La 19e journée en questions

Quelle est la dernière équipe à s'être imposée à Narbonne ?

Christophe Urios et l'US Oyonnax (2e, 56 points), en déplacement dans l'Aude ce samedi, n'ont pas oublié leur dernière venue à Narbonne, le 17 mai 2009. Leur victoire 29-16 les avait alors propulsés en demi-finale. "Nous avons lancé ici la belle aventure de la phase finale, explique l'entraîneur dans Midi Olympique. Il y a peut-être des similitudes aujourd'hui. Nous avons l'intention de valider notre position parmi les trois premiers." En face, les Narbonnais (4e, 50 points) poursuivent le même objectif. "Nous n'avons pas le choix, nous devons nous imposer", confirme le manager Henri Ferrero. Les coéquipiers de Christopher Ruiz s'attacheront ainsi à préserver leur invincibilité à domicile : huit rencontres, huit victoires cette saison - mais quatre bonus défensifs engrangés par les visiteurs. Ils n'ont plus perdu au Parc des Sports et de l'Amitié depuis un certain 17 mai 2009...

Les serial winners peuvent-ils créer la surprise ?

Les deux équipes en forme de ce championnat se voient proposer des défis d'envergure. Grenoble (3e, 52 points), invaincu depuis cinq rencontres et le 5 décembre, se déplace sur la pelouse d'un concurrent direct, Pau (7e, 47 points), en pleine remontée vers les places qualificatives. Après le déplacement à Colomiers (10-10), voilà un test grandeur nature pour les hommes de Fabrice Landreau, vainqueurs au Hameau la saison dernière mais inquiétés à l'aller à Lesdiguières (16-15). "Ils nous avaient posés beaucoup de soucis sur les ballons portés mais nous avons bien répété nos gammes dans ce domaine (...) Et nous avons beaucoup progressé au niveau du jeu", prévient le Béarnais Mickaël Drouard en guise d'avertissement aux visiteurs. La mission des Auscitains (11e, 37 points) s'avère encore plus périlleuse : ils se frotteront, samedi, à de revanchards Agenais (1er, 58 points), vexés par leurs défaites à La Rochelle et Aurillac. "Il fallait sans doute une bonne claque pour que nous soyons ramenés à la réalité", relativise Christophe Lanta. Alex Ricaud, le capitaine de route d'un FCAG invaincu depuis quatre rencontres, perçoit tout de même une ouverture, une lueur d'espoir : "D'ordinaire, Agen est intouchable mais s'il y a une période où on peut les prendre, c'est maintenant."

Jusqu'où peut grimper La Rochelle ?

Pour la deuxième fois de la saison, le Stade rochelais (5e, 50 points) redevient un demi-finaliste potentiel. Trois victoires à Marcel-Deflandre (Mont-de-Marsan, Agen et Aix-en-Provence) ont replacé les Maritimes à leur véritable niveau. Pour conforter ce statut retrouvé, les protégés de Serge Milhas vont devoir apprendre à gagner à l'extérieur. Cette saison, ils ont enregistré une seule victoire à l'extérieur (à Aix) pour deux nuls et cinq défaites... toutes bonifiées. Les deux prochaines journées leur offrent l'opportunité de nous démentir avec un double duel sur le plateau des Hautes-Pyrénées, à Tarbes puis Lannemezan. Un résultat favorable samedi à Maurice-Trélut pourrait propulser le Stade rochelais à la troisième place, en cas de défaites de Grenoble, à Pau, et de Narbonne, face à Oyonnax.

Quels outsiders peuvent se mêler à la course aux demi-finales ?

Mont-de-Marsan, pénalisé, Auch et Dax, convalescents mais éloignés, qui reste-t-il pour créer la surprise ? Aurillac (9e, 40 pts) et Bordeaux-Bègles (8e, 44 pts) paraissent encore en mesure de s'inviter à la cour des grands. Problème : une de ces deux équipes va voir ses ambitions écorchées après cette 19e journée après leur affrontement à Jean-Alric, ce samedi. Tout auréolé de la victoire de prestige face à Agen, Pierre-Henry Broncan, le maître à penser du Stade aurillacois, a préféré prévenir tout relâchement dans Midi Olympique : "A nous de ne pas nous endormir sur nos lauriers." Du côté de Bordeaux, Marc Delpoux prend conscience de la marche à gravir : "Si nous venons à gagner nos deux prochains matchs, nous serons idéalement placés et nous commencerions à penser aux demi-finales (...) Nous avons une grande ligne droite que nous allons jouer à fond, quitte à exploser en vol."

Depuis quand Aix-en-Provence ne s'est-il pas imposé à domicile ?

En accueillant Mont-de-Marsan (13e, 33 pts), le Parc de Gilbert Doucet (15e, 20 pts) ne peut se voiler la face : victoire impérative. "Nous sommes dans une période cruciale. Notre avenir se joue dans les semaines à venir." Et tout reste à jouer, justement : car avec la réception de Colomiers (14e, 26 pts), son adversaire direct dans la course au maintien, le 20 février, les Provençaux pourraient éventuellement enfin remonter à la surface. Mais avant de penser à attraper la Colombe, les Aixois doivent se débarrasser des Montois. Problème : ils ont remporté une seule de leurs cinq dernières rencontres à Maurice-David : face à Pau, le 5 décembre. Oyonnax, Grenoble ou Dax sont repartis avec les quatre points. Le partage des points obtenu face à Lyon (12-12), la semaine dernière, peut toutefois être considéré comme un signe d'encouragement.