Moinot: "Il faut vite qu’on remette les réveils"

  • L'arrière de Bourgoin, Maël Moinot
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L’arrière de Bourgoin Maël Moinot est tout à fait conscient des difficultés actuelles de son équipe, battue par Montauban à domicile samedi dernier et avant-dernier du championnat. Dans un contexte très lourd, le CSBJ va tenter de redresser la barre dimanche à Colomiers en ayant comme priorité un état d’esprit irréprochable.

Comment était l’ambiance dans le groupe après la défaite à domicile contre Montauban samedi dernier (14-20), la troisième déjà à Pierre-Rajon cette saison?

Maël Moinot: Après cette déroute contre Montauban, le moral était plus que bas. On a essayé de se dire les choses entre joueurs après le match, voir ce qui n’allait pas et repartir de l’avant, se redonner du baume au cœur. On a encore la possibilité de se sauver mais il ne faut pas que nos rivaux prennent le large. On a essayé de basculer assez vite sur le match à Colomiers dimanche pour se fixer de nouveaux objectifs. Après, il n’y a pas d’alerte non plus au niveau du groupe, entre joueurs, mais tout le monde a pris conscience qu’on n’avait plus le droit au faux pas. Il faut vite qu’on remette les réveils et qu’on montre un autre visage. Cela faisait déjà plusieurs matchs où les indicateurs n’étaient pas au vert. On sort de deux matchs à l’extérieur avec zéro point inscrit (0-19 à Béziers et 0-42 à Perpignan, ndlr). A domicile contre Carcassonne, on ne peut pas dire que cela a été une victoire vraiment probante. On a su répondre présent dans le combat mais cela n’a pas été un match référence dans le jeu. Ce match de Montauban nous fait voir la réalité de ce championnat. Cette équipe est, comme nous l’avons été, nous, la saison dernière, sur l’euphorie de la remontée de Fédérale 1. On a eu du mal à scorer en première en première mi-temps et après Montauban a très bien joué à l’extérieur, a été entreprenant. Cela lui a permis de gagner.

Ce qu'il se passe sur le terrain n'est pas normal

Des joueurs sifflés par une partie du public pendant ce match, des demandes explicites pour faire jouer un joueur qui n’est pas convoqué, Jérémy Guillot, des entraîneurs contestés, un président qui reçoit même des lettres anonymes chez lui. Cela pèse-t-il sur le groupe?

M.M: Oui, un petit peu. Il y a un contexte extra-sportif qui déteint un peu sur le sportif de par nos mauvais résultats. Les supporters n’étaient pas habitués depuis trois saisons à ce qu’on subisse ce genre de déconvenues. On sait aussi qu’ils sont toujours derrière nous. Il y avait beaucoup de monde au stade contre Montauban alors qu’on est mal classés en championnat. Etant donné qu’on perd contre cette équipe promue qui devrait être derrière nous en championnat, c’est compliqué, surtout que le fond de jeu qu’on a produit était très limité. On est un peu spectateurs sur le terrain au lieu d’être acteurs, ce qui ne devrait pas se passer. La meilleure réponse qu’on doit donner, nous joueurs, c’est de renouer avec la victoire.

A titre personnel, vous n’avez pas été choisi pour plusieurs rencontres puis vous avez joué lors des dernières semaines. Quel est votre état d’esprit aujourd’hui?

M.M: Comme tous mes coéquipiers sur le terrain, je pense, c’est de prouver que ce n’est pas normal ce qu' il se passe sur le terrain. On a le potentiel dans cette équipe pour faire mieux. On a besoin de tout le monde parce que cette saison risque d’être longue, très besogneuse et il va falloir être très humble, se retrousser les manches et gagner des matchs.

A l’entraînement, pendant plusieurs semaines, on n’était peut-être pas irréprochables

En début de saison, le CSBJ est parvenu à s’imposer deux fois consécutivement à l’extérieur à Agen (36-33) puis à Dax (26-20). Comment vous expliquez aujourd’hui que vous n’y arrivez plus?

M.M: Quand il y a des victoires, on voit moins les petits détails, les défauts à l’entraînement, dans la stratégie... Quand il y a une défaite, on commence à creuser un petit peu et puis c’est là qu’on se rend compte qu’on n’a peut-être pas tout mis en œuvre pour s’en sortir. A l’entraînement, pendant plusieurs semaines, on n’était peut-être pas irréprochables. On travaille deux fois plus pour essayer d’avoir de bons repères les uns les autres. On sait qu’à domicile au niveau de la combativité on met les ingrédients, à l’extérieur le contexte est toujours un peu plus particulier. En début de saison, à Agen, on était arrivés à s’imposer en s’appuyant sur notre buteur Bosviel qui avait su mettre l’équipe en confiance en première mi-temps. Et puis à la fin de match alors qu’Agen avait pris les devants, on avait réussi à refaire basculer le match en étant acteurs de notre match, en prenant nos responsabilités. A Dax on était encore sur l’euphorie de cette rencontre. A cette époque les voyants étaient au vert, aujourd’hui ils sont au rouge-orange on va dire. A Colomiers, dimanche, on sait que cela va être difficile. Pour moi, des équipes que j’ai pu étudier à la vidéo, c’est la plus complète du championnat de Pro D2.

Ramener un point de bonus de Colomiers serait-il déjà une satisfaction?

M.M: Le plus important pour nous va être le contenu du match, l’état d’esprit qu’on y mettra. On va essayer de faire douter Colomiers le plus longtemps possible. Si jamais le déroulement du match penche un peu en notre faveur, ce ne sera que du plus. Honnêtement, nos leviers seront le respect des consignes et de la stratégie mise en place pour ce match, la défense, la solidarité dont on devra faire preuve et l’attitude de chacun, plus que le résultat. On va déjà essayer de se remettre la tête à l’endroit.

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