Bouilhou: "Pau en Top 14, un rêve qui se concrétiserait"

  • Jean Bouilhou, le troisième ligne de Pau
    Jean Bouilhou, le troisième ligne de Pau
  • Jean Bouilhou lors de la victoire de Pau à Montauban. 29 novembre 2014
    Jean Bouilhou lors de la victoire de Pau à Montauban. 29 novembre 2014
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À 36 ans, Jean Bouilhou est l'un des fers de lance de l'équipe paloise. Véritable exemple sur le terrain, il montre inlassablement la voie à suivre à ses partenaires. Son rêve serait d'offrir au club le titre de Pro D2 et la montée en Top 14 en fin de saison.

Après un mois de décembre difficile, la Section a retrouvé le chemin de la victoire. Comment envisagez-vous les prochains rendez-vous ?

Jean BOUILHOU: Notre objectif, c'est d'aborder nos futurs matchs à Biarritz, contre Massy au Hameau, ou à Tarbes fin février, animés par l'envie de toujours mieux faire. Lors de la phase aller, nous avons enregistré deux grosses défaites à Colomiers et à Carcassonne, sans oublier celle à domicile contre Tarbes. De ces défaites, nous avons retenu une leçon : l'humilité. L'humilité, l'agressivité et l'enthousiasme doivent être les maîtres mots de notre recette car chaque fois que nous nous sommes relâchés, on a pris une sanction derrière.

Regardez-vous de près les résultats de vos poursuivants ou vous contentez-vous d'imposer votre rythme ?

J.B.: Bien sûr que nous sommes très attentifs aux performances de nos concurrents directs, d'autant que nous ne possédons pas une avance suffisante pour nous projeter loin dans ce championnat. Nous sommes devant, nous devons imposer notre rythme. Nous venons de gagner trois fois d'affilée, c'est bon pour la confiance mais des rendez-vous compliqués nous attendent.

Comment vous sentez-vous dans cette équipe paloise ?

J.B.: Je me sens très bien. Je suis très content d'évoluer dans cette équipe où il règne un excellent état d'esprit, de l'amitié et du respect. De plus, tout le monde a envie de beaucoup travailler. À l'image de l'équipe, j'ai connu un petit coup de moins bien en décembre. Depuis début janvier, la forme revient et je suis ravi d'apporter ma pierre à l'édifice.

Existe-t-il des points de comparaison entre Guy Novès à Toulouse et Simon Mannix à Pau ?

J.B.: Ils ont tous les deux cette volonté d'aller de l'avant et de ne rien lâcher à chaque match. En revanche, ils possèdent une façon de travailler différente. L'un a la culture française, l'autre néo-zélandaise. Pour ma part, je trouve très enrichissant d'avoir travaillé avec ces deux hommes car ils n'ont pas la même approche du rugby.

Jean Bouilhou lors de la victoire de Pau à Montauban. 29 novembre 2014
Jean Bouilhou lors de la victoire de Pau à Montauban. 29 novembre 2014
À mon âge, je considère que c'est un luxe de jouer encore au rugby

Simon Mannix vous a-t-il apporté de nouvelles choses ?

J.B.: Oui, il m'a appris de nouvelles méthodes que nous n'avons pas l'habitude de voir, nous Français, ainsi que des méthodes d'entraînement différentes de celles que j'ai connues à Toulouse. C'est très intéressant pour un gars comme moi, qui tire ses dernières cartouches, de découvrir ainsi de nouvelles choses.

Avez-vous pris une décision concernant votre avenir ou pas ?

J.B.: Je devrais commencer à me projeter, mais en même temps, j'ai tellement envie de profiter de ces moments que j'ai du mal à mener cette réflexion. Aujourd'hui, je ne sais pas trop de quoi sera fait mon avenir. Avec l'âge, le plus difficile ce sont les défaites. C'est pour cela que j'ai connu un mois de décembre compliqué. En revanche, j'ai toujours le feu sacré car la compétition m'incite à aller de l'avant, notamment cette année avec la perspective de décrocher le titre et la montée. C'est très motivant de vivre une telle aventure !

Si vous mettiez un terme définitif à votre carrière en fin de saison, quel serait votre vœu le plus cher avant d’arrêter ?

J.B.: Mon souhait le plus cher serait de permettre au club de décrocher le bouclier de Pro D2 et la montée en Top 14. Ce serait un rêve qui se concrétiserait. Le Béarn pousse derrière la Section et cette énergie nous la ressentons tous. Ensemble, nous avons cette ambition d'aller chercher cette montée et d'offrir du bonheur au public. Cette ambition nécessite beaucoup de rigueur au quotidien à l'entraînement. C'est en effet chaque jour que nous allons construire les matchs et les victoires. À mon âge, je considère que c'est un luxe de jouer encore au rugby. Aussi, j'ai envie d'en profiter à fond et de partager ce bonheur avec mes coéquipiers et les supporters.

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