Massy a clairement appris de ses erreurs

  • Bakary Meite, le capitaine de Massy
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  • La joie de Gregory Coudol après la victoire contre Bourgoin - 20 septembre 2014
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  • Judicael Cancoriet, l'un des jeunes qui poussent à Massy cette saison
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Après deux premières victoires à domicile face à Bourgoin et Narbonne, le promu massicois, 12e, se déplace ce samedi à Aurillac, 11e. L’occasion de s’affirmer encore un peu plus comme un prétendant sérieux au maintien.

"On est carrément plus forts qu’il y a deux ans". Bakary Meite, le capitaine massicois, ne doute jamais. C’est encore plus vrai quelques jours après le succès des siens face à Narbonne, récent demi-finaliste de ProD2. "Bon, on a encore quelques progrès à faire dans la gestion tactique, concède-t-il. Mais on est plus mature. Maintenant, il faut bosser les détails, pour devenir imprévisibles." Après six journées, Massy compte 11 points, deux de plus qu’en 2012-2013, lorsque le club de banlieue parisienne découvrait le monde professionnel. Si ce court passage en Pro D2 a été bénéfique pour les joueurs, il ne doit pas servir d’outil de comparaison. "La première fois, c’était Disneyland", aime à rappeler Florent Maleville, l’ancien capitaine aujourd’hui manager. "On dispose désormais d’une salle de musculation sur place, énonce Meite. Ça fait partie de notre nouveau fonctionnement. Aujourd’hui, il n’y a pas d’excuse. On ne nourrit aucun complexe, parce qu’on sait qu’on a le niveau".

"Passer au révélateur du combat"

Samedi, Massy affronte Aurillac, un concurrent direct dans la course au maintien qui compte un petit point de plus. Au vu des performances de son équipe, Olivier Nier, l’entraîneur massicois, a décidé de ne pas choisir ses matchs. A domicile comme à l’extérieur, ses joueurs doivent disputer chaque rencontre à fond, "comme si c’était la dernière". "Remporter deux matchs de suite et sortir de la zone rouge, ça fait du bien au moral", savoure le technicien originaire de Grenoble. Jusqu’ici, la copie est plutôt propre. Surtout lorsqu’on sait que Massy a déjà rencontré les quatre premiers du championnat, en faisant mieux que résister. "On est vraiment pas mal en conquête, analyse Meite. On a mis nos adversaires en difficultés sur les fondamentaux, et on a encore une belle marge de progression." Si l’international ivoirien paraît si sûr de lui, c’est parce qu’il se sait entouré de guerriers, de "bons mecs". "Les nouveaux se sont très bien intégrés. Ce sont de supers joueurs de rugby, mais le plus important, c’est l’humain. Le rugby passe après".

Son entraîneur, lui, n’est pas du cru, mais il sait tirer profit de l’ADN de ce club atypique. Malgré une infirmerie bien remplie (quinze blessés, ndlr), Olivier Nier parvient pour le moment à tirer le meilleur de ses joueurs, bien aidé par un groupe soudé, estampillé banlieue parisienne. "On est pas Perpignan, on est pas Biarritz… On est différents", insiste Meite. Une chose est sûre, "Baky" & Co espèrent faire un coup à Aurillac, mais ne tombent pas dans l’euphorie. "On est dans une meilleure dynamique qu'eux, mais ils ne sont jamais aussi forts que lorsqu’ils sont en difficultés, rappelle son entraîneur. Ils trouvent toujours des ressources exceptionnelles… des ressources du Cantal, peut-être (sourire). Ce week-end, on va passer au révélateur du combat."

La joie de Gregory Coudol après la victoire contre Bourgoin - 20 septembre 2014
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Management atypique

Les joueurs, entre chaque bloc de matchs, dressent ce qu’Olivier Nier appelle un "bilan-étape". "Ils se réunissent par groupes de quatre, ils dégagent un objectif comptable, puis font des propositions quant au travail à effectuer, qu’il s’agisse du plan de jeu ou du travail à effectuer", détaille-t-il. Une fois que chaque quatuor a rendu son rapport devant le reste de l’équipe, le staff dégage les objectifs de l’ensemble du collectif. Lors du dernier bilan-étape, les Essonniens se sont donnés pour mission d’engranger entre 9 et 12 points en cinq matchs. Grâce à leur victoire à domicile face à Narbonne, ils en ont déjà inscrit 4.

A Massy, les recrues se sont intégrées. C’est aussi le cas des jeunes joueurs de l’effectif, avec qui le club francilien espère bien construire. Olivier Nier n’hésite pas à leur faire confiance, même dans un championnat où bien souvent, c’est l’expérience qui prime. Des joueurs comme Judicaël Cancoriet et Sekou Macalou, respectivement 18 et 19 ans, ont pu glaner du temps de jeu depuis le début de saison, et se sont même offert le luxe d’inscrire un essai chacun. Repérés à Sarcelles, en région parisienne, les deux troisième ligne symbolisent parfaitement le vivier massicois. Un vivier que le club souhaite cultiver, encore et encore. A tel point que lors des prochaines vacances scolaires, les meilleurs éléments des catégories Cadets et Juniors seront invités à prendre part aux entraînements des pros. Comme une évidence, pour Olivier Nier : "les jeunes font l’identité du club".

Judicael Cancoriet, l'un des jeunes qui poussent à Massy cette saison
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