Examen de maîtrise pour Perpignan

  • Jean-Pierre Perez, troisième ligne de Perpignan
    Jean-Pierre Perez, troisième ligne de Perpignan
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Toujours inefficace à l’extérieur, l’Usap compte sur son cher Aimé-Giral pour engranger des points et rester au contact des meilleurs. Mais Béziers en pleine confiance et sûr de son jeu dispose de toutes les armes pour faire trembler la forteresse.   

"Si un jour on m’avait dit que je prendrais 40 points à Carcassonne, je ne l’aurais pas cru…" Voilà comment, dans un mélange de frustration et d’incrédulité, Guillaume Vilaceca a vécu les jours qui ont suivi match face à Carcassonne (défaite 42-20). La frustration fait aujourd’hui partie intégrante du quotidien de l’Usap. Le club, toujours en reconstruction, ne parvient pas à desserrer le frein à main et tout le monde prend petit à petit conscience que ce championnat de Pro D2 est un animal bien difficile à apprivoiser. Le CV ne suffit pas, pas plus que les joueurs confirmés alignés tous les week-ends sur la feuille de match. Il faut quelque chose en plus. A Aimé-Giral le parcours est pour l’heure plutôt réussi mais la "Reconquête" passera forcement par la capacité de l’Usap à s’exporter. D’une part pour ne pas se faire décrocher par les équipes de tête et d’autre part pour ne pas faire enfler la pression sur les matchs à "la maison" comme ce fut le cas la saison dernière.

Pau marche sur l’eau et dispose déjà de 11 points d’avance sur l’Usap après seulement 7 matchs !  Tandis que Béziers, qui vient dimanche, compte deux unités de plus. La lecture du classement indique bien que tout autre résultat qu’une victoire contraindra l’Usap à une franche reculade… "Pour une équipe qui se construit c’est assez logique d’être sur des pics de performance suivis de creux, remarque François Gelez, entraîneur des trois-quarts. Pour le moment on n’arrive pas à développer à l’extérieur ce qu’on a su mettre en place par moments à domicile donc évidement chaque rencontre à Aimé-Giral devient plus importante encore".

Gelez: "Béziers fait mal à ses adversaires"

"Béziers a franchi un cap psychologique: ils n’avaient pas gagné depuis trois ans à l’extérieur et ils viennent de gagner à Colomiers puis à Albi en quelques semaines. Sur ces dernières semaines ils ont pris énormément de confiance", poursuit François Gelez. Les séances vidéos de la semaine ont sûrement permis aux Catalans de comprendre comment Béziers construis ses succès: la défense est féroce (deuxième défense de Pro D2) et la projection vers l’avant souvent efficace. Les Biterrois ont plusieurs fois fait la preuve qu’ils pouvaient plaquer à tour de bras durant de longues minutes, sans faire de fautes, jusqu’à en dégouter l’adversaire: Biarritz peut en témoigner.

"Ils font mal à l’adversaire, souligne François Gelez. Ils sont agressifs dans les rucks. Le plus important pour nous sera de ne pas nous précipiter, de prendre le temps de construire la victoire patiemment sans tomber dans leur piège. Mais en plus des qualités de combat ils peuvent mener des contres rapides et développer le jeu autour de l’ouvreur et de l’arrière (Suchier et Peyras-Loustalet)". Béziers est donc une bête à sang froid, patiente et réaliste soit autant de qualité qui manquent à l’Usap. En tout cas pour le moment…

Selon vous, qui va remporter le choc entre Perpignan et Béziers ? Votez

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