La 17e journée en questions

Depuis quand La Rochelle n'a-t-elle pas battu Agen ?

Agen et La Rochelle, les deux favoris du sondage Pro D2 réalisé par le Midol, vont s'affronter dimanche sur la pelouse de Marcel-Deflandre. Les deux équipes ont connu des trajectoires différentes. Si Agen caracole en tête (57 points, six unités d'avance sur Oyonnax, avec un match en moins), La Rochelle (41), avec un bilan équilibré de sept victoires, pour deux nuls et sept défaites, pointe à une décevante sixième place, à trois longueurs de Lyon et quatre de Narbonne, opposés, ce week-end, aux deux reléguables. Pau, à égalité de points avec le Stade, reçoit dans le même temps Aurillac. Les Maritimes doivent donc l'emporter pour rester dans le sillage des demi-finalistes. Problème : "En trois ans, nous ne les avons pas battus souvent", reconnaît l'entraîneur Serge Milhas dans Midi Olympique, ce vendredi. Depuis la reléguation du SUALG, les Rochelais se sont inclinés à trois reprises pour un seul succès. En janvier 2008, ils s'étaient imposés 17-6. "Contre Agen, nous n'avons pas cinquante solutions pour l'emporter : réussir un match à zéro faute", explique l'ouvreur Rémi Tales. "Il s'agira de créer l'exploit", poursuit Milhas. Le long chemin menant à l'élite nécessite de gravir des montagnes.

Comment vont réagir Narbonne et Lyon ?

Les deux bonnes surprises de la première partie du championnat ont simultanément connu un brusque retour sur terre. Narbonne (4e), en s'inclinant lourdement à Colomiers et Pau, a définitivement confirmé ses faiblesses à l'extérieur. Lyon (5e), globe-trotter invaincu, a, lui, cédé la victoire et le bonus offensif à Bègles. Et pendant ce temps-là, Grenoble et Pau enchaînent, La Rochelle poursuit son redressement... Heureusement pour les Narbonnais et les Lyonnais, leurs adversaires de samedi occupent les deux places de reléguables. L'occasion idéale pour relever la tête ? "Lannemezan tombe à pic (...) L'équipe doit répondre présent et retrouver l'envie de se faire mal", explique l'entraîneur narbonnais Patrick Arlettaz. Le RCNM, maître à domicile, devra impérativement s'imposer avec le bonus car "nous n'avons plus de joker", avoue Christoper Ruiz. A Aix, tous les favoris (La Rochelle, Narbonne, Grenoble et Oyonnax) ont gagné, à l'exception de Pau. Mais Philippe Saint-André se montre très méfiant, circonstances obligent : "Nous sommes dans une mauvaise passe, notre préparation est perturbée et nous avons un gros challenge à relever. Ce match est très important."

Bordeaux-Bègles a-t-il passé un cap ?

L'Union Bordeaux-Bègles a surpris tous les observateurs en s'imposant avec le bonus offensif face à Lyon (27-9), alors meilleure défense de Pro D2. Toujours huitièmes mais avec seulement quatre points de retard sur la cinquième place, les Girondins se déplacent ambitieux à Auch. Leur parcours à l'extérieur se révèle d'ailleurs tout à fait correct : quatre bonus offensifs glanés à Lyon, Pau, Tarbes et Mont-de-Marsan et une victoire à Lannemean. A deux reprises seulement (Narbonne et La Rochelle), les coéquipiers de Stéphane Lagarde sont revenus fanny. "Nous analysons cette équipe mais elle a peu de points faibles (...) Seules les grandes équipes peuvent mettre trois essais à Lyon." Les Aucitains de Grégory Patat, 12e et dotés de onze unités d'avance sur Aix, entendent pourtant s'imposer à Jacques-Fouroux pour ne pas connaître des frayeurs au printemps. Une victoire dans le Gers et Bordeaux-Bègles se verrait définitivement étiqueter comme candidat aux demi-finales.

Les Montois vont-ils devenir les trouble-fête du Pro D2 ?

La bête blessée s'est réveillée... Sanctionné de cinq points par la DNACG pendant les fêtes de Noël, le Stade montois est revenu revanchard sur les pelouses du championnat. La Rochelle, vainqueur petitement (25-20) à domicile, ne nous démentira pas. Même relégués à la 13e place avec 28 points, juste devant Colomiers, écartés de la course à la qualification, les Landais peuvent devenir les trouble-fête de ce deuxième acte de la saison. A leurs hôtes Grenoblois, troisièmes (46 unités) et dans une spirale positive, de se prévenir de tout relâchement. "L'équipe de Mont-de-Marsann'a plus le même visage aujourd'hui qu'au début où on avait réussi à les surprendre, compare le manager Fabrice Landreau. On craint cette équipe." En s'imposant 12-9 dans les Landes lors de la deuxième journée, les Isérois avaient sérieusement tronqué les ambitions montoises. Dimanche, ca sentira la double revanche à Lesdiguières !