L'antisèche: Agen, c’est vraiment la bête noire des Montois

Le jeu : Agen a souffert en fin de match

Il ne fallait pas être cardiaque pour assister à la fin de cette finale de Pro D2. Que l’on soit Agenais ou Montois. Un suspense incroyable et un dénouement qui s’est joué à un coup de pied (voir plus bas). Agen est aux anges et évoluera l’an prochain en Top 14. Mais que ce fut pénible pour les coéquipiers de Jalil Narjissi, acculés dans leur camp dans le dernier quart d’heure. Accrocheurs, souvent à la faute, ils ont subi les assauts landais, craquant à une seule reprise sur un exploit de Mirande (16-15). Mais voilà, Agen avait une petite étoile au-dessus de sa tête. Une montée, ça ne se joue pas forcément à grand-chose: on en a eu la preuve ce dimanche.

Les joueurs : Paris confirme, des deuxième ligne détonants

En demi-finale, on n’avait vu que Taylor Paris. En finale, l’ailier canadien d’Agen a encore eu une part prépondérante au succès de son équipe. Très difficile à mettre au sol, il a aussi marqué le seul essai des siens. Un diamant que le SUA a réussi à garder pour la saison prochaine. Il ne sera pas de trop. Derrière, mention spéciale pour l’arrière Lamoulie et le centre Petre. Devant, match de haute volée pour le deuxième ligne Ratuniyarawa.

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Côté montois, la charnière Saubusse-Dut a connu bien du déchet. Le premier dans son jeu au pied, ratant pas moins de huit unités. Le second dans l’animation. Salawa, le meilleur marqueur d’essais du championnat n’a pas été beaucoup servi. Si toute la troisième ligne a livré une très grosse bataille, le meilleur élément du pack landais fut Tutaia, énorme guerrier.

Ce qui aurait pu tout changer : Saubusse rate la cible

Un coup de pied raté qui va longtemps trotter dans la tête d’Emmanuel Saubusse. Le demi de mêlée montois a pris ses responsabilités en toute fin de partie, après l’essai de Mirande, pour tenter la transformation de la gagne. En coin, son coup de pied fut légèrement trop croisé. Pour son plus grand malheur. Et celui du peuple landais. Mont-de-Marsan ne s’en relèvera pas. Et laisse ainsi la montée en Top 14 à Agen.

Le tweet qui révèle des choses

Saubusse a raté trois tentatives lors de cette finale. Affichant un ratio de 40% de réussite. Préjudiciable.

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La stat : 7

Pour les Montois, on peut parler de véritable malédiction face aux Agenais. En effet, les Landais n'ont pas battu les Lot-et-Garonnais depuis plus de cinq ans. La dernière fois, c'était en avril 2010 lors de la 24e journée (18-12). Depuis, ils restent sur sept defaites de rang face au SUALG dont trois uniquement cette saison. Pire, Mont-de-Marsan n'avait jamais perdu en finale d'accession sur ses deux précédentes tentatives (2008, 2012).

La décla: Blin (manager d'Agen)

Cette montée appartient aux joueurs, aux 10000 Agenais qui étaient là

La question: Quel avenir désormais pour Agen ?

De retour dans l'élite deux ans après sa descente, le SUALG a bien évidemment réussi une belle performance. Mais le plus dur commence pour Lionel Mazars et ses coéquipiers. Sur ses dix dernières saisons, les Agenais ont été autant de fois en Pro D2 et en Top 14. Mais dans un Top 14 devenu de plus en plus homogène, le maintien reste un challenge particulièrement compliqué à relever. A condition de s'armer en conséquence au niveau de l'effectif ou alors de suivre l'exemple de Brive et La Rochelle, les deux derniers vainqueurs de la finale d'accession qui sont parvenus ensuite à rester à l'échelon supérieur.

Si le président Alain Tingaud a certainement commencé à travailler sur le recrutement de la saison prochaine avec le staff, son téléphone devrait particulièrement chauffer ces prochains jours. La dernière fois que le SUALG est monté, il est parvenu à y rester durant trois saisons. Voilà qui devrait satisfaire dans un premier temps les Agenais.

Fabien POMIES et Clément MAZELLA