Dupuy: "Le chemin est encore long"

Vous avez réalisé un gros coup le week-end dernier en vous imposant à Lyon. Comment analysez-vous cette victoire avec le recul ?

Sylvain DUPUY : C’était un match dans lequel le beau jeu n’était pas forcément présent. D’abord parce que les conditions n’étaient pas réunies pour envoyer du jeu. Mais d’un autre côté, seul le résultat nous intéressait. En cela, nous avons réussi une super performance. Après, il ne faut pas se tromper, nous avons affronté une équipe de Lyon affaiblie.

Mais ce match contre le Lou était tout de même un vrai test…

S.D. : Nous avions en fait deux gros tests contre Narbonne, puis Lyon. Nous sommes passés au travers à Narbonne où nous ne sommes parvenus à mettre notre jeu en place. A Lyon, nous nous déplacions chez le deuxième et nous avions à cœur de réagir. Nous avons su être agressifs dans le bon sens du terme, gagner les duels et nous l’avons fait.

Avez-vous le sentiment d’avoir franchi un cap depuis l’an passé ?

S.D. : Je ne sais pas si nous avons franchi un cap mais nous avons mûri par rapport à l’année dernière. Nous avons surtout essayé de tirer au maximum les leçons de la saison passée où nous avions connu de nombreuses défaites à l’extérieur. Nous essayions alors de toujours envoyer du jeu mais ce n’est pas forcément ce qu’il faut faire hors de ses bases. Il faut savoir jouer différemment, de manière restreinte. Mais attention, si nous avons gagné à Lyon, la vérité d’un week-end n’est pas celle du week-end suivant.

Vous allez affronter Tarbes samedi prochain, une équipe plutôt imprévisible. A quelle sorte de match vous attendez-vous ?

S.D. : Les matchs contre Tarbes sont toujours difficiles pour nous. Je me rappelle que l’an passé, nous avions gagné à domicile mais cela avait été très compliqué. Et nous avions surtout perdu chez eux.. Là, Tarbes s’est incliné il y a deux semaines à domicile contre Lannemezan et c’est donc une formation revancharde. Au-delà, les matchs de fin d’année restent des rendez-vous particuliers.

Vous avez désormais creusé un écart en tête du championnat. La première place est-elle devenue l’objectif prioritaire ?

S.D. : Nous sommes premiers avec sept points d’avance, c’est vrai. Mais nous ne nous étions pas fixés d’objectif particulier en début de saison et nous avions dit que nous ferions un bilan à mi-saison. C’est donc ce que nous allons faire après le match de Tarbes. Avant le début du championnat, on nous avait attribué un costume de favori dont nous ne voulions pas. En effet, on l’était en demi-finale l’an passé contre Oyonnax et cela ne nous avait pas réussi. Mais nous essayons de l’assumer.

Avec cette étiquette de favori, avez-vous l’impression d’être particulièrement attendu sur les terrains de Pro D2 ?

S.D. : Je crois qu’Agen n’est pas plus attendue qu’une autre équipe. Simplement, le Pro D2 est un championnat très homogène. Du coup, aucune équipe ne lâche le moindre match.

Que peut craindre Agen durant la deuxième partie de saison ?

S.D. : J’ai le souvenir d’Aurillac la saison passée. Nous avions été y jouer en cette période, en fin d’année. A ce moment-là, les Aurillacois étaient alors premiers. Nous y avions gagné et ensuite, ils s’étaient totalement écroulés. C’est pourquoi il est essentiel que nous ne conservions notre régularité. Le chemin est encore long.

Mais à titre individuel, vous devez avoir envie de retrouver les pelouses du Top 14…

S.D. : Bien sûr, j’en rêve comme tout autre joueur. Mais je préfère ne pas encore trop y songer.