Audy: "Jouer des phases finales, c’est extraordinaire"

Par Rugbyrama
  • Julien Audy - La Rochelle - Septembre 2013
    Julien Audy - La Rochelle - Septembre 2013
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Le demi de mêlée Julien Audy est un des artisans de la qualification de l’Atlantique stade rochelais en finale d’accession, grâce à la belle victoire contre Pau (35-18). L’ancien Oyonnaxien revient pour nous sur les forces et progrès des Maritimes, sa saison dans ce nouveau club, et la finale contre Agen.

Première saison à La Rochelle, première qualification en finale du Pro D2. Quel est votre sentiment ?

Julien AUDY: C’est une joie, tout simplement ! C’est l’aboutissement de dix mois de travail avec des périodes un peu plus difficiles. On sait qu’une saison n’est jamais évidente. Encore plus en Pro D2 ! C’est long, il y a beaucoup de péripéties. Quand je suis arrivé l’an dernier, j’ai fait un choix pas évident parce que mon club montait (il évoluait à Oyonnax, NDLR), mais j’étais persuadé qu’on était capable de faire ce qu’on est en train de faire. Après, il ne faut surtout pas s’arrêter. Il faut rester humble, respecter cette équipe d’Agen, et profiter du moment qu’on va passer au stade Chaban-Delmas qui sera rempli de jaune et de noir. Jouer des phases finales, c’est extraordinaire. Quand on voit le monde, les drapeaux, c’est fantastique.

Que vous êtes-vous dit avant le début du match pour que l’intensité soit si forte d’entrée ?

J.A: C’est basique: le combat… Sur une demie à domicile, on est obligé de répondre présents sur l’engagement physique. Après, on a joué dans les zones où il fallait, celles qu’on a avait étudié, et ça a payé. Les actions où Lep’s (Levani Botia, NDLR) vient bien, c’est un peu ciblé. Dans l’ensemble, c’est surtout qu’on a été précis. On ne s’est pas affolé. Même lorsque l’on avait des ballons lents, on a réussi, soit à taper des drops, soit à les mettre en difficulté au niveau du jeu au pied. C’est ce qui doit faire notre force, parce qu’il y a une période on aurait joué à tout va, on aurait fatigué nos avants. Là, on a été plus pragmatiques, moins foufous sur le jeu. Au final on a été récompensés.

On sent aussi l’alternance plus maîtrisée…

J.A: Oui, oui, tout à fait ! Je pense qu’on commence à trouver le juste milieu. Et, de toute manière, quand je vois les matchs de barrage (de Top 14), ce n’est pas sur la note artistique qu’on va monter. Le coach n’arrête pas de nous rabâcher ça pendant la semaine. C’est sûr que ces matchs se jouent parfois sur des détails. Au lieu de faire cinq-six-sept temps de jeu, il vaut mieux faire une chandelle bien placée, puis récupérer et occuper le terrain différemment. Nous sommes en progrès sur ça.

Les Agenais, les occasions, ils ne les loupent pas. Ils sont très froids, très tactiques

Avez-vous regardé la demi-finale entre le SUA et Narbonne ?

J.A: On a eu le temps comme on jouait à 18 heures. En finale, la tâche va être très rude, parce que les Agenais sont très réalistes. On voit ce qu’ils ont fait toute la saison, ils ont fini à égalité de points mais devant nous. Ils nous ont battus deux fois donc forcément, ça va être un match tendu. Il faut bien étudier leurs armes. Leur qualification ne nous surprend pas. Il nous faudra être très réalistes. Parce que eux, les occasions, ils ne les loupent pas. Ils sont très froids, très tactiques. […] Les matchs de demi-finales sont toujours très durs parce qu’on n’est pas loin de la dernière marche… En plus on recevait, on avait la pression. Mais bon, le groupe était assez mature pour passer ce cap là. Espérons qu’il le soit pour la finale. On a quelques joueurs d’expérience pour être prêts à la remporter, et ne pas y aller timorés. Il faut qu’on soit présents, et qu’on donne du répondant à Agen.

Personnellement, vous avez été écarté des terrains plusieurs semaines après une opération du bras. Ne serait-ce pas un mal pour un bien, pour votre forme, aujourd’hui ?

J.A: Je ne sais pas. Des fois, c’est ce que l’on dit. La saison dernière, j’avais beaucoup joué, j’avais peu coupé. En plus, on avait attaqué dare-dare avec La Rochelle en début de championnat. Donc là, ça m’a permis de couper. Mais franchement, je n’ai pas aimé cette période parce que j’étais bien dans le groupe, et quand on est blessé on sort forcément un peu de ça… Je ne me sentais pas avec les copains, donc c’était dur. Finalement, j’ai été vite. Au début, ça n’a pas été évident, mais c’est sûr que c’est un plus pour cette fin de saison. Le mental, le physique, tout a été reboosté.

Dans le groupe justement, avez-vous vite trouvé votre place à votre arrivée cet été ?

J.A: Personnellement oui, très bien ! Collectivement aussi, il y a un groupe qui vit bien. La Rochelle s’est aussi une ville agréable. Donc il y a tout pour être bien. Par rapport à mon poste, je suis aussi amené à communiquer avec tout le monde. Et puis à la charnière, je m’entends très bien avec Fabien Fortassin, on se connaissait de Montauban, on a une bonne complémentarité, donc ça aide. En deux-trois matchs, on a réussi à être vite complices. On arrive à perdre peu de temps sur le terrain, en connaissant les positionnements de l’un et de l’autre. En plus, en cette fin de saison, j’ai l’impression qu’on est sur la même longueur d’onde au niveau du jeu.

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