Le Stade rochelais à l’attaque de son sprint final

  • Erasmus Jansen van vuuren - la rochelle lyon - 22 décembre 2013
    Erasmus Jansen van vuuren - la rochelle lyon - 22 décembre 2013
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Colomiers, Narbonne, Agen… Voilà les trois prochaines équipes qui attendent La Rochelle, toujours deuxième du championnat. Heureusement, l’ASR retrouve réalisme en attaque et sérénité en défense, à l’heure d’aborder son sprint final, pour lequel le club vient néanmoins de perdre trois points, après le retrait de la victoire à Carcassonne.

Sans le fameux retrait des points de la victoire à Carcassonne, les Rochelais resteraient sur une série de six matchs sans défaite. Mieux, les Maritimes viennent de s’offrir deux victoires bonifiées, ce qui ne leur était pas arrivé depuis début novembre. Alors, les sept essais inscrits en deux rencontres (à Bourg-en-Bresse et contre Béziers), pour un seul encaissé, sont-ils une preuve que l’ASR a retrouvé ses vertus offensives ? "Nous ne les avions pas perdues, corrige Fabrice Ribeyrolles. Les intentions sont les mêmes". C’est sur le réalisme, selon lui, que ses joueurs ont progressé. "On a joué avec plus de patience, de précision, de clairvoyance, et une qualité technique supplémentaire". Le jeune trois-quarts, Charles Lagarde confirme: "On arrive à mettre en place le jeu que l’on veut. On commence à gommer nos erreurs".

Des avants impliqués dans le jeu d’attaque

De nombreux petits détails ont permis ces progrès dans la concrétisation, comme une meilleure "concentration" selon le centre. L’entraîneur des arrières poursuit l’analyse: "Le replacement est peut-être meilleur, mais c’est un tout". L’expérience de Sireli Bobo n’y est notamment pas pour rien. "Il apporte beaucoup, avec son jeu d’électron libre, valide Ribeyrolles. Et puis les autres se mettent à son niveau". Au centre, la paire Vulivuli – Lagarde, titularisée pour la deuxième fois, trouve notamment de la complémentarité. Mais surtout, contre Béziers samedi, trois des quatre essais, partis de derrière, ont été conclus par les avants (Van Vuuren, Soucaze et Djebaïli). Preuve de leur implication dans le jeu d’attaque de l’ASR, dont le schéma de jeu continue de s’affûter.

"Sur ces essais, tout le monde touche le ballon, s’amuse Charles Lagarde. C’est notre philosophie, on a envie de jouer, de marquer". Son entraîneur enchaîne: "Il faut continuer ainsi, tant que l’on trouve des occasions favorables. C’est ce pourquoi on travaille". Et de nuancer: "Mais, si on s’est créé beaucoup d’occasions, on en laisse toujours de côté". Allusion à la deuxième mi-temps contre Béziers. Si les Rochelais ont baissé en régime dans les vingt dernières minutes, ils n’ont pas lâché défensivement, comme cela avait pu être le cas fin février, où neuf essais avaient été encaissés en trois matchs. "On a fait front", positive Fabrice Ribeyrolles. Sans arrêter, pour autant, d’en demander plus: "Il nous faut fournir des matches pleins, en conquête, défense et animation offensive, et éviter les trous d’air".

Le retrait des points de Carcassonne, motivation supplémentaire

La fin de saison approchant, la précision dans les derniers gestes sera indispensable. Surtout que pour le Stade Rochelais, le sprint final démarre dès ce week-end, avec trois gros affrontements consécutifs. Ribeyrolles détaille: "Colomiers est très bon à domicile, ça ne va pas être simple, Narbonne est en pleine euphorie, et Agen a toujours un bon jeu…" Pour ces rencontres - comme les suivantes (Aurillac, Tarbes puis Lyon) - Fabrice Ribeyrolles demande à ses joueurs de conserver leur application constamment. "Il faudra toujours saisir la moindre occasion, être réalistes en scorant sur chaque temps fort pour ne pas avoir de regret". Charles Lagarde l’a entendu: "On a pris conscience que le bloc qui arrive est déterminant, surtout avec trois points en moins…"

Concernant ce retrait par la commission de discipline de la LNR après le match de Carcassonne, si, au Stade rochelais, la consigne a été passée de se ranger derrière le communiqué officiel et d’éviter tout commentaire, aucun doute que cette décision servira de motivation supplémentaire au groupe. "A nous de tout faire pour que nos adversaires restent derrière", illustre Charles Lagarde. Il a beau mathématiquement rester quelques espoirs de montée directe, sur les bords de l’Atlantique, rattraper le Lou paraît impossible. "Nous, on veut monter, qu’importe la manière !", répond le trois-quarts centre de 21 ans. Avec, en tête, une deuxième place à assurer. Elle passe par une victoire impérative samedi, à Colomiers.

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