Bourgoin relégué en Fédérale 1 par la DNACG

Jeudi 24 mai 2012. La décision de la DNACG – attendue – est tombée en fin de journée comme l'avait annoncé Midi Olympique le 7 mai dernier. Le CSBJ, malgré sa neuvième place finale au classement de Pro D2, subit une relégation administrative qui l'envoie en Fédérale 1. En cause, un déficit d'1,4 million d'euros qui phagocyte un budget sous surveillance du gendarme financier du rugby pro depuis plusieurs années. Flashback. Mars 2009, René Flamand a pris la succession de Pierre Martinet, à la présidence. La DNACG – intraitable – auditionne le nouvel homme fort du CSBJ. Le budget prévisionnel pose question et Flamand pense avoir rassuré son auditoire. Pourtant, l'affaire tourne au psychodrame quand, en août de la même année, GL Events, le groupe censé renflouer les caisses du club, se retire. On parlait avant leur audit d'un déficit déjà d'1,3 million d'euros. Il s'avérait en fait qu'il avoisinait les 2,2 millions d'euros. A la suite du désengagement de GL Events, joueurs historiques et entraîneurs s'étaient tournés vers l'emblématique Pierre Martinet pour revitaliser un club à l'agonie financièrement. Réflexe symptomatique d'un club qui navigue depuis à vue.

Qui pour sauver le club ?

A l'été 2010, le CSBJ s'était vu sanctionné d'une limitation de la masse salariale. Mais le spectre de la Fédérale 1 refaisait surface l'été dernier. Gaston Maulin, alors président, avait su se montrer convaincant devant la DNACG. A tel point qu'il fut sollicité il y a quelques semaines pour prêter monnaie forte à Bourgoin. Bien qu'il ait passé la main au Président Gérard Gerbelot - en place avec une nouvelle équipe dirigeante depuis le 29 mars dernier -, il se racontait qu'il était caution du club jusqu'au 30 juin. Une information qu'il avait démentie dans nos colonnes le 7 mai dernier: "Je n'ai plus d'engagement financier avec ce club. Je ne le laisse pas tomber mais j'ai honoré mes obligations. J'espère qu'ils vont s'en sortir mais ce n'est pas à moi de combler le déficit". Aujourd'hui, alors que l'argent manque, Bourgoin cherche encore l'homme providentiel. La DNACG n'en a cure. Reste aux dirigeants de CSBJ à faire appel devant la commission d'appel de la FFR et d'espérer une nouvelle issue favorable à ses démêlés. Rien n'est moins sûr.