Aurillac: Rage et des espoirs

Par Rugbyrama
  • Petitjean - Aurillac - 27 juillet 2013
    Petitjean - Aurillac - 27 juillet 2013
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Véritable révélation de la saison dernière, Aurillac compte sur la même recette cette année pour parvenir à ses fins. C'est à dire sur ses jeunes et une grosse envie de confirmer.

L'argent, bien souvent, est considéré comme "le nerf de la guerre". Et l'univers rugbystique, depuis quelques années, n'échappe guère à cette conjoncture économique. Ils sont en effet nombreux, maintenant, ces mécènes qui n'hésitent plus à mettre la main à la poche pour améliorer la compétitivité de leurs clubs respectifs. En ce sens, Aurillac fait figure d'exception au sein de ce paysage un tant soit peu linéaire. Quatorzième budget de Pro D2 (sur seize équipes engagées), avec 3,65 millions d'euros, le club cantalien est l'un des petits poucets du championnat. Très loin, par exemple, du Lou et de ses 14,87 millions d'euros annuels. Cette précarité n'empêche pourtant pas la formation présidée par Christian Millette de rivaliser avec les plus puissants.

Si le refrain semble un tantinet populiste, il révèle néanmoins une certaine forme de vérité. Éliminés seulement en demi-finale d'accession la saison dernière face à Brive (14-30), après une phase régulière terminée à une prometteuse cinquième place, les Auvergnats ont marqué les esprits au fer rouge. Et ce jusqu'en Top 14. "Mon arrivée s'est faite tardivement et le fait d'avoir vu Aurillac évoluer à un si haut niveau m'a définitivement convaincu de signer, reconnaît Baptiste Hézard, le transfuge clermontois. Cela a vraiment facilité les choses, c'est certain, car il est important à mon âge d'évoluer au sein d'un tel groupe, c'est vraiment bénéfique".

Hézard: "Une belle alchimie"

Quel est le secret de cette réussite surprise ? Pas de potion magique à Aurillac, juste un centre de formation hors du commun. L'année dernière, les deux entraîneurs, Jérémy Davidson et Thierry Peuchlestrade, n'ont en effet pas hésité à lancer dans le grand bain les jeunes joueurs issus du cru qui ont par la suite explosé au haut niveau. "C'est vrai que l'équipe est assez jeune, analyse Baptiste Hézard. Du coup, l'ambiance est excellente et il a été facile de s'intégrer. Je ressens un beau mélange, une belle alchimie aussi, avec les joueurs plus expérimentés. Finalement, ce n'est pas vraiment différent de Clermont. Avec mes nouveaux entraîneurs, je retrouve un style de jeu basé sur un système collectif, même en touche et en mêlée".

La formule semble donc avoir conservé toutes ses vertus cet été. Avec Jimmy Yobo ou encore Maxime Petitjean aux manettes, Aurillac tient là deux joueurs de grande classe, capables de faire la différence à tout moment. De quoi viser encore plus haut cette année ? "La montée ne figure pas encore parmi les discours, tranche le deuxième ligne. Mais nous voulons faire au moins aussi bien que la saison dernière. Les gars ont envie de revivre des phases finales pour montrer qu'ils ne sont pas arrivés à ce niveau-là par hasard". Il paraît que l’appétit vient en mangeant, l'ambition d'Aurillac tend à confirmer ce vieux dicton. Très peu remanié, le groupe part déjà avec un avantage certain. Celui de ne pas chercher à nouveau des automatismes en début de saison. Battus trois fois successivement en amical, face aux Zebre, puis contre Brive et Albi, les Cantalous ont arraché leur premier succès, la semaine dernière à domicile (26-25) contre Albi. Une issue idéale pour se mettre en confiance. "Nous ne voulions pas débuter le championnat sans avoir gagné avant", synthétise Hézard. Prochaine étape ce week-end, à Narbonne.

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