Biarritz a du mal à mettre en place les plans d'O'Sullivan

  • L'ailier de Biarritz, Takudzwa Ngwenya, tente de s'arracher face à la défense d'Albi (aout 2014)
    L'ailier de Biarritz, Takudzwa Ngwenya, tente de s'arracher face à la défense d'Albi (aout 2014)
  • August - O'Sullivan - Chadebech: le staff de Biarritz
    August - O'Sullivan - Chadebech: le staff de Biarritz
Publié le Mis à jour
Partager :

S'il a battu Mont-de-Marsan dimanche, Biarritz affiche pourtant des lacunes dans le jeu et a bien du mal à réciter les schémas prônés par Eddie O'Sullivan.

Le Biarritz Olympique a les plus grandes difficultés à jouer avec le ballon en ce début de saison. L’équipe s’en remet alors à la densité physique de son groupe et aux talents de ses individualités pour remporter ses rencontres comme ce fut le cas dimanche face à Mont de Marsan. "On ne doit pas reproduire ce genre de première mi-temps", avance Pierre Chadebech à propos de ces quarante première minutes indigentes du Biarritz Olympique. Lents, approximatifs, les Biarrots ont offert l’occasion à leur public de lancer une première salve de sifflets cette saison à la fin du premier acte.

Pour repartir en Pro D2, le BO a renouvelé la majorité de son effectif et changer son staff avec l’arrivée d’Eddie O’Sullivan, Pierre Cadebech et Benoit August. L’entraîneur en chef irlandais a débarqué avec son schéma de jeu. Visiblement, le XV biarrot a les plus grandes difficultés à le réciter en match. "Depuis le début de saison on n’est pas arrivé à mettre notre jeu en place, on a encore beaucoup de travail à faire là-dessus, explique Mathias Marie, capitaine du BO face à Mont de Marsan. Compliqué ce que nous demande O’Sullivan ? C’est du rugby, ce n’est pas facile. On n’est pas professionnels de rugby pour faire des choses simples et faciles, sinon ça ne marche pas. C’est sûr que les coachs mettent la barre très haute mais l’équipe a le potentiel et les joueurs pour y arriver".

Chadebech: "Tout était fait approximativement"

Pour le moment, les défenses se régalent à lire ce jeu lent des Biarrots. A l’image de ces Montois anticipant toutes les attaques des Rouge et Blanc pour les tuer dans l’œuf. "On doit arriver à se déplacer, à faire des gros efforts, souffle Mathias Marie. Si on met le même niveau en attaque que l’on met en défense on pourra faire de bonnes performances". Bousculé, le BO s’est montré incapable de changer de plan, oubliant de lever la tête. Comme en début de deuxième mi-temps lorsque Ueleni Fono, sur un ballon de récupération aux cinquante mètres, s’en va percuter son adversaire oubliant à l’extérieur les flèches Davies et N'Gwenya en supériorité numérique. Sevrés de ballons jusque-là, les deux ailiers bondissaient de colère.

Finalement, Biarritz ne doit son succès de dimanche qu’à la seule densité physique qui a fini par user les Landais en fin de match et au talent de ses individualités. Le geste du match à l’ailier australien Rod Davies ramassant en pleine course ce ballon au sol pour ensuite prendre à contre-pied la défense montoise et plonger derrière l’en-but. Malgré tous ses défauts, Biarritz marquait son deuxième essai en à peine trois minutes. Les joueurs d’O’Sullivan, Chadebech et August validaient leur deuxième victoire de la saison, laissant les regrets au Stade montois incapable de tuer le match lorsqu’ils en avaient la possibilité. "Ça doit nous servir de leçon. De la conquête jusqu’à l’utilisation tout était fait approximativement. Ce n’est vraiment pas satisfaisant. On doit réagir la dessus et dès le début du match on est dans l’obligation d’imposer un jeu et de l’intensité", conclut Pierre Chadebech avant le déplacement dimanche à Carcassonne.

August - O'Sullivan - Chadebech: le staff de Biarritz
August - O'Sullivan - Chadebech: le staff de Biarritz
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?