L'échec de la fusion, Blanco ne l'a pas digéré

Par Tanguy Hamon
  • Serbge Blanco (15 mars 2015).
    Serbge Blanco (15 mars 2015).
  • Serge Blanco, lors de Massy-Biarritz (25 janvier 2015).
    Serge Blanco, lors de Massy-Biarritz (25 janvier 2015).
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PRO D2 - Un mois après le vote du BO omnisports contre le projet de fusion avec Bayonne et son annonce de quitter la présidence du club biarrot, Serge Blanco est revenu dans les colonnes de L'Equipe sur ce "feuilleton basque", pour marteler une fois de plus l'importance d'un rapprochement entre les deux clubs et confirmer qu'on ne le reverra plus à la tête du BOPB.

Serge Blanco ne se cache pas, il est celui par qui le projet de fusion entre le Biarritz olympique et l'Aviron bayonnais a pu être initié. Dans un entretien accordé à L'Equipe ce mercredi, le vice-président de la FFR évoque une réunion, à son initiative, avec Manu Mérin (ex-président de Bayonne) et les maires des deux villes. Des discussions autour de subventions pour rénover les stades Aguiléra et Jean-Dauger, qui ont ensuite dévié autour d'une future fusion. Depuis janvier, l'idée faisait son chemin, en secret... C'était une obligation!, lance Blanco. On ne pouvait pas dire à visage découvert qu'on se réunissait souvent pour organiser la fusion.

Je ne suis pas une girouette. J'ai démissionné, je ne reviendrai pas là-dessus

Rendues publiques en mai, les tractations pour ce rapprochement ont alors pris des tournures extra-sportives. Le 23 juin, un vote de l'assemblée générale du Biarritz olympique omnisports y mettait un terme, le oui n'obtenant pas les deux tiers des suffrages nécessaires. De cet épisode, Blanco en retient la déception, plus que la colère. On a commis une faute: on était sûrs que le oui serait majoritaire. Il l'était mais pas aux deux tiers [...]. Du coup, on n'a pas travaillé en profondeur, on n'a pas fait de campagne.

Serge Blanco, lors de Massy-Biarritz (25 janvier 2015).
Serge Blanco, lors de Massy-Biarritz (25 janvier 2015).

La déception de l'ancien arrière international l'avait poussé à annoncer sa démission de la présidence du BOPB. Une décision qu'il ne regrette pas: Je passerai le bébé à la prochaine assemblée extraordinaire, que l'on convoquera avant le début de la saison (le 21 août). J'ai démissionné, je ne reviendrai pas là-dessus. Je ne suis pas une girouette. De toute façon, j'avais prévu de passer la main, même si le vote avait été positif. C'est Nicolas Brusque, lui aussi ancien arrière des Bleus, qui devrait prendre sa succession.

En 4 ans, Bayonne a perdu plus de 7 millions d'euros, Biarritz aussi

Comme il l'avait déjà dénoncé lors du vote en juin, Serge Blanco revient sur ses regrets de voir le futur du rugby basque bloqué par des ambitions personnelles. Les égos de certains ont fait capoter le projet, alors qu'on y travaillait depuis janvier. Pour autant, le désormais futur ex-président du BOPB n'en démord pas: les deux clubs ont besoin de se réunir pour continuer à exister au plus haut niveau. Il y a deux ans, lorsque les deux clubs étaient en Top 14, Bayonne avait 18 millions de budget, Biarritz 17. Si on avait eu 22-23 millions les deux réunis, on pouvait faire quelque chose, regrette-t-il, en évoquant les difficultés que rencontrent aujourd'hui les deux clubs. En quatre ans, Bayonne a perdu plus de 7 millions d'euros, Biarritz aussi. Alors, on va procéder encore longtemps à des augmentations de capital ou des abandons de créances? Vous croyez que ça peut continuer? Non! Ce n'est pas possible.

En attendant la suite de ce feuilleton à rebondissement, Blanco se consacre à la préparation de la Coupe du monde avec l'équipe de France. Celui qui a pour mission d'"épauler" Philippe Saint-André depuis un an était à Tignes avec les Bleus la semaine dernière. Un bon bol d'air pour se changer les idées...

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