La fusion est lancée, reste maintenant à convaincre la base

  • La président biarrot, Serge Blanco
    La président biarrot, Serge Blanco
  • Nicolas Brusque (2010)
    Nicolas Brusque (2010)
  • Marcel Martin en 2014
    Marcel Martin en 2014
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La fusion entre Bayonne et Biarritz s’accélère. Maintenant que les deux directions ont ficelé le projet, il s’agit désormais pour elles de faire accepter l’idée au plus grand nombre.

En début de semaine, les premiers à se voir officialiser le projet furent les services administratifs des deux clubs. Le message principal fut de les rassurer sur la poursuite de leur mission. Mardi soir, Serge Blanco a présenté les contours du projet aux actionnaires du BOPB et aux représentants des supporters. Du côté Bayonnais, Manu Mérin devrait en faire de même jeudi matin à l’occasion du Conseil de surveillance du club qui se déroulera dans la matinée. Entre-temps, ce mercredi dans Sud-Ouest, les directions des deux clubs ont édité à leur frais un publirédactionnel expliquant au grand public les grandes lignes de la future union Bayonne-Biarritz.

Mardi soir à la sortie du stade Aguilera, seul Anthony, l'un des représentants d’un groupe de supporter du BOPB a accepté de parler de la présentation faite par Serge Blanco un peu plus tôt: Il y aura deux équipes en Fédérale 3, Biarritz et Bayonne, puis une équipe pro en Pro D2 avec 15 millions d’euros de budget et qui jouerait alternativement à Aguilera et Jean Dauger. Pas de recrutement à part ce qui a été annoncé. Il y aura les effectifs de cette année avec quelques départs.

À sa sortie, Serge Blanco n’a pas voulu s’exprimer sur le sujet admettant cependant qu’il travaillait depuis trois mois sur cette nouvelle entité. Quand est-ce qu’on en saura un peu plus? On sait déjà nous, a ironisé le président du BOPB avant de quitter les lieux. Sous couvert d’anonymat, un actionnaire a bien voulu détailler les annonces de Serge Blanco: La parité en ce qui concerne la tenue des matchs, la parité en ce qui concerne les services administratifs, une coprésidence avec Nicolas Brusque pour Biarritz, Cap Gémini comme sponsor principal, 3,5 millions d’euros provisionnés pour dédommager les joueurs sous contrat qui ne seront pas gardés, le vote des actionnaires aura lieu le 20 juin.

Nicolas Brusque (2010)
Nicolas Brusque (2010)

Tout doit être bouclé avant début juillet

Les actionnaires biarrots sont ressortis visiblement séduits par le projet. Maintenant, c’est du côté des supporters que la séduction doit opérer. Au regard de la manière obscure avec laquelle le projet a avancé jusqu’ici, la partie s’annonce plus difficile. Chez les décideurs on pense que le temps fera son affaire. En cas de succès sportif et de remontée rapide en Top 14, l’analyse est sans doute juste. Mais ce temps-là est encore loin et aujourd’hui il s’agit de gérer la fronde des anti-fusions. Le rendez-vous est annoncé depuis la semaine dernière. Ce soir à 18h30 devant la mairie de Bayonne, les contres ont rendez-vous pour tenter un dernier baroud d’honneur en faisant pression sur les politiques locaux et notamment le maire de Bayonne, Jean René Etchegaray. Plus de 500 personnes sont attendues et les services de la sous-préfecture sont sur le qui-vive avant ce rassemblement.

Pour calmer les ardeurs, il y a le discours officiel de Marcel Martin, le sage qui depuis longtemps clame qu’une entente est inévitable: Je comprends les supporters qui sont viscéralement attachés. Maintenant qu’est-ce qu’ils veulent? Ils veulent voir du jeu, du haut niveau, revivre ce qu’on a vécu quand on est allée jouer la première fois à Anoeta contre le Munster. Vous croyez qu’il n’y avait que des Biarrots ce jour-là. Il y avait des Bayonnais. Ils sont venus voir du jeu de haut niveau Tout ce que l’on voudrait c’est leur proposer à nouveau ce jeu de haut niveau. Pour discuter il faut être à parité. Discuter quand l’un de nous deux est en Top 14 et l’autre en Pro D2 c’était difficile, ça avait l’air d’être un mariage un peu bancal. Maintenant, malheureusement les Bayonnais nous ont rejoints en Pro D2, c’est le moment ou jamais de faire quelque chose ensemble.

Marcel Martin en 2014
Marcel Martin en 2014

C’est sur les réseaux sociaux que se gagne aujourd’hui la bataille de l’opinion. Avec le plus influent de tous Facebook. Ici, on parle chiffre et nombre d’amis pour justifier de son importance. Voici ce que nous avons relevé sur le sujet fusion basque. Les "pour" d’abord avec deux profils et 3201 amis pour "Oui à un grand club basque" et 1674 amis pour "Oui à la fusion Bayonne-Biarritz". Chez les contres, deux profils et un groupe agissent. Le plus important "Non à la fusion Bayonne Biarritz" récence 9415 amis, "Non à la fusion AB BO" possède 1813 amis, quant au groupe "Non à la fusion de l’Aviron Bayonnais avec le Biarritz Olympique", il regroupe 762 membres.

En retard sur les chiffres, les communicants du projet union Bayonne Biarritz tente d’inverser la tendance en "recrutant" les actifs et influents profils. Depuis dix jours maintenant, ces profils se montrent très actifs et interviennent dans chaque discussion qui parle de la fusion. Pendant que les supporters tentent de se convaincre les uns les autres, le dossier doit avancer. Car tout doit être bouclé avant début juillet pour être effectif dès la saison prochaine. Les plannings sont très serrés, mais nous les avons regardés soigneusement : c’est possible. Bien entendu s’il y a des gens qui commencent à mettre des bâtons dans les roues ça va être encore plus compliqué indique Marcel Martin.

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