Beltran : "Un problème de liaisons et de confiance

Par Rugbyrama
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Béziers, 15e et relégable, a vécu une première phase cauchemardesque. Pour remonter la pente, le staff a été modifié pour la 3e fois cette saison en nommant Jean-François Beltran aux côtés de Jeff Gourragne. L'ancien coach bayonnais vient avec des ambitio

C'est un gros challenge qui se présente à vous en ce début d'année 2009.

Jean-François Beltran.- Effectivement, c'est une drôle de mission. La situation n'est pas dramatique. Il faut rester raisonnable, rien n'est dramatique dans le rugby. Mais elle est pour le moins délicate. Lors d'une réunion avec Jeff Gourragne hier, nous nous sommes dit que nous allions tout faire pour aider le club.

Justement, qu'est-il ressorti de cette première réunion de travail ?

J-F.B.- J'arrive dans un club déjà organisé alors il ne faut pas s'attendre à ce que je fasse une révolution. Je vais juste tenter d'amener du neuf concernant les lancements de jeu et les liaisons avants-trois-quarts. La défense et la conquête sont en place mais je pense qu'il y a un vrai problème de liaison entre les avants et les arrières. Chacun joue de son côté et l'équipe ne parvient pas à mettre en place des séquences de jeu. Il faut d'abord que nous rectifiions cela. Ensuite, il faudra redonner de la confiance aux joueurs. Ça aussi c'est primordial.

Comment procéder pour y parvenir ?

J-F.B.- Quand on est dans une situation pareille, il ne faut pas minimiser le classement, c'est sûr. Mais il faut tout de même savoir poser son mouchoir dessus et proposer des situations d'entraînement nouvelles, une nouvelle approche pour redonner confiance. La confiance, c'est 80% de la réussite. Le savoir-faire est important mais il ne sert à rien si elle n'est pas là.

Vous entrerez d'entrée dans le vif du sujet avec un mois de janvier capital (trois réceptions pour un déplacement). Dans quel état d'esprit êtes-vous ?

J-F.B.- Il y a seize matchs à préparer et ce seront seize finales pour nous (9 à domicile, 7 à l'extérieur, NDLR). C'est vrai que le premier contre Albi sera important. Nous mettrons tout en œuvre pour le gagner et entrer dans une bonne dynamique. Si nous remportons ces trois rencontres, nous pourrons entrevoir février différemment, avec un nouvel appétit. Tout est possible. Mais nous ne faisons surtout pas de plans. Personnellement, j'arrive avec beaucoup d'enthousiasme. Physiquement, je me sens bien. Le fait que Béziers soit venu me chercher est un honneur pour moi. Malgré ses difficultés actuelles, c'est un très grand club. Je ne viens pas donner des leçons de rugby mais seulement aider. Il y a beaucoup d'attentes des Biterrois, à moi d'être à la hauteur de ces attentes.

Allez-vous vous appuyer sur votre expérience à Bayonne, où vous aviez aussi rejoint un club dans une situation difficile ?

J-F.B.- C'est vrai que j'ai connu la même situation là-bas et que, du coup, je connais certaines situations d'entraînement, des mots ou des attitudes qui donnent confiance. Mais attention, l'histoire ne se répète pas tout le temps. Il s'agira surtout de faire comprendre aux joueurs que ce sont eux qui ont les clés en main.

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