Tingaud: "Il faut former davantage nos arbitres"

  • Alain Tingaud, le président d'Agen - 2015
    Alain Tingaud, le président d'Agen - 2015
  • Philippe Sella aux côtés du président d'Agen, Alain Tingaud
    Philippe Sella aux côtés du président d'Agen, Alain Tingaud
  • L'ouvreur d'Agen, Burton Francis
    L'ouvreur d'Agen, Burton Francis
Publié le Mis à jour
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A l'aube du sprint final en Pro D2, le président d'Agen, Alain Tingaud, fait le point sur les chances de son équipe et évoque également l'arbitrage. Pour lui, une évolution est nécessaire dans ce domaine.

Nos confrères de Midi olympique ont fait état d’une fin de match houleuse à Armandie lors de la victoire face à Carcassonne. Que s’est-il passé exactement ?

Alain TINGAUD: Il ne faut pas s’éterniser là-dessus mais c’est malheureusement quelque chose que je ne veux plus voir dans le rugby. Ce sont des comportements qui ne devraient plus exister dans le rugby. Dans les dernières minutes de la rencontre, on a vu autre chose que du rugby et ce n’est pas bien.

Au final, tout s’est-il bien arrangé ?

A.T: Il y a eu des erreurs commises par certaines personnes mais les deux clubs n’ont pas de contentieux. J’aime beaucoup le président de Carcassonne et je crois qu’il y a du respect dans les deux sens. Il n’y avait pas de raison de faire disjoncter une fin de match et Il y a encore quelques personnes dans le rugby qui doivent comprendre qu’on ne doit pas faire disjoncter une fin de match quand on est éducateur et entraîneur. Je n’en dirai pas plus.

Malgré tout, comment expliquez-vous ces tensions de fin de match entre les deux équipes ?

A.T: Non, il n’y a pas de tension. On est un groupe serein avec des objectifs en tête. On s’est un peu raté sur les deux derniers matches mais j’ai une confiance totale dans l’encadrement et dans le groupe sportif. Je crois qu’il y a eu un peu d’énervement des joueurs des deux équipes vis-à-vis de l’arbitrage lors des dix dernières minutes. Il y avait beaucoup d’envie pour Agen et pas de pression pour Carcassonne mais l’arbitre n’a plus été à la hauteur pour les dix dernières minutes du match. Pour le reste du temps, il a plutôt été cohérent. Cela peut expliquer cette phase d’énervement. Mais quand les joueurs s’énervent, il faut que les éducateurs et les entraîneurs gardent leur calme sans dire n’importe quoi. C’est cela qui est important.

On voit encore des arbitres, que ce soient sur le champ ou la touche, qui ne sont pas à la hauteur

L’arbitrage doit-il progresser au niveau de la Pro D2 ?

A.T: Il faut s’améliorer mais de façon globale. Pour la Pro D2, évidemment, on n’a pas les meilleurs arbitres de France. Ils sont en Top 14 mais globalement je crois que l’arbitrage devra progresser comme nous essayons constamment de faire progresser nos équipes, nos staffs professionnels et nos joueurs. La fédération française de rugby y travaille depuis quelques années mais on voit encore des arbitres, que ce soient sur le champ ou la touche, qui ne sont pas à la hauteur. On ne peut pas critiquer les arbitres parce qu’autrement, on se fait réprimander et je suis tout à fait d’accord pour protéger les arbitres mais au-delà de ça, il faut quand même prendre conscience que certains arbitres ne sont pas au niveau pour un arbitrage de qualité. Mais il y a de la formation à faire et il faut travailler dessus.

Philippe Sella aux côtés du président d'Agen, Alain Tingaud
Philippe Sella aux côtés du président d'Agen, Alain Tingaud

La solution passe-t-elle par plus de formation et plus de dialogue ?

A.T: Oui, exactement. Il faut former davantage nos arbitres et leurs permettre d’être un peu plus proches des joueurs, des capitaines et des entraîneurs un peu comme dans le sud. Il faut de la formation, du dialogue et de la compréhension. Sans oublier qu’un arbitre peut également passer à côté de son match.

Sur un plan un peu plus sportif, comment avez-vous trouvé la prestation du SUA lors de cette victoire face à Carcassonne (46-31) ?

A.T: Mes joueurs sortaient d’une très pâle copie à Narbonne. Ils n’avaient certainement pas envie de recommencer. J’ai trouvé la première mi-temps splendide, la seconde un peu moins aboutie. J’étais très fier de l’équipe pour ce match face à Carcassonne qui a joué le jeu. J’ai trouvé que c’était un très beau match, presque un copier-coller d’Angleterre-France en termes d’intensité.

On n’a pas d’autre solution que de remporter les cinq derniers matchs

Agen va-t-il devoir garder cet état d’esprit pour accrocher la troisième place ?

A.T: Depuis le début de saison, j’ai dit aux joueurs que je voulais qu’ils aient une âme de champion. Ils en ont le potentiel et la capacité mais par moments, ils ont eu davantage un comportement défaitiste que de champion. Il reste désormais cinq matches dans le championnat et il ne faut plus calculer. Et si on se donne en plus du plaisir, ce groupe est capable d’aller très loin. Il a un gros potentiel et beaucoup d’envie mais il faut arrêter de calculer. On est là pour jouer au rugby. Les joueurs savent très bien le faire et ce groupe n’a qu’à se lâcher.

Attendez-vous une confirmation de votre équipe face à Montauban ?

A.T: Cela risque d’être un très beau match. Sapiac est une cuvette. Montauban a encore la possibilité de se qualifier et de notre côté, on n’a pas d’autre solution que de remporter les cinq derniers matchs. J’espère qu’on aura un arbitrage de haut niveau et de qualité et cela pourrait être un très beau match de Pro D2.

L'ouvreur d'Agen, Burton Francis
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