Roumat : "Etre prêt pour le combat"

Par Rugbyrama
  • Olivier Roumat - Dax - Juillet 2010
    Olivier Roumat - Dax - Juillet 2010
Publié le Mis à jour
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A 44 ans, l'ancien deuxième ligne aux 61 sélections avec les Bleus s'est engagé cet été en tant que manager avec Dax, le club qui l'avait révélé. Un nouveau tournant dans une après-carrière riche en activités. Pas une surprise pour autant pour cette personne qui souhaite voir Dax réussir.

Qu'est-ce qui vous a poussé à accepter ce poste de manager?

Olivier ROUMAT : Ce n'est pas arrivé par hasard. Déjà, Dax est un club où j'ai passé treize ans, et où j'ai gardé beaucoup d'amis. Ensuite, entraîner, c'est quelque chose dont j'avais toujours eu envie, depuis la fin de ma carrière. J'avais ça derrière la tête, et je savais qu'une opportunité viendrait. Mais cela nécessitait de m'organiser. Je dirige deux campings, un restaurant. J'avais aussi une activité de promoteur et de consultant sur Canal +. Il a fallu me dégager du temps libre. Mais je continuerai d'entretenir mes affaires en pointillé, puisque je ne suis pas salarié au club. J'occupe une fonction de manager bénévole.

Votre arrivée bouleverse forcément l'échiquier. Quelle organisation du staff a été décidé pour la prochaine saison dacquoise?

O.R : Le club avait besoin d'un homme en poste pour faire le lien entre la direction et les entraîneurs. J'occuperai donc ce poste de manager. J'ai par exemple pris en charge le recrutement des entraîneurs, Jean-Philippe Coyola et Frédéric Garcia, ainsi que de l'ensemble des joueurs. Evidemment avec l'accord du club.

Comment se déroulent vos trois premières semaines de préparation?

O.R : Rugbystiquement, il est difficile de juger. Il est trop tôt, surtout que l'on travaille beaucoup sur le physique. D'ailleurs sur ce point le groupe n'est pas encore homogène. Certains doivent récupérer, d'autres sont encore "à la rue". On a renouvelé l'équipe à hauteur de 40%, donc il y a encore pas mal de problèmes de cohésion. Bref, les choses se mettent en place doucement, mais il faut du temps.

Votre préparation sera ponctuée de deux matchs, contre Bristol (15 août, 21h) et Northampton (21 août à Hossegor, 20h). Pourquoi avoir choisi deux équipes britanniques?

O.R : Je ne voulais pas disputer de match contre une équipe de Pro D2, ni de niveau inférieur. Il restait donc le Top 14, ou les Britanniques. Nous avions discuté de l'éventualité d'une rencontre avec Biarritz. Mais leur disponibilité tombait sur notre période de stage, ce qui accentuait le risque de blessure. Nous nous sommes donc rabattus sur des clubs anglo-saxons en stage en France. Et à vrai dire, cela me ravit.

Pourquoi?

O.R : Parce qu'ils ne connaissent pas les matchs amicaux. Ce sont des équipes qui rentrent toujours sur le terrain pour jouer à fond. Si nous ne sommes pas prêts, nous prendrons des points et des coups. C'est une excellente préparation au combat qui nous sera proposé toute l'année en Pro D2.

Est-ce aussi une manière de ramener les joueurs sur terre?

O.R : Oui. Ce sont des équipes qui nous sont supérieures, notamment Northampton, où tout va plus vite dans le jeu. Ce sera un très bon étalon. Comme je le disais, si on se voit beau, on redescendra vite sur terre. Par contre, cela peut aussi être un moyen de nous tirer vers le haut, de nous sublimer.

Quels objectifs vous êtes vous fixés pour cette saison?

O.R : A vrai dire, pas de réel objectif. Nous sommes ambitieux, forcément, mais sans humilité nous n'arriverons à rien. Sur la première partie de saison, l'objectif est simplement de rivaliser avec les meilleurs. Ensuite nous ferons les comptes à Noël, et nous saurons si nous pouvons regarder vers le haut du tableau, ou si nous nous concentrons sur le maintien. Pour l'instant, tout reste à faire. C'est d'ailleurs l'objet de mon discours de rentrée: effacer le traumatisme de l'an dernier, faire marcher la concurrence plein pot, sans a priori sur aucun joueur, et construire un collectif qui nous permettra d'avancer.

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