Aurillac, la force tranquille

Par Rugbyrama
  • Mickael GRACIA - octobre 2009 - Aurillac
    Mickael GRACIA - octobre 2009 - Aurillac
Publié le Mis à jour
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Cette année encore, le championnat de Pro D2 promet d'être très disputé. Et si Aurillac ne part pas forcément favoris face à des équipes telles que Lyon ou Oyonnax, les Cantaliens ont de quoi réaliser une belle saison, à condition de parvenir à enchaîner les résultats.

Après une septième place décrochée lors de l'exercice précédant, le Stade Aurillacois voit désormais le haut du classement se profiler dans sa ligne de mire. L'objectif cette saison devrait donc être de terminer, au pire, cinquième de Pro D2, et jouer les phases finales. Pourtant, lorsque l'on interroge Pierre-Henry Broncan sur le sujet, l'entraîneur fait montre d'une réserve quasi-pessimiste: "Beaucoup d'équipe vont avoir cet objectif de la cinquième place, je crois même qu'on va être seize à vouloir ces places qualificatives. Je m'inquiète beaucoup". Mais comme le veut le dicton, un homme avertit en vaut deux. Et s'il est vrai que les places seront chères, à l'image d'un championnat de Pro D2 qui s'intensifie chaque année, Aurillac est bien armé, comme le prouve la belle victoire à domicile la saison passée face à Agen, futur champion (19-17).

Le sérial buteur rentre au bercail

Armé, Aurillac l'est aussi du côté de l'effectif. Parmi les recrues de ce mercato, on compte le deuxième ligne de Lannemezan Duncan Naude, le pilier gauche d'Auch Roman Suster, ou encore Peyo Roussarie, demi de mêlée en provenance de Bordeaux. Mais c'est surtout le grand retour de Maxime Petitjean, en fin de contrat non prolongé à Dax. Originaire de Tulle, le demi d'ouverture de 26 ans avait quitté le club il y a maintenant cinq ans. A Brive pendant trois saisons, il finit parmi les meilleurs marqueurs de points du Top 14 en 2005-2006 pour sa première saison avec le CAB, et confirme sa belle prestation les années suivantes. Il est donc attendu comme le fer de lance de cette équipe cantalienne, comme le confirme Pierre-Henry Broncan: "Dans le rugby actuel, il est indispensable d'avoir un bon buteur pour gagner des rencontres. C'est très important pour nous d'avoir récupéré Maxime Petitjean. Et n'oublions pas non plus Jérémy Bourlon, qui nous a beaucoup aidé l'année dernière."

Un seul bémol : le manque de constance

Pour espérer s'accrocher en tête du classement, les hommes du président Christian Millette vont devoir régler un mal récurrent qui les freine depuis leur arrivée dans le rugby professionnel il y a trois ans : le manque de régularité dans les performances. Champions de Fédérale 1 en 2007, ils décrochent le trophée Jean-Prat et accèdent au Pro D2. Depuis, chaque année, c'est le même scenario : des performances disparates et une incapacité à maintenir le rythme durant tout le championnat.

Soit ils connaissent un bon démarrage avant de s'essouffler en fin de saison, soit l'inverse, comme ce fut le cas l'année dernière: "Les cinq premiers matchs ont été difficile", reconnaît l'entraîneur. Pour ne pas réitérer cette piètre performance et remédier au manque de constance, il met en avant la solidité de son groupe. "Nous avons une garantie, celle de la stabilité de l'effectif. Nos cadres sont restés et nous avons fait signer des jeunes du club, qui sont donc habitués à notre système de jeu". A l'aube de leur quatrième saison consécutive en Pro D2, la seule chose que Pierre-Henry Broncan et ses joueurs ne souhaitent pas voir se stabiliser, c'est désormais leur place au classement final.

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