Le bal des outsiders

Par Rugbyrama
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Alors que le championnat de Pro D2 débute ce samedi, six équipes apparaissent comme les outsiders de la compétition. Le sondage Midi Olympique réalisé auprès des joueurs et entraîneurs les place entre la 6e et la 11e place. Présentation de Lyon, Grenoble, Bordeaux-Bègles, Aurillac, Pau et Narbonne.

Lyon :

Budget en baisse d'un million d'euros, diminution de la masse salariale… L'heure est à la prudence économique à Lyon. "C'est beaucoup plus facile pour un entraîneur quand le budget d'un club augmente que quand il diminue", note Raphaël Saint-André. Le staff rhodanien a donc décidé de miser sur les jeunes issus du club pour compléter l'effectif et a cherché à se renforcer de manière intelligente et peu onéreuse, comme avec l'arrivée de Pierre-Yves Montagnat, meilleur réalisateur du Pro D2 la saison passée. L'objectif reste toutefois d'atteindre les demi-finales, et, pourquoi pas, de créer la surprise pour la montée.

Grenoble :

Avec un effectif remanié, Grenoble veut franchir un cap après avoir terminé 10e lors du dernier exercice et éviter de décevoir une deuxième année consécutive. Pour cela, les dirigeants ont fait appel à Fabrice Landreau, ex-entraîneur des avants parisiens, qui prend le poste de directeur sportif. "Pour développer un club, je crois que l'addition des compétences est obligatoire, explique ce dernier. C'est aussi bénéfique pour les joueurs et c'est important si l'on veut les amener à leur meilleur niveau de performance. " Si aucun objectif n'est clairement affiché pour cette saison, le but est de retrouver l'élite dans les prochaines années.

Union Bordeaux-Bègles :

Malgré un groupe rajeuni et un budget en baisse, l'Union Bordeaux-Bègles veut faire mieux que la saison passée (11e) et enfin s'installer durablement dans le haut du tableau "au moins à la huitième place du classement, espère l'ailier Laurent Ferrères. Le président Laurent Marti est là depuis deux ans et nous n'avons pas franchi de palier significatif. Il faut y parvenir". Pour cela, il faudra faire preuve de plus de régularité. "L'an passé, nous n'avons jamais remporté trois matchs d'affilée". Malgré des problèmes financiers pas encore totalement résolus, le club a procédé à un recrutement prometteur et intelligent, avec l'arrivée notamment de l'ex-Toulonnais Martin Jagr.

Aurillac :

Aurillac apparaît comme un véritable outsider de ce championnat. Après des départs canon lors des deux dernières saison, le club avait fini par s'écrouler pour terminer dans le ventre mou. Mais une chose est certaine, le potentiel est là. "Nous ne fixons que des objectifs à court terme, note Pierre-Henry Broncan, le nouvel entraîneur. Nous voulons évidemment aller le plus haut possible, mais construisons d'abord une équipe avec un état d'esprit irréprochable". Le club a aussi tenté de résoudre le problème des hivers rudes avec changement des horaires d'entraînement, et séances en salle ou sur terrain synthétique. Si le groupe, composé de 19 à 21 étrangers, trouve une certaine cohésion, tout pourrait devenir possible.

Pau :

Cette saison, Pau entend réussir un subtil mélange entre raison et ambition. Le club a réduit son budget d'environ 200 000 euros et baissé le nombre de contrats (de 33 à 28) mais entend bien jouer les trouble-fêtes de Pro D2 et rêve à une place dans les cinq premiers. L'an passé, il y avait longtemps figuré avant de décrocher dans la dernière ligne droite. "Pour viser les sommets, nous avons effectué un recrutement qui tend à gommer les lacunes du passé ", explique le président Bernard Pontneau. "Nous avons ciblé des postes spécifiques sur lesquels nous souhaitions nous renforcer. Au final, nous avons recruté six nouveaux joueurs, et je pense qu'on ne s'est pas trompé", ajoute l'entraîneur Conrad Stoltz.

Narbonne :

Suite à une saison très décevante (13e), Narbonne repart sur de nouvelles bases cette année et veut enfin franchir un premier cap au moment d'entamer sa troisième saison consécutive en Pro D2. Le club a choisi de densifier sa mêlée et d'apporter un plus dans le jeu au pied de l'équipe, avec l'arrivée de l'ouvreur Delkeith Pottas, alors que le RCNM avait affiché une volonté de faire vivre le ballon l'an passé. Et les ambitions suivent… "Nous ne sommes plus en reconstruction mais en construction et, d'ici deux ans, nous voulons figurer dans les cinq premiers, voire jouer la montée. Nous sommes très ambitieux !", s'enthousiasme le manager Henri Ferrero.

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