Même s'il n'a que de petits moyens, le Stade montois ne croit pas au hasard

  • Yann Brethous et les Montois joueront leur demie à domicile face à Albi
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  • Jean-Robert Cazeaux, le président de Mont-de-Marsan
    Jean-Robert Cazeaux, le président de Mont-de-Marsan
  • Julien Tastet, le capitaine de Mont-de-Marsan - janvier 2015
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  • Adriu Delai, le centre de Mont-de-Marsan - 2014-2015
    Adriu Delai, le centre de Mont-de-Marsan - 2014-2015
Publié le Mis à jour
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Sans faire de bruit, Mont-de-Marsan s'est qualifié pour les demies de Pro D2. Un club qui avance avec ses moyens, en toute humilité, prenant exemple sur Oyonnax comme l'avoue le président Cazeaux.

Le Stade montois, deuxième de la phase régulière de Pro D2, attaquera les demi-finales en position favorable en recevant Albi au stade Guy-Boniface. Retrouver les Montois à ce niveau-là démontre une fois de plus la capacité d’un petit budget à venir troubler le jeu des "puissants". La trajectoire des Landais n’est pas sans rappeler celle d’Oyonnax en Top 14 cette saison. Le club de l’Ain est justement un exemple à suivre pour le président montois Jean-Robert Cazeaux.

Il explique: Les hiérarchies ne sont pas celles que l’on pense. Les clubs avec des moyens différents font des résultats différents. Regardez Oyonnax. C’est stabilité dans l’encadrement, stabilité chez les joueurs. Une bonne partie de ces joueurs étaient à Oyonnax en Pro D2. Certainement que si on doit prendre un exemple ce sera plutôt celui-là. Croyez bien qu’on laisse aux autres de porter des jugements. Nous, on travaille pour faire du mieux possible. Le regard porté par les gens sur un club n’est pas forcément celui que l’on voit nous de l’intérieur. Ça nous fait sourire. Mont-de-Marsan est un club qui avance avec beaucoup de labeur mais aussi beaucoup de bonheur. Ça aide aussi au résultat, je vous le promets.

Au cœur de la forêt des Landes, les Montois savent qu’ils n’auront jamais les moyens des clubs des grandes métropoles. Être conscient de sa condition est déjà un premier pas vers la réussite. Alors une fois cela dit et assumé, Jean-Robert Cazeaux l’assure, ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas continuer à progresserJe pousse pour que l’on fasse de nouveaux investissements parce que ce sont les outils de travail de demain qui nous permettront d’augmenter nos ressources et donc de continuer à rivaliser avec les clubs qui arriveront avec plus de moyens que nous. Car c’est inéluctable, les clubs qui vont arriver en Pro D2 auront toujours plus de moyens. À nous de trouver les éléments qui nous permettront de faire face, et de garder nos valeurs. D‘ici douze à dix-huit mois, le stade Guy-Boniface devrait ainsi s’enrichir d’une tribune de face couverte et de loges supplémentaires.

Jean-Robert Cazeaux, le président de Mont-de-Marsan
Jean-Robert Cazeaux, le président de Mont-de-Marsan

Cazeaux: "Avec nos moyens, on fait le maximum"

L’un des secrets du Stade montois réside sans doute dans ce qu’il est au plus profond de lui. Un club de province dans un environnement rural et les valeurs qui vont avec. On dépense ce que l’on doit dépenser, en étant très rigoureux dans cette recherche d’équilibre entre le nécessaire pour avoir des joueurs performants, mais aussi pour tout ce qu’il faut autour pour structurer les clubs, explique le président.

On n’a pas de gros écarts entre bas et hauts salaires. Ce sont des salaires moyens et on travaille plutôt sur la recherche qualitative. On a le sentiment qu’avec nos moyens on fait le maximum. On ne met pas en péril le club par une recherche à tout prix du résultat qui occulte le nécessaire pour poursuivre la mission sur le long terme. On fait un petit peu mieux que d’autres feraient avec les moyens que nous avons. Ça, je le pense.

Cazeaux: "On donne la chance aux joueurs"

La stabilité et la tranquillité montoises sont propices à l’épanouissement du sportif. Sébastien Ormaechea qui repousse l’offre de Toulon il y a deux saisons, comme Christophe Laussucq qui en a fait de même dernièrement, en sont le meilleur exemple. Le club bénéficie d’une très bonne image sur la qualité du jeu, de son mode de vie, de ses infrastructures. On donne la chance aux joueurs, avance le président montois.

On a un système de gestion humaine qui fonctionne bien et ça se sait. Aujourd’hui le club est sollicité par les joueurs ou les agents. Ils savent qu’ils pourront envoyer ici un joueur de qualité qui pourra grandir car on lui donnera l’occasion de le faire. Chez nous les familles sont bien aussi. On n’est peut-être pas les plus riches de la planète, mais on offre un certain nombre de qualités qui plaisent à ces joueurs-là. S’ils sont bien dans leur vie,  ils donnent beaucoup pour le club. La présence de joueurs depuis longtemps au club comme Ormaechea, Chedal Bornu, Fiorini et ceux formés à l’école montoise (Tastet, Dubié, Cabannes, Brethous, Bordes, Blanchard) produisent également une image et une ambiance un peu particulières, insiste le président.

Julien Tastet, le capitaine de Mont-de-Marsan - janvier 2015
Julien Tastet, le capitaine de Mont-de-Marsan - janvier 2015

Cazeaux: "Ce n'est pas un hasard si on est là"

Jean-Bernard Cazeaux tient aussi à expliquer le succès sportif actuel par le travail des entraîneurs Laussucq et Auradou. Ce sont des garçons qui ont emmené une touche particulière avec leur  façon de travailler. Ils ont formé aussi le staff avec des gens qui étaient déjà au club depuis dix ans (l’analyste vidéo, préparateur physique). On travaille dans la continuité et tous ces résultats sportifs sont liés au travail que font les coachs.

Il reste désormais à savoir où s’arrêtera le miracle montois cette saison. Je n’ai pas le sentiment que ce soit un miracle, rétorque le président. C’est le fruit du travail accompli. Ce n’est pas un hasard si on en est là. Et s’il fallait que le petit Stade montois monte à nouveau en Top 14 Jean-Robert Cazeaux l’assure: Il n’y a aucune appréhension là-dessus. Dans tous les cas, ce n’est que faire un pas en avant. Si on a le bonheur d’y arriver, ce ne sera qu’un plus pour le club qui lui permettra de franchir un palier et de faire sa croissance. On partira sans appréhension et on ira se battre à l’étage supérieur.

Adriu Delai, le centre de Mont-de-Marsan - 2014-2015
Adriu Delai, le centre de Mont-de-Marsan - 2014-2015
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