Culinat: "J’ai eu la chance de vivre une longue et belle carrière"

Qu’avez-vous pensé de la défaite à Sapiac contre Montauban?

Fabrice CULINAT: C’est un peu mitigé. On sort à (20-3) à la mi-temps et on réussit à revenir à (23-16) à la fin du match. On a vu la vidéo. En prenant autant de points en première période, on ne pouvait pas rivaliser. On va désormais se focaliser sur le match de la prochaine journée. C’est un gros morceau qui arrive et on va devoir régler les problèmes qu’on a eus à Montauban pour éviter de subir le même résultat face à Mont-de-Marsan.

Comment expliquez-vous les problèmes rencontrés face à Montauban?

F.C: Quand on revoit la vidéo, on s’aperçoit qu’on prend deux essais à zéro passe. On va dire qu’on a raté notre début de match. On n’était pas prêt mais c’est comme ça. On a subi un peu en mêlée en première mi-temps mais cela peut aussi changer d’un week-end à un autre. Il faut se remettre au boulot pour éviter que cela se reproduise.

Quel regard portez-vous sur Mont-de-Marsan, votre prochain adversaire?

F.C: C’est une très belle équipe. Ils sont quatrièmes du championnat. En plus, ils vont certainement vouloir faire un gros match contre nous puisque nous les avons battus à l’aller. On doit continuer notre dynamique à la maison. On reste sur trois matchs intéressants à domicile et on doit continuer ce week-end.

Est-ce toujours particulier de disputer un match face à une équipe qu’on a battu à l’aller?

F.C: Oui parce qu’on sait évidemment que Mont-de-Marsan va vouloir se rattraper. Mais cela fait quand même un petit moment maintenant que ce match aller à eu lieu et il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte. De notre côté, on veut juste retrouver la victoire. Il faut se remettre en question chaque week-end pour le match suivant.

Tout va se jouer pour nous sur les quatre ou cinq matchs qui vont arriver

À quel type de match vous attendez-vous?

F.C: Cela va dépendre des conditions climatiques. On annonce pas mal de pluie. Notre terrain est vraiment bien mais je pense que cela sera quand même un peu haché. Il va falloir être très solide au niveau des bases parce qu’avec ces conditions, c’est souvent dans ce secteur que cela se joue.

Plus globalement, comment jugez-vous le parcours de Colomiers à neuf journées de la fin du championnat?

F.C: On fait quand même une belle saison. On est pratiquement maintenu. Tout va se jouer pour nous sur les quatre ou cinq matchs qui vont arriver. On reçoit Mont-de-Marsan qui affiche le souhait de jouer les phases finales. Soit on arrive à s’accrocher pour continuer à espérer ou sinon, on va basculer directement dans le ventre mou. Il faut vraiment s’accrocher. On a l’expérience de l’année dernière, on avait fait une série de cinq défaites et on était resté dans le ventre mou sans avoir grand-chose à jouer. Cette année, ce serait bien d’essayer d’accrocher un maximum de matchs pour espérer aller plus haut. Mais il ne faut pas oublier non plus que le club était en Fédérale il y a trois ans. On grandit petit à petit pour que le club se structure.

Ce match face à Mont-de-Marsan est-il malgré tout un tournant dans la saison?

F.C: Oui, c’est quand même très serré. Il y a très peu de points d’écart entre le troisième et le dixième. On va faire notre possible. Ce n’est pas non plus le match de la survie. Ce sont des bons matchs à jouer. Les deux équipes vont vouloir gagner. J’espère que le fait de jouer à domicile va nous aider.

La cinquième place reste-t-elle un objectif pour Colomiers cette saison?

F.C: Non, pas forcément. Avec l’expérience, on s’aperçoit que ce n’est pas parce que tu dis que c’est un objectif que cela va forcément arriver. Il ne faut pas s’enflammer, il reste encore neuf matchs à disputer. On verra si on est encore dans les clous à trois matchs de la fin. On va prendre matchs par matchs et on verra ce qu’il se passera.

De votre côté, vous avez déjà annoncé que c’était votre dernière saison. Comment le vivez-vous?

F.C: J’ai eu la chance de vivre une longue et belle carrière. Il y a eu des hauts et des bas. J’essaye d’en profiter le maximum. Cela fait deux ans déjà que je voulais arrêter. Je travaille à côté donc j’ai un peu la tête aux deux. Cela m’a peut-être permis de durer un peu plus longtemps.

J’en ai profité pendant plus de seize ans. Il faut laisser la place aux jeunes

Appréhendez-vous quand même un peu ce moment?

F.C: Oui parce que cela s’approche. En plus, je me suis un peu fait mal au genou donc j’ai perdu deux mois. Je sais qu’il ne me reste que neuf matchs à disputer. Cela sera forcément un peu dur mais c’est la vie. J’en ai profité pendant plus de seize ans. Il faut laisser la place aux jeunes.

Quel est votre plus beau souvenir?

F.C: Même si cela s’est terminé par une défaite, mon plus beau souvenir restera l’épopée de 2000 avec Colomiers. J’ai eu la chance de jouer en demi-finale et en finale du championnat parce que Fabien Galthié s’était blessé en quarts. Même si on a échoué de peu au Stade de France (défaite contre le Stade français 28-23, ndlr). Cela reste mon plus beau souvenir.

Et le plus grand regret?

F.C: Le même, celui de ne pas avoir gagné le Bouclier et de l’avoir simplement vu passer devant moi. J’ai quand même eu la chance de pouvoir y aller donc c’est déjà pas mal.