Bobo, le dynamiteur qui manquait à La Rochelle

  • Sireli Bobo - La Rochelle
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A peine arrivé en terres rochelaises, le joker médical fidjien, Sireli Bobo, a déjà connu sa première titularisation et inscrit son premier essai avec l’ASR, l’aidant même à aller chercher un bonus offensif que le club n’avait plus connu depuis près de quatre mois. Sireli Bobo sera-t-il le talisman maritime de la fin de saison ? Il a toutes les qualités pour. Même à 38 ans !

Certains avaient pourtant trouvé le moyen de pester à l’annonce de son débarquement sur les bords de l’Atlantique. Il a fallu un rien de temps pour que Sireli Bobo prouve à ses détracteurs qu’il n’avait rien perdu de son talent, même à 38 ans. Quatre entraînements après son arrivée à La Rochelle, le joker médical du club a profité de sa première titularisation pour inscrire un essai, déjà, sous les couleurs jaune et noir, à Bourg-en-Bresse (9-23) samedi dernier. "Mais c’est anecdotique finalement, puisqu’il marque sur une percée des avants", rigole Fabrice Ribeyrolles. Et de poursuivre, en réponse à une nouvelle titularisation sur l’aile droite charentaise, contre Béziers, samedi: "C’est compliqué de s’en passer…".

"Créer des situations dangereuses sur des ballons anodins"

"Il a largement répondu à nos attentes, justifie l’entraîneur des arrières du Stade Rochelais. Il a amené beaucoup de situations dangereuses, fait jouer derrière... Il est capable de créer des situations favorables sur des ballons anodins". Un joueur "dangereux" dixit son ami Albert Vulivuli, et plus précisément un "dynamiteur de défenses capable d’apporter un vrai plus à l’équipe" que le Fabrice Riberyrolles recherchait, face aux blessures en cascade, entre Canale et Murimurivalu (fin de saison) ou encore Grandclaude. "Il nous fallait absolument trouver des joueurs capables d’apporter des qualités différentes à notre ligne d’attaque", valide Fabrice Ribeyrolles.

En recherche de jokers médicaux depuis fin décembre, les entraîneurs rochelais ont été beaucoup sollicités. "Mais aucun n’avait son niveau", coupe le coach des arrières. C’est au détour d’une conversation avec Patrice Collazo, l’entraîneur des avants du club - qui l’a connu au Racing Métro où il fut le responsable des Espoirs -, que Sireli Bobo s’est proposé, après une pige au Japon avec les NTT Domoco Red Hurricanes. Le Fidjien demande alors juste à Albert Vulivuli - qu’il a côtoyé au Racing - de le renseigner sur La Rochelle. Le staff, lui, n’hésite pas. "Notre préparateur physique, Michel Colosio (qui l’a également connu chez les Ciel et Blanc, NDLR) s’est porté garant de son état physique, en nous affirmant qu’il serait en pleine bourre", confirme Ribeyrolles. Et de prolonger sur son âge: "On connaissait ses qualités et son sérieux. Il a envie de jouer la Coupe du monde 2015 !"

De la vitesse, des appuis, ou une vision de jeu…

Devant un public curieux venu assister à son premier entraînement, le 10 mars, le Fidjien aux 14 sélections a vite fait étalage de ses qualités. Ses "attitudes" ou ses "appuis", liste son entraîneur, qui n’oublie pas son physique, entre son "mètre 94" et ses "bras immenses". De quoi lui apporter en "vitesse" et "technique", d’après Vulivuli. "Sur le terrain, il est à la fois capable de se proposer partout, et compliqué à attraper, résume Ribeyrolles. Un joueur énorme. Et il est arrivé très affûté ! On se demandait ce qu’il allait faire de génial…" Pour son retour en France, Sireli Bobo n’a ainsi pas mis longtemps à s’intégrer, au-delà de la petite communauté fidjienne du club. "Il sourit tout le temps et reste positif", décrit Vulivuli. Son coach avalise en évoquant son enthousiasme: "Il est adorable, attachant, soucieux et s’est tout de suite impliqué dans le vestiaire".

Avec un ailier de 38 ans dans une très jeune ligne de trois-quarts, les bénéfices sont également importants en expérience. "Il les rassure et apporte une vision du jeu différente", abonde l’entraîneur. Après un début d’année plus terne, en termes de jeu, les Maritimes ont renoué avec le bonus offensif dans l’Ain. Dans la confiance, l’effet Bobo n’y est peut-être pas pour rien. "Il nous manquait quelqu’un comme Sireli pour faire la différence", souligne Fabrice Ribeyrolles. Si l’ailier n’a joué que 54 minutes la semaine passée, c’est surtout parce que le staff a préféré ne pas prendre de risque. "Il a fait beaucoup de physique au Japon, il lui faut retrouver le rythme", explique son coach. Attendu, le Fidjien n’en reste pas moins protégé, lui qui préfère éviter les contacts avec les médias. A La Rochelle, on se souvient sûrement que le Fidjien a déjà participé à une accession en Top 14, avec le Racing Métro, à la fin de la saison 2008-2009.

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