Goutta: "On ne veut plus accepter de perdre des matches à la maison"

  • Bernard Goutta, co-entraîneur de Colomiers
    Bernard Goutta, co-entraîneur de Colomiers
  • Bernard Goutta, l'entraîneur de Colomiers - 24 août 2014
    Bernard Goutta, l'entraîneur de Colomiers - 24 août 2014
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Forcément déçu par la défaite de son équipe à Pau (45-10) le week-end dernier, Bernard Goutta se projette déjà sur les prochaines échéances. Pour l’entraîneur de Colomiers, l’objectif est avant tout de trouver de la régularité et de la constance. Et surtout que les siens restent souverains à Michel-Bendichou.

Comment avez-vous retrouvé les joueurs cette semaine après cette défaite à Pau (45-10) ?

Bernard GOUTTA : Très bien. Le tout est d’expliquer les choses correctement. Il faut essayer de comprendre ce qu’il s’est passé sur ce match même s’il y a eu certaines rotations effectuées sur cette rencontre. On veut aussi savoir où on en est avec ce groupe de joueurs. Le tout était de comprendre. Par exemple, quand on prend les statistiques, on voit qu’il y a 39 placages manqués et quinze erreurs de lignes, cela veut tout simplement dire que nous n’avons pas défendu en équipe. Au niveau de l’investissement, je connais assez bien les joueurs pour dire qu’ils n’ont rien lâché mais on n’a pas défendu ensemble. Pour certains, on s’est vite mis dans le rouge face à une équipe paloise qui a mis beaucoup de vitesse et de rythme dans son jeu. On a essayé de défendre individuellement, c’est ce qui a causé notre désorganisation collective alors que cela devrait normalement être notre point fort.

Cela signifie-t-il que la marge de manœuvre reste limitée pour Colomiers ?

B.G : La même composition d’équipe avec deux matches supplémentaires dans les jambes aurait peut-être pu rivaliser mais ce week-end, l’écart était trop important. Il y a eu un manque de cohésion, de fraîcheur physique et de repères communs. Au lieu de se resserrer et de se retrouver collectivement, on s’est éparpillé individuellement. C’est à ce moment-là où on a fait des erreurs de lignes. Les Palois ont marqué des essais trop facilement, parfois à zéro passe ou avec deux temps de jeu. À ce niveau, cela ne pardonne pas. À Colomiers, il n’y a pas de titulaire ni d’équipe type. C’est important de le dire et que tout le monde le comprenne. Il y a juste un groupe de quarante joueurs qui doit défendre les valeurs du club. Il est important de montrer la meilleure image et de donner le meilleur de soi-même à chaque match pour le club. Notre principal souci lors du match contre Pau est d’avoir manqué de cohésion. C’est ce que nous avons pointé du doigt cette semaine avec Philippe Filiatre.

Face à ces équipes du Top 5, je reste persuadé que nous avons franchi un palier

Mais comment expliquez-vous le manque de cohésion de votre équipe sur ce match contre Pau ?

B.G : Je vais me répéter mais par rapport à l’équipe qui a affronté l’Usap la journée précédente, il y a eu quinze changements. La politique du club est également de faire évoluer au plus haut niveau des jeunes issus du centre de formation. Et il ne faut pas oublier que nous avons joué une équipe paloise avec un rugby très complet et très bien huilé. C’est une très belle équipe et les Béarnais ne sont pas premiers du championnat pour rien. Pour nous, cela reste quand même un match intéressant dans la construction du club et des joueurs pour les années à venir. On a essayé de mettre des joueurs expérimentés avec des joueurs qui l’étaient un peu moins. C’est à ce niveau que nous sommes un peu déçus, même nos joueurs expérimentés se sont peu à peu éparpillés.

Bernard Goutta, l'entraîneur de Colomiers - 24 août 2014
Bernard Goutta, l'entraîneur de Colomiers - 24 août 2014

Votre message du début de semaine a-t-il été bien assimilé par le groupe ?

B.G : Oui parce que ce match contre Pau a rapidement été évacué. Le tout est d’expliquer ce qu’il s’est passé et d’avoir une analyse précise. C’est très important pour les joueurs afin de basculer le plus rapidement sur le prochain match. J’ai senti des joueurs très concentrés à l’entraînement. J’ai senti un groupe touché mais on sait que nous pouvons mieux faire. Face à ces équipes du Top 5, je reste persuadé que nous avons franchi un palier. On est désormais capable de les battre chez nous mais on doit aussi être capable de rivaliser avec ces équipes à l’extérieur. C’est sur ce point que nous devons progresser.

Pour l’instant, on a encore la pression du maintien

Depuis quelques matches, Colomiers semble un peu marquer le pas, quel est votre sentiment par rapport à cela ?

B.G : Non, je ne suis pas d’accord. On ne peut pas dire cela. On ne peut pas se baser sur un match. La semaine dernière après le match contre l’Usap, tout le monde nous voyait encore en demi-finale et tout le monde était ravi du jeu proposé. On ne peut pas changer d’analyse d’un week-end à un autre. Pour nous, le plus important est de trouver de la régularité et de la constance avec nos moyens. C’est beaucoup trop tôt pour dire que Colomiers marque le pas. On ne peut pas faire de bilan. On fera le point à la fin de la phase retour.

Dans ce contexte, les deux réceptions face à Dax et Narbonne ont-elles une importance particulière ?

B.G : Mais toutes les réceptions à domicile sont importantes. On ne veut plus accepter de perdre des matches à la maison. On veut trouver de la régularité à domicile même si on s’aperçoit que cela est de plus en plus compliqué dans ce championnat.

Comment abordez-vous ces deux réceptions consécutives ?

B.G : On aborde ces deux réceptions avec beaucoup d’humilité et avec beaucoup de respect. Ces deux équipes vont venir jouer leur survie à Colomiers donc cela risque d’être très compliqué. On veut évidemment gagner pour assurer le maintien. Pour le moment, on n’est toujours pas sûr d’être maintenu. Si on gagne ces deux matches, on verra comment nous sommes positionnés au classement. Ensuite, cela ne sera que du bonus. Pour l’instant, on a encore la pression du maintien.

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