Les 5 raisons du redressement notable de Bourgoin

  • Mathieu Nicolas (Bourgoin) - septembre 2015
    Mathieu Nicolas (Bourgoin) - septembre 2015
  • Serge Lairle (Bourgoin) avec ses avants - 24 novembre 2015. Photo Laurent Genin
    Serge Lairle (Bourgoin) avec ses avants - 24 novembre 2015. Photo Laurent Genin
  • Sébastien Bouillot (Bourgoin)
    Sébastien Bouillot (Bourgoin)
  • Alexandre Péclier (Bourgoin) - septembre 2015
    Alexandre Péclier (Bourgoin) - septembre 2015
Publié le
Partager :

Trois points en cinq journées, 13 lors des quatre dernières. Le CSBJ, onzième, connaît une amélioration sensible de ses résultats après un début de saison où il était relégable. Avant la réception de Mont-de-Marsan vendredi soir (19h30), nous avons tenté de comprendre les facteurs de cette montée en puissance.

  • Une bonne série après avoir mangé son pain noir lors du premier bloc de matchs

Lyon, Albi, Narbonne, Bayonne. Ce fut costaud d’entrée pour Bourgoin! D’autant plus que lors de ces quatre matchs, le CSBJ se déplaçait trois fois pour une seule réception, Albi. Les Berjalliens ne devaient pas se manquer face aux Tarnais. Or, ils se sont inclinés après la sirène, ce qui les a très vite mis dans une situation inconfortable au classement, entre la 13e et la 14e place.

Même si on savait que ça allait être compliqué, ce premier bloc nous a fait douter, ne cache pas l’arrière Matthieu Nicolas. Malgré les défaites, on avait prouvé qu’on pouvait rivaliser avec ces équipes-là a retenu Alexandre Péclier, l’entraîneur des trois-quarts. Il fallait être un peu plus patient et rigoureux à certaines périodes des matchs pour tenir le score. On savait qu’à un moment ça allait tourner en notre faveur.

Lors du premier bloc, il y avait souvent les contenus mais pas les résultats. Lors du deuxième bloc (Perpignan, Tarbes, Colomiers, Carcassonne, Aurillac, ndlr) il y a eu les contenus et les résultats, résume le demi d’ouverture Sébastien Bouillot. Le revers à domicile contre Perpignan a encore plus compliqué les choses. Mais ensuite le CSBJ s’est très bien repris, en alignant trois succès lors des quatre dernières journées, compilant 13 points. Il se retrouve désormais onzième avec 16 unités et s’est donné un peu d’air par rapport à la zone rouge.

  • Les changements liés à l’arrivée de Serge Laïrle sont maintenant assimilés

À l’intersaison, Pascal Peyron a quitté Bourgoin pour rejoindre Oyonnax. Pour le remplacer, le CSBJ a choisi l’ancien technicien de Toulouse, Brive et de la Roumanie, Serge Laïrle, pour s’occuper des avants. Il a fallu un peu de temps pour que la mayonnaise prenne. C’est une nouvelle méthode de travail au niveau des avants. Il y a toujours forcément une période d’adaptation. Ça fait partie de cette période de rodage sur le premier bloc, explique Alexandre Péclier. Il fallait se familiariser avec ce que Serge voulait et nous nous adapter par rapport avec qu’on avait l’habitude de faire, confirme le deuxième ou troisième ligne Théophile Cotte.

Serge Lairle (Bourgoin) avec ses avants - 24 novembre 2015. Photo Laurent Genin
Serge Lairle (Bourgoin) avec ses avants - 24 novembre 2015. Photo Laurent Genin
  • Une prise de conscience collective

Avec seulement trois points engrangés en cinq journées et une quinzième place au classement, il était urgent pour Bourgoin de réagir. Il y a eu une prise de conscience que ça n’allait pas être la fête, formule Théophile Cotte. La plupart de nos joueurs était déjà là la saison dernière. Ils avaient vécu une saison galère, ils n’avaient vraiment pas envie de revivre ça analyse Alexandre Péclier. Sur le deuxième bloc, ils se sont vite remobilisés pour aller chercher des victoires.

La différence c’est qu’on perdait des matchs de peu et là on les gagne de peu. Mais ce n’est pas anodin. On est plus précis sur les petits détails et désormais ils penchent en notre faveur, prolonge Matthieu Nicolas. Le travail paye. On a fait des bonnes semaines à l’entraînement, ça s’est ressenti sur le terrain, complète Sébastien Bouillot.

Sébastien Bouillot (Bourgoin)
Sébastien Bouillot (Bourgoin)
  • Tarbes, une victoire déclic

Le 23 octobre, le CSBJ a enfin ouvert son compteur victoire. Lors de la 6e journée, les Isérois l’ont emporté à Tarbes (19-13). Ce fut un facteur déclencheur, dixit Matthieu Nicolas. Les victoires à l’extérieur, ça resserre le groupe, ça donne un plus de confiance et ça regonfle pour les matchs suivants, selon Alexandre Péclier. Et dernière, une dynamique s’est enclenchée avec des victoires probantes contre Colomiers et encore plus face à Aurillac. Contre les Cantaliens, le CSBJ s’est imposé alors qu’il évoluait à 14 contre 15, grâce à un drop du centre Henari Veratau, après une séquence de jeu de près de 3’50’’. Avec ces quelques victoires, le groupe est plus serein, confie Matthieu Nicolas.

Face à Mont-de-Marsan vendredi soir à Rajon, le but, c’est de ne pas casser cette dynamique. C’est très fragile, souligne l’ancien Grenoblois. C’est une équipe avec un pack très puissant et derrière avec des ailiers dangereux. On la craint beaucoup. Elle n’est pas à sa place (huitième, ndlr). Les débuts de blocs nous réussissent moyennement (deux défaites à chaque fois, ndlr), rappelle Théophile Cotte. Les Montois sont chauds. Ils ont gagné le week-end dernier (26-10 contre Dax alors que tous les autres clubs étaient au repos). Il faut qu’on se remette dans le bain. Entretenir cette dynamique passe par gagner chez nous.

Alexandre Péclier (Bourgoin) - septembre 2015
Alexandre Péclier (Bourgoin) - septembre 2015
  • Davantage de réalisme offensif

Cette bonne dynamique s’explique aussi par une sérieuse embellie en attaque. Le CSBJ est dixième dans ce secteur après neuf journées avec 167 points inscrits dont 16 essais. Au niveau offensif, on est un peu plus réalistes depuis quelques matchs, acquiesce Alexandre Péclier. Après, on s’y attendait parce qu’on avait axé notre début de saison surtout sur la défense. La partie offensive, on a commencé à la travailler un peu plus tard. Il y a beaucoup de coups qu’on n’a pas finis sur le premier bloc qui nous auraient peut-être permis d’arracher des victoires. On s’est aperçu sur le deuxième bloc qu’on était capables de finir les coups, marquer des essais et être opportunistes. À nous de progresser encore dans ce secteur, notamment sur l’alternance du jeu.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?