Labit: "La Pro D2, c’est comme le Tour de France"

Par Rugbyrama
  • Christian Labit - Carcassonne
    Christian Labit - Carcassonne
Publié le Mis à jour
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A la tête de l’US Carcassonne depuis 2007, Christian Labit revient sur son début de saison compliqué à gérer. Après cinq journées, le club est quatorzième. Ambiance.

Vous venez de vous inclinez 25-23 à domicile face à Aurillac, qu’est-ce qui vous a manqué ?

Christian LABIT: Deux piliers ! C’est très clair, les raisons sont là. On vit une période compliquée avec beaucoup de blessés, notamment en première ligne. J’ai dû bricoler, faire jouer des talonneurs au poste de pilier. Alors c’est sûr, quand on affronte une équipe comme Aurillac, forte en conquête, cela fait basculer le match.

Vous n’avez gagné qu’une seule fois en cinq rencontres, plus généralement, quel est le problème ?

C.L: D’abord, je pense que cela vient du contexte. Nous avons renouvelé 60% l’effectif en début de saison. Le groupe a également été réduit. Aujourd’hui, nous avons 27 joueurs, 10 blessés, ce qui donne 17 joueurs aptes sur une feuille de match où il faut en aligner 23. Pendant longtemps, nous ne savions pas si nous allions être sauvés ou non. Forcément, on a pris un mois de retard dans le travail. Ajouter à cela ce qu’on peut appeler la malchance des blessures… Pour l’instant, on fait le dos rond et on attend le retour de certains hommes.

Le groupe est-il atteint psychologiquement par ces revers ?

C.L: L’ambiance n’est pas du tout pesante. Les garçons sont conscients de leurs qualités individuelles et collectives. A Colomiers, on est passé complètement à côté de la première mi-temps puis on a su se remobiliser. L’investissement et la volonté ne changent pas. Les joueurs sentent qu’ils ne sont pas très loin. Il faut que la mayonnaise prennent et que l’on provoque ce déclic. C’est la raison pour laquelle on travaille tous les jours.

Les objectifs du club ont-ils changé ?

C.L: Non. Il faut rester humble. J’ai toujours annoncé le maintien. On sait d’où l’on vient. Même si, tous les ans, on nous voit champion parce qu’on réalise de bons résultats, nous devons garder les pieds sur terre. Personne ne me fixe d’objectif. Dans les têtes, c’est plus dur quand on est en bas du classement mais il va falloir trouver les solutions pour repartir de l’avant.

Après cinq journées, peut-on dire que cette saison s’annonce comme votre plus difficile ?

C.L: En terme de début de saison, peut-être. Mais je me rappelle que ma première année on avait également perdu un match à la maison. On avait huit points au lieu de six aujourd’hui. Pourtant, en décembre, on était sixième. Pour moi, la Pro D2 c’est comme le Tour de France. Certaines équipes se donnent beaucoup au début mais il ne faut surtout pas s’essouffler. Sur le plat, certains s’illustrent. Mais je pense qu’à la fin, ceux qui gagnent les étapes sont récompensés.

Comment abordez-vous le déplacement à La Rochelle qui vient de battre Pau sur sa pelouse ?

C.L: Nous retrouvons des joueurs. On a pu panser les plaies en première ligne. Nous avons fait une bonne semaine de préparation et il faut mettre les bouchées doubles. L’équipe y va avec la même ambition qu’à chaque match, à savoir gagner. On ne compte pas se déplacer pour être le "sparring-partner" de La Rochelle. Sinon, dans ce cas là, on va prendre une trempe et ce n’est pas l’objectif. Nous allons affronter ce qui se fait de mieux en ce moment, c’est également un moyen de s’évaluer. L’année dernière, nous avons battu Brive ou encore Lyon à l’aller et au retour. Je sais qu’on est capable de faire de grosses prestations.

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