Le Stade rochelais à la recherche de la perfection

  • 0518 Pro D2 : La Rochelle vs Pau
    0518 Pro D2 : La Rochelle vs Pau
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A l’issue de toutes leurs performances, les Rochelais ont pris l’habitude de faire leur autocritique. Une exigence qui prouve la recherche de perfection des Maritimes, comme l’évoque l’entraîneur Fabrice Ribeyrolles. Un moyen, aussi, de garder les joueurs focalisés sur la finale d’accession contre Agen, dimanche.

A la sortie d’un match, leurs analyses sont toujours franches. Sans détour. Patrice Collazo et Fabrice Ribeyrolles ne s’échappent jamais au moment de disserter les performances des leurs devant les médias. Autant pour présenter les forces que les faiblesses apparues dans leurs rangs. Même à l’issue d’une bonne prestation de leur équipe, ils ont d’ailleurs parfois tendance à s’attarder un peu plus sur les défauts des leurs. Par exigence.

Après la belle performance contre Pau en demi-finale du Pro D2 dimanche, les Rochelais ont d’abord pris le temps de savourer cette immense victoire devant leur public surchauffé. Exemple avec l’entraîneur des arrières, Fabrice Ribeyrolles, qui reconnaissait notamment l’apport décisif de ses deux jokers médicaux ou du paquet d’avant charentais : "Ce qu’on fait en deuxième période est tellement beau ! C’est une grande fierté. J’ai été pris par l’émotion à la fin… Ce public, cette ambiance, ce résultat, c’est magnifique !"

Ribeyrolles : "Qu’est-ce qu’on laisse comme points en route..."

L’analyse du coach, pourtant, se poursuivait dans la nuance. "En première mi-temps, on réalise 39 premières minutes de qualité. Malheureusement, sans marquer sur nos temps forts. On a laissé passer des points au pied, des points à la main, des occasions flagrantes. J’ai eu peur que ça nous coûte cher". Fabrice Ribeyrolles concède alors avoir revu le scénario de la défaite contre Lyon (26-27, contre 21-0 à la 27e) défiler devant ses yeux. "Mais on a eu cette ressource pour faire la différence. On a moins joué, on a essayé de les mettre à la faute, de les enfermer chez eux, et de se baser sur notre mêlée". Une réussite. Ribeyrolles retombait néanmoins sur ses pattes pour encourager ses joueurs à produire un jeu encore plus propre : "On peut se dire c’est qu’on se crée des occasions, donc qu’on est performant, qu’il y a de la qualité. Mais punaise, qu’est-ce qu’on peut laisser comme points en route !"

Dans le sillage de leurs entraîneurs, les joueurs, tous très heureux, tempéraient également leur prestation. Devant les caméras, Julien Audy évoquait par exemple "encore des choses à travailler". Et le demi de mêlée de nous expliquer : "Ce qui nous frustre, c’est encore ça : quand on voit les efforts qu’on fait pour marquer, on bataille quand même… A contrario de ça, je crois qu’on sort mal de notre camp, les Palois font un ballon porté, on est un de moins derrière, ça fait un décalage et ils marquent. Un peu trop facilement. On voit que ces petits détails font mouche derrière, donc il faut vraiment faire attention". Il était suivi par le capitaine Uini Atonio ("on a fait une bonne première mi-temps, mais on a mal commencé la deuxième") ou Albain Méron, dont c’était la deuxième feuille de match avec l’équipe première ("il faut pouvoir s’appliquer sur les pénalités qu’on peut encore mettre, et je pense que ça le fera en finale").

"Il faut chercher la perfection pour avancer"

A l’image du jeune deuxième-ligne Méron, les Maritimes se voulaient tous optimistes pour la finale. Mais cette autocritique est la preuve du perfectionnisme du staff de l’ASR. Ribeyrolles corrobore : "On ne peut jamais se reposer sur… (il s’arrête). On sait qu’on des bases solides mais il faut chercher la perfection quand on veut toujours avancer. On ne peut pas se dire que ce soir c’était parfait parce que l’on a gagné. On est heureux, on est fier, mais on a des choses à revoir si on veut passer encore une étape supplémentaire".

Une volonté de faire toujours mieux qui est aussi un moyen d’évacuer la pression à l’aube de cette grande finale d’accession contre Agen. Une expérience que les deux entraîneurs rochelais vont découvrir. "On en connu dans une autre vie des finales, coupe Ribeyrolles. Avec Patrice (Collazo), on en a joué comme joueurs et comme entraîneurs aussi". Et de conclure toujours dans le même registre : "Après, ce sera un autre match avec une équipe solide et réaliste en face. Les Agenais, à l’inverse de nous, sur de petits ballons marquent des essais. A nous d’être plus précis encore. Et de faire comprendre aux joueurs qu’il faut marquer !"

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