Lund: "Ça ne sert pas à grand chose un capitaine en tribunes"

  • Erik Lund, le capitaine de Biarritz
    Erik Lund, le capitaine de Biarritz
  • Erik Lund - Biarritz - février 2014
    Erik Lund - Biarritz - février 2014
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De retour sur les terrains, le Norvégien de Biarritz, Erik Lund, a hâte d'en découdre aux côtés de ses coéquipiers. Et il croit encore à la qualification du BO.

Dans le meilleur des cas Erik Lund en avait pour six mois. Dans le pire c’était douze. Le grand deuxième ligne du BOPB est finalement de retour dix mois après avoir vu son tendon d’Achille se rompre sur une mêlée en deuxième mi-temps d’un match contre Bordeaux au mois de mai 2014. Depuis, le barbu a d’abord vu son équipe reléguée. Puis promu capitaine pour la saison, il a assisté aux débuts difficiles en Pro D2. Un nouveau staff, une nouvelle équipe, un nouveau championnat. Pour tout le monde c’était nouveau et c’était donc normal d’être un peu perdu au début, juge-t-il. J’essayais d’être avec le groupe le maximum du temps possible, mais ce n’était pas évident. Je ne faisais pas les déplacements, je m’entraînais seul. Au début, je voyais bien l’équipe en difficulté mais je ne pouvais pas aider. Je pouvais parler mais bon… Ça ne sert pas à grand-chose un capitaine en tribunes.

"Van der Walt capitaine, c'était un bon choix"

Depuis quelques semaines, le Norvégien est de nouveau avec ses coéquipiers à l’entraînement. Il y a sept jours, ce fut le moment de la reprise pour vingt minutes jouées avec les Espoirs du club à Pau. Sur un terrain gras et au milieu de la troupe de jeunes, le trentenaire s’est rassuré : C’était un peu difficile. Pour jouer au rugby, ce n’était pas les meilleures conditions mais pour tester le mollet et le tendon, c’était pas mal. Finalement, je n’ai pas eu mal.

En début de saison et en son absence, le Biarritz olympique a semblé orphelin de leader. Jusqu’à l’émergence de Philip Van Der Walt qui a pris le brassard depuis le mois de décembre. C’était un bon choix , acquiesce Erik Lund. Toutes les équipes de Pro D2 seraient contentes d’avoir Philip dans leur équipe. Tout le monde est prêt à le suivre. D’abord parce que c’est un très bon joueur et ensuite il parle déjà bien le français. C’est assez étonnant, car en six mois il a maîtrisé la langue. Ça montre son sérieux. Tout le monde le respecte beaucoup. Le deuxième ligne ne sait pas encore s’il reprendra le capitanat. Seule certitude, entre deux hommes qui se ressemblent sur beaucoup de points, il n’y aura pas de guerre d’egos et Biarritz n’aura pas trop de ses deux leaders de combat pour aller chercher une qualification.

Erik Lund - Biarritz - février 2014
Erik Lund - Biarritz - février 2014

"Si on veut monter, il ne faut pas un jeu restrictif"

Car pour le moment, la septième place actuelle après trois défaites encaissées coup sur coup, met hors course le BO. On n’est pas inquiet, mais on a perdu un peu de confiance. C’est un problème parce qu'on est dans le moment le plus important de la saison. Il reste neuf matchs avant de possibles phases finales. On doit recommencer à gagner. Il ne faut pas s’attarder. Notre niveau actuel nous situe parmi les cinq meilleurs. Pau est au-dessus de tout le monde cette saison. Agen, Perpignan et nous sommes des équipes qui vont gagner à la maison et perdre à l’extérieur. On doit commencer à gagner quelques matchs à l’extérieur, car ça fera la différence entre une équipe qui va monter et une autre qui restera en Pro D2.

Avec ce physique imposant, cette force, Erik Lund a le profil d’une division qu’il ne connaît pourtant pas encore. En Pro D2, c’est mon jeu avec des mauls, des mêlées, jouer au ras des rucks. Ça devrait me convenir, pense-t-il. Mais je veux aussi qu’on commence à jouer le système de jeu d’Eddie O’Sullivan qui est plus ambitieux. Si on veut monter, il ne faut pas un jeu restrictif. Ça ne marche pas au haut niveau. Ça permet juste de gagner quelques matchs en Pro D2 mais pas plus. Et dans une Pro D2 qui n’est pas avare en échanges musclés, Erik Lund a-t-il peur de se faire chatouiller la barbe ? Quand il y a des bagarres, très souvent ce sont des matchs que l’on joue bien. Ça soude un peu le groupe. Ça montre l’agressivité que l’on peut donner. Mais il ne faut pas trop le faire car ça commence à coûter cher au club et à l’équipe. Mais il faut garder cette envie, cet esprit d’être agressif parce que sinon c’est difficile de gagner en Pro D2.

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