Pau, un rêve est passé

Par Rugbyrama
  • Antoine NICOUD - Lyon OU - Pau - Demi finale de Pro D2
    Antoine NICOUD - Lyon OU - Pau - Demi finale de Pro D2
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Présent pour la première fois au stade des demi-finales du Pro D2, Pau n’a fait guère illusion devant Lyon (29-13). Si l’équipe a gagné en maturité, elle s’est écroulée au plus mauvais moment à cause d’un manque de fraîcheur physique évident. Et les Béarnais l’ont payé cash.

La Section paloise ne reverra pas encore le Top 14. Pourtant, les Béarnais ont cette fois-ci mis tous les ingrédients dans le même panier pour retrouver l’élite, quatre ans après l’avoir quitté. Après une fin de saison en boulet de canon, les Palois ont réussi à coiffer sur le poteau Grenoble afin de glaner le dernier billet qualification pour les demi-finales. Un exploit pour le chef-lieu des Pyrénées-Atlantiques qui végétait depuis sa descente dans le vente mou du Pro D2. Rien de bien reluisant pour un club aux trois boucliers de Brennus et vainqueur du Challenge européen en 2000.

Face à la montagne lyonnaise, Pau n’a rien pu faire. Et passa même à côté de l’évènement. Le score est sans appel (29-13) et la défaite lourde. Surtout, les protégés de Conrad Stoltz et Joel Rey éprouvèrent les pires difficultés dans l’aspect physique. Après chaque action de longue durée, plusieurs joueurs restèrent à terre, broyés sous les coups de butoir des colosses rhodaniens. La raison est trouvée : la Section a grillé toute ses cartouches dans une fin de phase régulière dantesque. Enchaînant les matchs couperet durant plus d’un mois afin de se qualifier, les joueurs ont laissé en cours de route une fraîcheur physique qui s’est révélée fatale contre Lyon. "Nous avons beaucoup donné sur les six derniers matchs et nous l’avons payé contre Lyon", approuvait dans les vestiaires de Vuillermet l’arrière Clément Fromont.

Réveil tardif

Sans grande énergie, Pau mit du temps à rentrer dans la partie et rata totalement son entame. "Nous avons été trop indisciplinés. Huit pénalités, un jaune, cela fait beaucoup même si après une demi-heure le score n’est que de 12-3", résumait le deuxième ligne Philippe Guicherd. Le canonnier lyonnais, Pierre-Yves Montagnat, meilleur réalisateur du Pro D2, n’en demanda en effet pas tant et marqua les points au pied. Devant faire la course derrière, les Palois s’épuisèrent. Et le payèrent cash avant le pause. "On a vraiment pris l’eau", souligna Guicherd. En effet, les trois-quarts lyonnais se firent un malin plaisir à trouer une défense béarnaise à l’agonie pour inscrire deux essais. Avec vingt et un points de retard à la pause (24-3), la messe semblait dite.

Pourtant, il eut une véritable réaction d’orgueil orchestrée par les jeunes Dumora, Campergue ou Darbo. Mais le mal était déjà fait et surtout l’échéance finale inéluctable. "L’avenir de la Section, c’est eux. L’équipe a beaucoup appris cette saison. C’est en jouant des demi-finales que l’on progresse", déclarait dans Midi Olympique le président Bernard Pontneau. Avant de rajouter : "Nous savons ce qu’il nous a manqué et ce qu’il va falloir travailler : la vitesse et la densité physique." Une bonne base de travail pour l’an prochain où Pau sera, à coup sûr, un sérieux prétendant au quinté de tête.

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