Convivialité, Barbarians, formation… Voici Colomiers

  • Fabrice Culinat, le demi de mêlée de Colomiers
    Fabrice Culinat, le demi de mêlée de Colomiers
  • David Skrela - colomiers lyon - 20 octobre 2013
    David Skrela - colomiers lyon - 20 octobre 2013
  • Alain Carré, le président de Colomiers
    Alain Carré, le président de Colomiers
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Jouant les premiers rôles dans les années 90 avant de plonger en Fédérale 1, Colomiers s'est désormais stabilisé en Pro D2. Focus sur un club avec ses particularités.

Un club convivial…

Revenu en Pro D2 en 2012 après un titre de Champion de Fédérale 1, Colomiers continue encore à se reconstruire. Convivial et familial, le club de la banlieue toulousaine trouve peu à peu sa place dans le rugby professionnel sans oublier le passé. Sympathique et accueillant, Colomiers compte bien se stabiliser désormais pour continuer à se développer. On ne fait pas trop de bruit. On vit notre vie tranquillement. Colomiers respecte les autres. On se veut extrêmement convivial dans l’esprit de Michel Bendichou, révèle Alain Carré, président du club à la colombe. "On a toujours essayé de respecter cela. La convivialité, l’accueil et le respect sont très importants pour nous même si on reste une équipe professionnelle. Malgré tout, on a un peu gardé l’esprit amateur dans le bon sens du terme".

Un peu dans l’état d’esprit Baa-Baas

Tout en étant d’accord avec son président, Bernard Goutta, arrivé au club en 2012, compare Colomiers à une autre équipe bien connue, celle des Barbarians au niveau de l’état d’esprit. Culturellement, ce club a sorti de très grands joueurs. Il a une histoire. Il y a toujours eu de très fortes relations entre les hommes et cela continue encore. Colomiers a un esprit très famille avec énormément de valeurs. Il y a un peu un esprit amateur mais avec beaucoup de sérieux et de travail. On est un peu comme une équipe universitaire mais on est aussi capable de mettre du combat et du sérieux pendant les matches. Cela renforce encore davantage notre côté imprévisible .

Une formation obligatoire

Sans doute un peu atypique, Colomiers n’en reste pas moins un club ambitieux mais surtout formateur. Une donnée obligatoire pour assurer sa survie dans le rugby d’aujourd’hui. On s’appuie beaucoup sur la formation parce que notre avenir en dépend, explique Alain Carré. Il faut qu’on ait des joueurs à chaque poste issus de la formation de Colomiers pour évoluer toujours à un bon niveau avec une masse salariale correcte. Au niveau des JIFF, on est troisième sur les 30 clubs professionnels confondus. C’est une immense satisfaction. On s’aperçoit qu’on a 80% de JIFF dans notre effectif. On a beaucoup de joueurs issus de la formation de Colomiers depuis deux à trois ans. Ils viennent régulièrement alimenter l’équipe et ils deviennent même des cadres par la suite dans l’équipe professionnelle. La relation entre le centre de formation et le secteur professionnel fonctionne très bien. Il y a beaucoup d’échanges, confirme Goutta. Subtil mélange d’anciens comme David Skrela et Fabrice Culinat (35 ans) et de jeunes joueurs comme Victor Delmas (23 ans) et Stéphane Onambele (21 ans), le groupe columérin semble avoir trouvé le juste équilibre pour tenir la distance dans le championnat de Pro D2.

David Skrela - colomiers lyon - 20 octobre 2013
David Skrela - colomiers lyon - 20 octobre 2013

Un binôme d’entraîneurs complémentaires

Un groupe entraîné et managé par un binôme extrêmement complémentaire au caractère totalement opposé. L’ex joueur emblématique de l’Usap, Bernard Goutta, toujours très rigoureux s’occupe de l’organisation et de la stratégie d’équipe dans les moindres détails alors que Philippe Filiatre, entraîneur des trois-quarts depuis 2013, se consacre davantage à la construction du joueur en lui-même. Bernard Goutta, c’est la rigueur. C’est quelqu’un qui est intransigeant. Il respecte les autres mais il n’accepte pas qu’on ne le respecte pas et qu’on ne respecte pas le club. Il a amené la rigueur nécessaire mais il est avant tout passionné par son travail. Il vit et il dort pour cela. Avec Philippe Filiatre, ils se complètent très bien. Les deux hommes font un excellent binôme. C’est important pour le club d’avoir un staff de ce niveau, souligne le président Carré. Philippe n’est pas comme Bernard. Il a un caractère totalement opposé. Tous les deux sont passionnés et ils vivent très bien ensemble. Quand Olivier Baragnon a quitté le club, j’étais un petit peu inquiet parce que je ne savais pas qui mettre à sa place et au final, on a choisi une solution interne avec Philippe. Aujourd’hui, j’en suis très content.

L’ombre du Stade toulousain

Difficile de parler de Colomiers sans évoquer l’ombre du grand Stade toulousain. Un temps concurrents dans les années 90, les deux clubs, seulement séparés par quelques kilomètres, vivent désormais avec leurs propres ambitions. Ce n’est pas difficile de vivre à côté du Stade toulousain. C’est comme ça. On respecte énormément le Stade toulousain. C’est certainement le plus grand club européen de rugby mais de notre côté, on ne s’aperçoit plus de sa présence, avoue sans détour Alain Carré On a nos propres partenaires et on est un peu le club de l’ouest toulousain. On est très content quand le Stade gagne et pas forcément content quand il perd parce qu’on est aussi supporter du Stade toulousain. Mais on vit notre vie à nous dans ce championnat de Pro D2. Notre ambition est d’être un gros club de Pro D2 .

Alain Carré, le président de Colomiers
Alain Carré, le président de Colomiers
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