Baget: "La défaite à Massy doit être un mal pour un bien"

Avec le recul, comment analysez-vous le revers subi à Massy ?

Marc BAGET: Nous avions fait absolument tout le jeu, et je crois qu'en termes de statistiques, c'était assez énorme et criant. Béziers a imprimé le rythme de la rencontre, a créé le spectacle, au contraire de Massy dont la stratégie a été de faire de l'antijeu, de casser le rythme. On ne peut pas leur enlever le fait qu'il se soient envoyés comme des chiens, dans toutes les tâches obscures, parfois même au-delà de la règle sans que ce soit sanctionné. Ils ont également été très opportunistes sur une belle action où ils marquent un essai, et se sont employés à défendre, à nous embrouiller... Ils ont réussi à nous faire tomber dans le piège à la fin du match, avec un dernier quart d'heure où nous avons perdu les pédales, avec des mauvais coups, des bagarres, des cartons...

Etes-vous inquiet de la facilité avec laquelle vos adversaires vous ont fait sortir du match, malgré votre efficacité offensive démontrée jusqu'alors ?

M.B.: Disons que c'est moins un sujet d'inquiétude que de déception. On s'attendait un peu à ce genre de match, et on s'était dit qu'il allait falloir passer outre pour parvenir à imposer notre style et faire ce qu'on sait faire. On n'y est pas arrivé, et quelque part je crois que ça nous a remis à notre place. Ça nous permet de garder les pieds sur terre, et de travailler de manière studieuse pendant la semaine.

Que manque-t-il à l'ASBH pour éviter ces pièges ?

M.B.: L'expérience de ce genre de match, tout simplement. Aborder ces rencontres avec le statut de deuxième au classement est assez nouveau pour nous. Ça ne nous était pas arrivé depuis longtemps, et il nous manquait cette expérience-là. J'ose donc espérer que cette défaite sera un mal pour un bien, dont on devrait tirer des leçons.

Je ne sais pas si on aura une obligation de résultat, mais certainement une obligation de moyens

L'écart entre le haut de tableau et le reste des équipes tardant à se faire, vous trouvez-vous sous pression après cette défaite ?

M.B.: C'est surtout un manque à gagner. Nous aurions eu un matelas confortable si nous l'avions emporté, c'est certain. Mais nous sommes déjà assez satisfaits du classement à l'heure actuelle, prendre le large serait presque inespéré !

Vous abordez donc le prochain match avec seulement quatre points d'avance sur votre adversaire, Aurillac, qui est neuvième...

M.B.: Qui vient de perdre chez lui le week-end dernier à domicile, et qui est capable de faire des choses très intéressantes sur le terrain et de se montrer très dangereux. Nous sommes conscients du fait que l'opposition sera supérieure. Une victoire ne nous permettrait peut-être pas de nous installer en haut de tableau, mais par rapport à notre début de saison, si on veut rester cohérent... Je ne sais pas si on aura une obligation de résultat, mais certainement une obligation de moyens.

Béziers a-t-il les épaules pour maintenir le cap du jeu contre une telle équipe ?

M.B.: Nous restons concentrés sur notre jeu, quel que soit l'adversaire qui se présente. Notre ligne directrice reste de développer notre jeu mis en place et travaillé depuis plusieurs mois. On a vu que ça pouvait fonctionner, ou que parfois ça ne nous souriait pas. Mais le discours est clair, nous devons continuer dans ce sens pour parvenir à maitriser ce jeu à la perfection, à domicile comme à l'extérieur.

A quoi vous attendez-vous face à Aurillac ?

M.B.: C'est une équipe imprévisible, qui est capable de se créer des temps forts à des moments où on ne l'attend pas. Ils ont Maxime Petitjean qui gère parfaitement les matchs, et qui peut enquiller les points facilement. Nous ne serons donc à l'abri de rien. Les Aurillacois sont également très solidaires en défense, et montrent toujours un grosse envie de ne rien lâcher. Ils ont de l'orgueil et de la fierté et ne manqueront pas de réagir face à nous. Ce sera du sérieux samedi!