Lyon retarde la fête d'Agen

Les Lyonnais ne doivent pas savoir comment accueillir cette victoire face à Lannemezan, le dernier du championnat. D'un côté, ils ont pris une sérieuse option pour accueillir la demi-finale en repoussant Oyonnax, seule formation pouvant encore les en priver, à cinq points. En ce sens, le succès de samedi, qui a empéché les Agenais de fêter comme il se doit la montée directe en Top 14 sans même avoir joué, semble être une bonne opération. Mais semble seulement car elle est teintée d'un gros bémol. Premièrement le Lou n'a pas été en mesure de prendre le bonus offensif face à la plus faible formation du championnat (d'ores et déjà reléguée). Le club rhône-alpin s'était terriblement compliqué la tâche en récoltant pas moins de trois cartons jaunes, dont deux pour le seul troisième ligne Nicolas Bontinck, qui quitta définitivement ses partenaires à un quart d'heure de la fin du match. En tout, Lyon aura joué 35 minutes en infériorité numérique. Pas de très bon goût donc quand on sait que le Lou a échoué à seulement un essai du bonus offensif.

Deux festivals offensifs ou ce sera les demies

Conséquence directe de cette "petite" victoire, les hommes de Raphaël Saint-André et Matthieu Lazerges pointent désormais à dix longueurs du leader Agen. Autrement dit, si le Lou veut prétendre à la montée directe en Pro D2, il lui faudra prendre les cinq points à domicile face à Lannemezan lors de la dernière journée en espérant dans le même temps que les Lot-et-Garonnais perdent à Tarbes de plus de sept points. Cela parait compliqué, sachant que le TPR n'a plus rien a joué et compte les jours qui le sépare de vacances bien méritées, mais on peut toujours y croire. Mais les Lyonnais devront surtout s'imposer dès la prochaine journée à Armandie, sur le terrain de l'ogre agenais, et avec le bonus offensif qui plus est, pour encore espérer. Autant dire que si le Lou parvient à accéder directement en Top 14 au soir de la trentième et ultime journée de championnat, on ne parlera plus d'exploit du côté du Rhône, mais bel et bien de véritable miracle. En résumé, si Notre-Dame de Fourvière n'y met pas du sien, Lyon devra patienter au moins deux matchs supplémentaires avant de pouvoir peut-être fêter sa montée dans l'élite du rugby français.