La course contre la montre a débuté pour l'Aviron bayonnais

  • Les joueurs bayonnais réunis
    Les joueurs bayonnais réunis
  • Au centre, Manu Mérin dans les tribunes de Chaban-Delmas - 16 mai 2015
    Au centre, Manu Mérin dans les tribunes de Chaban-Delmas - 16 mai 2015
Publié le Mis à jour
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Le projet de fusion entre Bayonne et Biarritz ne se fera pas. L’Aviron bayonnais se retrouve désormais face à un énorme chantier. Le club va devoir trouver en cinq jours une garantie financière comprise entre 1 et 1,9 million d’euros, recruter rapidement une quinzaine de joueurs et devoir peut être se trouver une nouvelle équipe dirigeante et un nouveau président.

Mardi soir, ils étaient plus de 500 supporters présents à Jean-Dauger venus écouter les explications de Manuel Mérin au sujet du projet de fusion. Un rendez-vous pour rien puisque dans la soirée, c’est de Biarritz qu’est venue l’information principale. Manuel Mérin avait eu à peine le temps de récupérer de ce face-à-face épuisant avec les supporters qu’il prenait un deuxième coup sur la tête dans la soirée. Le BO amateur venait de refuser par vote le projet de fusion et Serge Blanco annonçait sa démission. Pour sa part, le président bayonnais n’a pas laissé le moindre indice concernant son avenir au sein de la société sportive Aviron Bayonnais Rugby Pro. Tout juste admettait-il, épuisé: Pour moi, ça a été un combat pour essayer de faire aboutir une conviction. Ça servira peut-être un jour.

En attendant, c’est à un engagement seul dans le championnat de Pro D2 que doit travailler l’Aviron Bayonnais Rugby Pro. La société sportive doit faire vite, très vite même car elle doit présenter un budget prévisionnel à l’équilibre à la DNACG pour le 1er juillet. Un budget prévisionnel de 10 millions d’euros est parti à la DNACG, éclaire Christophe Lesperon, expert-comptable et actionnaire de l’Aviron bayonnais. Ce budget comprend 1,9 million de déficit, précise ce proche de Manuel Mérin. Ce dernier annonce pour sa part un déficit aux alentours d’un million.

Beaucoup de questions encore sans réponses

Selon ces informations, Bayonne a cinq jours pour trouver une lettre de garantie d’un montant compris entre un million et 1,9 million d’euros afin d’affronter le prochain exercice en Pro D2. Il faut également savoir quelles sont désormais les intentions de Manuel Mérin et des 21 associés de la société AB Lagunak, majoritaire au sein de la SASP Aviron Bayonnais Rugby Pro, après avoir racheté cette année et pour 1,7 million d’euros les parts d’Alain Afflelou et Philippe Ruggieri. Ces 21 militaient en faveur de la fusion. Resteront-ils fidèles à l’Aviron en Pro D2? S’ils venaient à se désengager, qui pour prendre la présidence et reprendre le pouvoir en rachetant ces parts? L’Assemblée Générale des actionnaires doit se tenir mi-juillet, mais les réponses à ces questions seront sans doute données avant.

Au centre, Manu Mérin dans les tribunes de Chaban-Delmas - 16 mai 2015
Au centre, Manu Mérin dans les tribunes de Chaban-Delmas - 16 mai 2015

Des finances dans le rouge, beaucoup d’interrogations autour de la direction, et pour compléter ce tableau il faut ajouter un sportif en difficulté. L’Aviron avait déjà vu partir 15 joueurs (Roumieu, Muller, Etrillard, Chocou, Pointud, Fa’aoso, Senekal (arrêt), Ollivon, Ancely, Loustalot, Duhalde (prêt), Otazo, Spedding, O’connor, Vaka). Des cadres avaient accepté de rester au Pays basque si Bayonne s’unissait à Biarritz. La fusion avortée, Iguiniz, Monribot, Chisohlm, Macome, Rouet, Ugalde, Rokocoko, Whitelock, Fernadez, Bustos Moyano sont tous des candidats au départ.

J’ai un contrat moral avec eux et je tiendrai ce contrat, a affirmé Manuel Mérin en évoquant sa parole, donnée à ces joueurs qu’ils seraient libérés si la fusion ne se faisait pas. Sans compter l’arrivée du néo-zélandais Taylor qui pourrait également être compromise. Si ces départs venaient à se confirmer, cela devrait alléger considérablement la masse salariale. Mais se posera alors un énorme problème d’effectif. Dans le pire des cas, si tous venaient à partir, l’Aviron Bayonnais aurait à ce jour un effectif très jeune constitué d’une vingtaine de joueurs: trois piliers (Lapeyrade, Van Rensburg, Bruno), deux talonneurs (Arganese, Labouyrie), deux deuxième-lignes (Taele, Gravier), cinq troisième-lignes (Gayraud, Marmouyet, Chouzenoux, Haare, Visensang), pas de demi de mêlée, un demi d’ouverture (Stewart), trois centres (Foketi, Lovobalavu, Larrart), quatre ailiers (Jané, Sayerse, Laveau, Fuster) et un arrière (Elissalde).

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