou n’est pas encore fait mais ça ne va plus tarder. Effectivement, avec Pau, indéboulonnable leader, Perpignan et Biarritz sont les seuls à avoir pu accélérer le rythme à un moment de la saison où l’effectif fait la différence. Quand on a 10 ou 11 millions d’euros, évidemment que la profondeur de banc n’est pas la même que lorsqu’on a moitié moins en budget. C’est logique de retrouver les trois gros en tête, analyse David Auradou. On veut rentrer dans les cinq et les deux places restantes sont convoitées par beaucoup d’équipes qui se valent.

Derrière, ce sera donc à celui qui en voudra le plus. En termes de volonté, Mont de Marsan en saura beaucoup plus après son voyage dimanche à Bourgoin chez le dernier. Les Berjalliens jouent leur survie. Il y aura énormément de combat et d'envie de leur part. Maintenant, si nous ne sommes pas capables d'aller à Bourgoin ‘en mode guerrier', ce sera compliqué d'exister dans ce championnat , prévient le capitaine montois Julien Tastet.