Lucu: "A Aurillac, on a grillé un joker"

Le troisième, Biarritz, accueille le quatrième, Albi. Est-ce un match crucial ?

Maxime LUCU: Oui, c’est un match très important. On fait un non-match à Aurillac où on a grillé un joker alors qu’on était sur une bonne dynamique. On s’est remis en difficulté et on est obligé de gagner ce week-end contre Albi pour l'écarter un petit peu et prendre des points sur les concurrents directs. Il faut à tout prix gagner.

Vous restez vraiment sur un regret avec cette défaite à Aurillac qui est venue interrompre une série de quatre succès ?

M.L.: C’est dommage. On se retrouve à quatre points de la victoire et si on marque un essai, on peut même prendre le bonus offensif sur le terrain d’un concurrent direct. C’est vraiment frustrant et on est très déçu d’avoir perdu comme ça. On a été en dessous en début de match et ensuite pour revenir, c’est difficile surtout en étant indiscipliné et avec un buteur comme Petitjean en face. On ne s’est pas accroché comme on l’a fait à Bourgoin ou à Narbonne. À l’extérieur, c’est encore plus difficile qu’à la maison et à Aurillac, on n’a pas montré notre vrai visage.

Biarritz est la seule équipe invaincue à domicile avec Perpignan. C’est important de rester maître à Aguilera ?

M.L.: Pour rester dans les cinq premiers, il faut gagner tous nos matchs à domicile. C’est très important. On en parle. On n’aime pas perdre à la maison. Tout le monde veut prendre des points à l’extérieur et toutes les équipes s’accrochent. On l'a vu ici où les trois premiers matchs, on a eu du mal à aller chercher la victoire. Tous vont vouloir venir gagner à Biarritz, parce que c’est le BO et qu’ils veulent un match référence dans leur parcours. On ne doit pas se relâcher, surtout à la maison.

Chez nous, les remplaçants font souvent la différence

Vous avez beaucoup joué pour votre première saison en pro (quinze feuilles de match). Est-ce dur physiquement ?

M.L.: Au début, j’ai eu un peu de mal à m’adapter. J’ai eu un petit coup de mou début novembre où physiquement, j’étais moins bien. Je me suis accroché et ça a payé. Je suis de mieux en mieux et j’ai pris le rythme de la compétition. La Pro D2 est un championnat très long et chaque match est difficile. Il n’y a aucun match facile. À part à la maison où on a réussi souvent à la 60e minute à prendre le fil du match, pour les autres rencontres on a beaucoup bataillé pour les gagner. On laisse beaucoup de force dans cette bataille de la Pro D2. Il reste encore beaucoup de matchs et il ne faut pas se relâcher.

Avec un effectif plus étoffé que d’autres, Biarritz semble armé pour ce long championnat ?

M.L.: Avoir un effectif un peu plus étoffé est très important. Chez nous, les remplaçants font souvent la différence. Ils nous emmènent cette capacité à avancer, à faire mal aux défenses qui finissent par baisser les bras et on en profite. C’est comme ça qu’on a été cherché nos victoires, en étant patient.

Vous êtes désormais le buteur du BO. Vous sentez-vous à l’aise dans ce rôle important pour une équipe ?

M.L.: Un buteur, ça marche à la confiance de ses buts précédents. J’ai eu un peu de mal au début mais ensuite de mettre une série de pénalités entre les perches, ça fait vraiment du bien à la tête. Au fur et à mesure, on se pose moins de questions, et ça va tout seul. L’entraînement est aussi très important. Il faut travailler pour avoir un bon pourcentage de réussite. Dès que je mets la première pénalité, ça me fait entrer dans le match. Ensuite, je me sens mieux dans le jeu. Marquer des pénalités, c’est aussi une manière de rendre la pareille aux avants et à leur travail. Comme ça, ils ont confiance en moi, comme moi j’ai confiance en eux.