Virage en douceur

Quatre matchs, zéro victoire, une quinzième place au classement et déjà du mouvement dans le staff... Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'ASBH connaît un début de saison difficile à l'extrême. Du coup, tout le monde s'attendait à une révolution après la défaite à domicile contre Grenoble dimanche.

Mais Joseph Francis a finalement décidé de travailler dans la continuité en nommant l'ancien deuxième ligne international du club Jean-François Gourragne comme directeur technique. "Il faut le percevoir comme un renfort", explique le président biterrois dans Midi Olympique. Sa décision de maintenir Richard Castel et Philippe Escalle est motivée par le fait qu'" on ne peut pas leur reprocher tous les maux du monde quand ils n'ont pas eu quinze jours pour construire l'équipe."

"Se poser les bonnes questions"

Cela sera-t-il suffisant pour créer le déclic attendu ? Début de réponse ce week-end contre Auch, qui s'était imposé 33-23 lors de sa dernière venue dans l'Hérault le 21 avril 2007. Béziers n'a plus le droit à l'erreur au Stade de la Méditerranée après le nul concédé contre Pau (15-15) et la défaite infligée par Grenoble (15-26). Jean-François Gourrage, qui était jusque-là bénévole au sein du club et qui a dessiné, avec le duo d'entraîneurs, le projet de jeu de l'ASBH à l'intersaison, en est conscient. "Le club est en situation de crise", avoue-t-il dans Midi Olympique. "Désormais il faut cibler les manques, trouver des remèdes et se poser les bonnes questions. Si j'ai accepté ce poste, c'est d'abord parce que je crois aux valeurs véhiculée par ce groupe. J'ai confiance en ces joueurs."

Des joueurs condamnés à un sursaut d'orgueil, eux qui affichent l'avant-dernière attaque et l'avant-dernière défense du championnat. Les supporters commencent à s'impatienter et la nomination de Jean-François Gourragne les a très moyennement calmés. L'ASBH sera, déjà, à un tournant de sa saison samedi.