Belooussoff : "Plus de moyens à la formation"

Pourquoi avez-vous décidé de passer du poste de président du secteur professionnel à celui de la section amateur ?

Eric Belooussoff : L’idée du club, c’était que l’association soit actionnaire majoritaire pour accorder plus de moyens à la formation. Nous n’avons pas les moyens d’aller chercher des joueurs à l’extérieur. La seule façon de faire évoluer le club, du moins de rester en Pro D2, c’est d’avoir une formation d’excellence pour que nos jeunes évoluent en équipe première. Je ne dis pas qu'avant il n'y avait pas cette envie mais l'association manquait de moyens pour assurer une bonne formation. Aujourd'hui, l'association est celle qui souffre le plus puisqu'elle éprouve des difficultés pour trouver des partenaires. Seule les collectivités locales la financent alors que la SASP (Société Anonyme Sportive Professionnelle) peut vendre de la visibilité avec l'équipe professionnelle à des investisseurs privés. Et comme ce sont deux entités séparées, il fallait donner plus de poids à l'association pour favoriser la formation.

Comment l’élection de Gilles Courbebaisse, votre successeur au poste de président de la SASP, s'est-elle réalisée ?

E. B. : Il était déjà au directoire avec moi. Je lui ai demandé s’il voulait me remplacer et il s’est présenté au conseil de surveillance. Cela s'est fait naturellement. Il connaît parfaitement le fonctionnement de la SASP et il a la même vision que moi sur le club. Il n'y a pas eu de heurt ni de conflit.

Auch a gagné contre Aurillac (34-23) le lendemain de l’assemblée extraordinaire au terme de son meilleur match de la saison. Est-ce le début d’un renouveau ?

E. B. : C’est une belle réussite pour Gilles (Courbebaisse). Moi je pars sur trois défaites, lui il arrive et il gagne. Mais je ne pense pas que l'on puisse dire que c'est un renouveau. Les deux défaites contre Dax et Lyon avaient eu lieu à l'extérieur. Ce qui nous a fait plus de mal, c'était la défaite contre Tarbes. La victoire sur Aurillac fait du bien. On avait besoin de ça pour repartir de l’avant.

Qu'est ce que vous pensez de votre équipe avant la dixième journée de Pro D2 ?

E. B. : Pour une équipe qui ne se connaissait pas, avec un nouvel entraîneur, de nouveaux joueurs et de nouveaux jeunes, je trouve qu’il y a un bon état d’esprit. Les joueurs prennent du plaisir ensemble. Il y a de l'intelligence de jeu même si les maladresses sont encore trop présentes. Notre gros problème réside dans notre effectif limité. Nous ne disposons que de 29 joueurs. S’il y a des pépins physiques, c'est dur derrière. Nous avons aussi eu un peu de mal avec notre buteur. Vincent Cortés n’a pas eu que des réussites. Samedi, Benjamin Feilles a débuté sur un match difficile mais il a tenu le rang de buteur.

Benjamin Feilles, qui a 22 ans, est la parfaite illustration de votre projet de développement de la formation...

E. B. : Oui, il sort de notre formation. On veut former des joueurs comme ça. Malgré sa jeunesse, il a un mental très fort. Il faut maintenant qu'il confirme.

Un dernier mot sur la rencontre face à Grenoble samedi. Comment voyez-vous ce deuxième match consécutif à Jacques-Fouroux ?

E. B. : Il faut que l'on fasse le même match que contre Aurillac. Les garçons sont en confiance, ils sont bien dans leur tête, tout est possible. Grenoble est une grosse équipe, il ne faudra pas se montrer dillettants mais je pense que si on est joueur, on peut faire quelque chose.